“ NOS CLIENTS SONT TOUS UNIQUES” - Alstom
“ NOS CLIENTS SONT TOUS UNIQUES” - Alstom
“ NOS CLIENTS SONT TOUS UNIQUES” - Alstom
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
24<br />
société<br />
<br />
La première e-revue<br />
scientifi que sur les<br />
transports en libre accès<br />
L’European Transport Research<br />
Review (l’ETRR), lancée à l’initiative<br />
de l’ECTRI en 2009, fonctionne<br />
sur un modèle original. Éditée<br />
par Springer-Verlag, elle est publiée<br />
sur internet en libre accès. Les<br />
lecteurs accèdent gratuitement<br />
aux articles sur le site de la revue.<br />
Ce sont les auteurs – en fait leur<br />
institut d’appartenance – qui<br />
paient pour être publiés.<br />
Mais ne sont publiés<br />
que les articles conformes aux<br />
standards scientifi ques<br />
internationaux, sélectionnés par<br />
un comité scientifi que pluriel<br />
et indépendant. Tout organisme<br />
(université, industriel, association<br />
d’usagers…) intéressé par une<br />
thématique particulière peut même<br />
sponsoriser un numéro spécial.<br />
L’ETRR se charge alors de l’appel<br />
à candidature de publications<br />
sur la thématique retenue dans<br />
toutes les communautés<br />
européennes, et de la sélection<br />
d’articles d’intérêt général.<br />
Pour en savoir plus :<br />
http://www.springer.com/12544<br />
Quels sont les freins à la<br />
consolidation d’une recherche<br />
européenne multimodale<br />
sur les transports ?<br />
En Europe, les systèmes de recherche<br />
sont nationaux alors que les acteurs<br />
industriels sont mondiaux. Du point de vue<br />
de l’ECTRI, l’enjeu essentiel, dans tous<br />
les domaines du transport et en particulier<br />
le ferroviaire, consiste à dépasser la<br />
juxtaposition de discussions nationales entre<br />
les communautés industrielles et la recherche<br />
– Siemens avec le DLR* en Allemagne,<br />
<strong>Alstom</strong> avec l’INRETS* en France – pour faire<br />
émerger un dialogue européen. C’est l’esprit<br />
de la Vision 2020 pour l’Espace européen<br />
de la recherche (EER) adoptée, en décembre<br />
2008, par le Conseil <strong>“</strong>Compétitivité”<br />
de l’Union européenne. Nous voulons que<br />
les industriels puissent s’appuyer sur la<br />
combinaison de réseaux et de puissants<br />
clusters de chercheurs européens<br />
qui leur garantissent une recherche plus<br />
performante et mieux ciblée sur des<br />
thématiques coopératives prioritaires.<br />
Quelles thématiques coopératives ?<br />
Là se situe un point de blocage que l’ECTRI<br />
tente de lever. Nous œuvrons à l’organisation<br />
d’un dialogue entre les industriels et les<br />
organismes de recherche. Les concurrents<br />
d’un même secteur du transport auraient<br />
tout intérêt à identifi er les sujets de<br />
coopération sur lesquels ils ont un besoin<br />
commun à innover, en s’appuyant sur<br />
le meilleur réseau européen de recherche<br />
publique dans le domaine. Ils pourraient<br />
en même temps déterminer les sujets de<br />
concurrence sur lesquels chaque entreprise<br />
restera pilote de sa propre recherche. Un<br />
tel dialogue existe dans l’industrie automobile<br />
via l’association européenne EUCAR* qui<br />
discute sur les normes et qui participe aussi<br />
activement, tout comme l’ECTRI, à la<br />
plate-forme technologique routière ERTRAC*<br />
qui réunit toutes les parties prenantes du<br />
secteur routier pour déterminer ensemble<br />
les priorités de recherche stratégiques. Il est<br />
plus diffi cile à faire émerger dans le monde<br />
ferroviaire. Nous espérons que la plate-forme<br />
technologique ERRAC*, dédiée au secteur<br />
ferroviaire, surmontera ces diffi cultés et<br />
y parviendra. Une attente commune émerge<br />
néanmoins : celle d’une modélisation, utile<br />
et performante, de la capacité des<br />
infrastructures européennes. Elle ferait<br />
avancer le débat entre opérateurs,<br />
gestionnaires d’infrastructures et industriels,<br />
par exemple sur l’opportunité de concevoir<br />
des trains plus capacitaires. La modélisation<br />
servirait précisément à anticiper<br />
les évolutions dans le but de faire les bons<br />
choix d’investissements.<br />
Quelles autres réponses<br />
opérationnelles et mutualisées<br />
l’ECTRI pourrait-elle apporter<br />
aux questions des industriels ?<br />
Les thèmes de débat ne manquent pas.<br />
Quelques exemples : dans le transport<br />
ferroviaire, les pays qui investissent<br />
fortement dans la recherche – la France,<br />
l’Allemagne, la République tchèque,<br />
l’Espagne – s’interrogent sur la pertinence<br />
d’investissements dans des équipements<br />
d’essais. Une recherche mutualisée<br />
sur le sujet pourrait les aider à concevoir<br />
des infrastructures complémentaires et<br />
partagées au travers d’accords, en évitant<br />
une redondance de ces équipements.<br />
Dans le transport de marchandises,<br />
la mondialisation a fortement relancé le trafi c<br />
maritime. Analyser la place des trois modes<br />
de desserte des ports – la voie d’eau, le rail,<br />
la route – en relation avec la massifi cation<br />
des fl ux permettrait de connaître le potentiel<br />
de transfert de la route vers le rail.<br />
C’est un sujet essentiel pour tous les acteurs<br />
du transport de marchandises : routiers,<br />
ferroviaires, maritimes. Cette analyse<br />
apporterait des réponses à des questions<br />
majeures : pourquoi Amsterdam est-il<br />
le port de Paris et non pas Le Havre ?<br />
À quelles conditions faire du Havre le port<br />
de Paris pour éviter le retour en arrière<br />
des marchandises par la route ?<br />
Autre sujet : une concurrence avion-TGV<br />
a-t-elle du sens dans une Europe<br />
dont l’espace aérien est particulièrement