Forçage environnemental et prédateurs marins ... - Cebc - CNRS
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Figure 5. Diversité taxonomique exprimée en nombre de familles (bleu) <strong>et</strong> température<br />
globale (rouge) depuis 520 millions d’années. Source : Mayhew <strong>et</strong> al. (2008).<br />
Plus récemment, à la sortie du Pléistocène, l’extinction d’une grande partie de la mégafaune (mammifères,<br />
reptiles <strong>et</strong> oiseaux pesant plus de 45 kg) australienne <strong>et</strong> nord américaine au cours d’une période de<br />
quelques milliers d’années est probablement due à une interaction entre changements climatiques <strong>et</strong><br />
expansion des populations humaines (Barnosky <strong>et</strong> al. 2004). Au cours du dernier millénaire, le climat<br />
planétaire a été marqué par l’optimum climatique médiéval (11 ème <strong>et</strong> 12 ème siècles) <strong>et</strong> par le p<strong>et</strong>it âge<br />
glaciaire (du 14 ème au 19 ème siècles), respectivement caractérisés par un réchauffement <strong>et</strong> un<br />
refroidissement moyen des températures atmosphériques de l’ordre de quelques dixièmes de degrés<br />
(Jansen <strong>et</strong> al. 2007).<br />
La variabilité du système climatique illustrée ci-dessus combinée aux résultats issus des recherches en<br />
paléontologie, en écologie <strong>et</strong> en génétique montrent que les écosystèmes ont évolués dans un système<br />
climatique changeant à longue échelle temporelle. Bien qu’à long terme les changements climatiques aient<br />
provoqué des extinctions <strong>et</strong> que certains organismes aient développé des stratégies adaptatives face à ces<br />
changements, les changements climatiques majeurs durant le Pléistocène <strong>et</strong> l’Holocène n’ont semble-t-il pas<br />
provoqué d’extinction de masse. Ceci suggère que les prévisions actuelles concernant l’impact des<br />
changements climatiques futurs sur le taux d’extinction des espèces tendent à surestimer ce dernier, les<br />
études ayant probablement des difficultés à prendre en compte explicitement les mécanismes de<br />
persistance. Ceci a amené certains auteurs à proposer l’énigme du Quaternaire : alors que la plupart des<br />
études empiriques <strong>et</strong> théoriques actuelles prédisent un risque d’extinction accru pour la plupart des espèces<br />
face aux changements climatiques à venir, relativement peu d’extinction ont été documentés lors de la<br />
dernière période glaciaire (Willis <strong>et</strong> al. 2004).<br />
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