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Forçage environnemental et prédateurs marins ... - Cebc - CNRS

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Figure 9. Changements phénologiques moyens pour divers groupes taxonomiques<br />

regroupant plus de 1473 espèces lors des cinquante dernières années. Source : Root <strong>et</strong> al.<br />

(2003).<br />

Des changements d’aire de distribution ont été observés pour de nombreuses espèces, avec notamment<br />

une expansion vers les pôles <strong>et</strong> à des altitudes plus élevées des espèces tolérantes à des climats plus<br />

chauds. Dans l’hémisphère nord, la limite nord de l’aire de répartition de 893 espèces s’est décalée de 6.1<br />

km par décennie en moyenne <strong>et</strong> de 6.1 m par décennie en altitude (Parmesan <strong>et</strong> Yohe 2003). La variation<br />

des changements d’aire de distribution entre espèces peut engendrer des changements dans la composition<br />

des communautés. Par exemple, des changements de communautés de phytoplancton <strong>et</strong> de zooplancton<br />

en réponse à des changements de température de l’eau de mer ont été observés au large de la Californie<br />

(Sagarin <strong>et</strong> al. 1999) <strong>et</strong> en Atlantique nord (Southward <strong>et</strong> al. 1995, Beaugrand <strong>et</strong> al. 2002). Bien que moins<br />

documentés que les changements de phénologie <strong>et</strong> de distribution, les espèces répondent également aux<br />

changements climatiques par des processus évolutifs <strong>et</strong>/ou par de la plasticité phénotypique (Parmesan<br />

2006). Enfin, des études empiriques ont quantifié l’impact des changements climatiques sur les taux<br />

d’extinction des populations <strong>et</strong> des espèces (Thomas <strong>et</strong> al. 2004, Thomas <strong>et</strong> al. 2006).<br />

Bien que les patrons de réponse aux changements climatiques commencent à être clairement établis, il<br />

existe cependant de nombreuses incertitudes quant aux processus sous jacents (Stens<strong>et</strong>h <strong>et</strong> al. 2002, Krebs<br />

<strong>et</strong> Berteaux 2006). L’impact du climat sur les individus peut se faire directement à travers des processus<br />

physiologiques liés au métabolisme (Spellerberg 1972, Patz <strong>et</strong> al. 2005) ou indirectement en modifiant le<br />

réseau trophique <strong>et</strong> l’abondance ou la disponibilité des ressources alimentaires (Post <strong>et</strong> Stens<strong>et</strong>h 1999). Les<br />

eff<strong>et</strong>s du climat sur les organismes peuvent également résulter d’interactions avec des facteurs incluant les<br />

<strong>prédateurs</strong> (Post <strong>et</strong> al. 1999), les compétiteurs, les maladies (Patz <strong>et</strong> al. 2005) ou la densité-dépendance<br />

(Leirs <strong>et</strong> al. 1997, Coulson <strong>et</strong> al. 2001). Il existe également des eff<strong>et</strong>s r<strong>et</strong>ards du climat. Les conditions de<br />

développement des individus en partie liées au climat engendrent des eff<strong>et</strong>s cohortes ayant des impacts<br />

significatifs au niveau des populations (Gaillard <strong>et</strong> al. 1997). Enfin, le climat peut avoir des eff<strong>et</strong>s différentiels<br />

selon l’âge ou le sexe des individus (Coulson <strong>et</strong> al. 2001). De plus, la variabilité climatique peut engendrer<br />

des réponses non linéaires des populations <strong>et</strong> des écosystèmes (Mysterud <strong>et</strong> al. 2001, Hsieh <strong>et</strong> al. 2005).<br />

Outre les changements climatiques, la dégradation des habitats <strong>et</strong> l’introduction d’espèces, ainsi que la<br />

surexploitation, la pollution <strong>et</strong> les maladies constituent les principaux facteurs anthropiques affectant les<br />

populations <strong>et</strong> les écosystèmes <strong>et</strong> conduisant à une diminution de la biodiversité (Purvis <strong>et</strong> al. 2000,<br />

Hambler 2004). Ces menaces prises une à une peuvent n’avoir qu’un eff<strong>et</strong> limité sur les populations, mais<br />

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