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Forçage environnemental et prédateurs marins ... - Cebc - CNRS

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temps annuel, l’eff<strong>et</strong> de conditions de glace affectant la survie pendant une période critique de l’année peut<br />

ne pas être détecté.<br />

Le patron des eff<strong>et</strong>s de la température de surface ou du SOI décrit plus haut se r<strong>et</strong>rouve au niveau des<br />

paramètres démographiques. Sachant que les valeurs négatives de SOI correspondent en général à des<br />

anomalies chaudes de température, on peut dégager 20 relations négatives (contre 4 positives) sur le<br />

succès reproducteur <strong>et</strong> 10 relations négatives (contre 2 positives) sur la survie adulte.<br />

Les régions <strong>et</strong> les espèces – Malgré ces tendances générales, il existe des eff<strong>et</strong>s contrastés des<br />

variables climatiques selon les régions pour une même espèce <strong>et</strong> selon les espèces pour une même région.<br />

Pour le manchot adélie, l’albatros à sourcils noirs, le prion de Belcher <strong>et</strong> le pétrel des neiges chez qui les<br />

eff<strong>et</strong>s des variables climatiques ont été examinés dans plusieurs localités, la même variable climatique n’a<br />

pas nécessairement les mêmes eff<strong>et</strong>s.<br />

Chez le manchot adélie, en Péninsule Antarctique, une diminution de la glace a plutôt un eff<strong>et</strong> négatif sur le<br />

taux de croissance des populations, alors que l’inverse est observé sur le pourtour du continent Antarctique.<br />

Le modèle d’optimalité proposé par Smith <strong>et</strong> al. (1999) perm<strong>et</strong> de résoudre ce paradoxe (Figure 27). Ce<br />

modèle, basé sur le modèle d’intensité de perturbation intermédiaire proposé pour expliquer la diversité<br />

spécifique en milieu tropical forestier <strong>et</strong> corallien (Connell 1978), postule qu’il existe des conditions<br />

d’englacement qui maximisent le taux de croissance des populations de manchot adélie. Ces conditions sont<br />

situées entre des extrêmes de perturbation (beaucoup de glace, peu de glace) où le taux de croissance est<br />

faible. Selon ce modèle, les populations situées en Péninsule Antarctique ne sont plus dans une situation<br />

optimale du fait de l’importante diminution de l’étendue de glace de mer dans c<strong>et</strong>te région au cours des<br />

dernières décennies (IPCC 2007). En revanche, les populations situées plus au sud s’approchent des<br />

conditions optimales bénéficiant de c<strong>et</strong>te même réduction de la glace de mer. Ce modèle d’optimalité<br />

semble très fécond <strong>et</strong> pourrait être testé chez d’autres espèces de <strong>prédateurs</strong> <strong>marins</strong>. De telles variations<br />

latitudinales des eff<strong>et</strong>s des fluctuations climatiques sur des paramètres démographiques ont récemment été<br />

mises en évidence dans l’hémisphère nord (Sandvik <strong>et</strong> al. 2008). Dans l’Océan Austral, une des limitations<br />

actuelles reste cependant le manque de données à long terme à l’échelle de plusieurs sites de reproduction<br />

pour la plupart des espèces.<br />

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