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Forçage environnemental et prédateurs marins ... - Cebc - CNRS

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Très récemment l’on s’est aperçu que les activités humaines agissaient sur le climat. Il est maintenant<br />

reconnu que l’on assiste à une accélération du réchauffement du climat de la planète depuis les 25<br />

dernières années (Figure 7), <strong>et</strong> que c<strong>et</strong>te accélération dépasse probablement la variabilité naturelle, bien<br />

que des changements extrêmement rapides semblent avoir eu lieu dans le passé (Alley <strong>et</strong> al. 2003). C<strong>et</strong>te<br />

augmentation de température ne semble être que partiellement reliée aux changements naturels du soleil <strong>et</strong><br />

des volcans (Usoskin <strong>et</strong> al. 2003). En eff<strong>et</strong> de nombreux travaux de modélisation climatique suggèrent que<br />

les augmentations récentes des teneurs atmosphériques des gaz à eff<strong>et</strong> de serre (gaz carbonique,<br />

méthane), sont les causes principales du réchauffement des dernières décennies (Figure 8 ; Hegerl <strong>et</strong> al<br />

2007). Les activités humaines occasionnant un dégagement des gaz à eff<strong>et</strong> de serre étant dans une phase<br />

de croissance rapide, il est donc possible que le climat des prochains siècles à venir soit en partie influencé<br />

par les activités humaines passées, actuelles <strong>et</strong> futures.<br />

Figure 7. Température globale moyenne observée <strong>et</strong> tendance estimée sur différentes<br />

périodes (en haut à gauche). Patrons d’augmentation linéaire de la température globale de<br />

surface (en bas à gauche) <strong>et</strong> de la température globale de la troposphère mesurées à l’aide<br />

de satellites sur la période 1979-2005. Source : Trenberth <strong>et</strong> al. 2007. Densité de probabilité<br />

(en haut à droite) des anomalies <strong>et</strong> distribution (en bas à droite) des températures<br />

atmosphériques annuelles en Suisse (en haut à droite). Les lignes pleines montrent un<br />

ajustement avec une distribution gaussienne, les lignes pointillées les données observées.<br />

Source : Schär <strong>et</strong> al. (2004).<br />

Prévoir le climat des prochains siècles est une tâche extrêmement ardue compte tenue des incertitudes<br />

scientifiques concernant la compréhension du climat, l’évolution de la population mondiale <strong>et</strong> sa<br />

consommation d’énergie. Néanmoins, la plupart des modèles climatiques actuels (Modèles de Circulation<br />

Globale) établis par les climatologues convergent vers une augmentation probable de la température globale<br />

de 2 à 4.5 °C à l’échelle des 100 prochaines années , une accentuation de la disparité régionale des<br />

précipitations, une augmentation de la fréquence des évènements extrêmes <strong>et</strong> une acidification croissante<br />

des océans (Meehl <strong>et</strong> al. 2007).<br />

L’accélération du réchauffement climatique <strong>et</strong> l’intensification des activités humaines ont un impact majeur<br />

sur les écosystèmes (Vitousek <strong>et</strong> al. 1997, Parmesan 2006). L’anthropisation croissante des biomes naturels<br />

est à l’origine d’une probable sixième extinction de masse, débutée il y a environ 50 000 ans <strong>et</strong> s’étant<br />

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