Forçage environnemental et prédateurs marins ... - Cebc - CNRS
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Ça a s’accélère<br />
Comme ce serait merveilleux si les émissions humaines de gaz carbonique vers l’atmosphère pouvaient<br />
augmenter d’autant le climat de la Terre. Nous en serions heureux en Suède ! Svante Arrhenius.<br />
L’augmentation de la population humaine, associée au développement d’outils <strong>et</strong> de technologies, est<br />
également devenue une cause majeure du changement des écosystèmes (Smith 2007) <strong>et</strong> plus récemment<br />
du climat (Hegerl <strong>et</strong> al. 2007). La capacité de l’homme à façonner <strong>et</strong> à utiliser les écosystèmes est telle, que<br />
l’espèce humaine consomme actuellement environ un tiers de la totalité de la production primaire terrestre<br />
n<strong>et</strong>te (Vitousek <strong>et</strong> al. 1997, Imhoff <strong>et</strong> al. 2004). La restructuration de la biosphère pour l’agriculture,<br />
l’exploitation forestière, <strong>et</strong> la pêche a profondément altéré les patrons d’abondance <strong>et</strong> de distribution des<br />
espèces, ainsi que la productivité primaire, l’hydrologie, <strong>et</strong> le climat de la planète (Matson <strong>et</strong> al. 1997,<br />
Vitousek <strong>et</strong> al. 1997, Foley <strong>et</strong> al. 2005, Hergel <strong>et</strong> al. 2007). L’impact de l’espèce humaine sur les<br />
écosystèmes est documenté dès l’Holocène (Miller <strong>et</strong> al. 2007), mais il s’est amplifié de manière<br />
considérable au cours des deux derniers siècles, au point que les activités anthropiques sont devenues un<br />
forçage dominant de la biosphère au même titre que le climat <strong>et</strong> les forces géologiques. Ceci a conduit les<br />
scientifiques à distinguer l’Holocène, où seuls les forçages naturels interviennent, à une nouvelle ère<br />
appelée « Anthropocène » (Crutzen 2002), où les cycles biogéochimiques sont influencés par des forçages<br />
anthropiques tels que les émissions de gaz à eff<strong>et</strong> de serre, l’usage des terres <strong>et</strong> l’utilisation des ressources.<br />
Moins d’un quart des surfaces terrestres libres de glace est actuellement considéré comme sauvage, les<br />
surfaces restantes faisant parties de biomes anthropogéniques (Figure 6; Ellis <strong>et</strong> Ramankutty 2008).<br />
Figure 6. Représentation des biomes anthropogéniques. D’après Ellis <strong>et</strong> Ramankutty<br />
(2008).<br />
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