Skua de Maccormick S. maccormicki Antarctique, 1 P - Mou<strong>et</strong>te tridactyle Rissa tridactyla Mer du Nord, 3 P + NAO, SST Mou<strong>et</strong>te tridactyle R. tridactyla Pacifique nord, 4, 5 E - SIC, SST, Pr Mou<strong>et</strong>te tridactyle R. tridactyla Atlantique nord, 8 E 0 SIC, SST Mou<strong>et</strong>te des brumes R. brevirostris Pacifique nord, 4, 5 E - SIC, SST, Pr Mergule nain Alle alle Atlantique nord, 8 E - SIC, T Guillemot de Brünnich Uria lomvia Arctique sud, 6 P - SIE, T Guillemot de Brünnich U. lomvia Arctique nord, 6 P 0 SIE Guillemot de Brünnich U. lomvia Pacifique nord, 4, 5 E + SST, Pr Guillemot de Troïl U. aalge Mer du Nord, 3 P + NAO Guillemot de Troïl U. aalge Pacifique centre, 7 P - SST, NOI, Pr Guillemot de Troïl U. aalge Pacifique nord, 4, 5 E 0 SST, Pr Les conséquences en termes de valeur sélective de tels décalages dans la reproduction sont potentiellement importantes. Cela peut dans certains cas conduire à une désynchronisation de la reproduction avec le pic d’abondance des ressources nécessaires à l’incubation <strong>et</strong> à l’élevage des jeunes <strong>et</strong> avoir des conséquences négatives sur le succès reproducteur (Visser <strong>et</strong> a. 1998, Thomas <strong>et</strong> al. 2001, Sanz <strong>et</strong> al. 2003) <strong>et</strong> le taux de croissance des populations (Stens<strong>et</strong>h <strong>et</strong> al. 2002, Both <strong>et</strong> al. 2006, Durant <strong>et</strong> al. 2007). Il serait intéressant de modéliser explicitement l’eff<strong>et</strong> de tels décalages phénologiques sur la dynamique des populations. Cela passe par l’examen de la variabilité des relations entre la date de ponte <strong>et</strong> le succès reproducteur chez plusieurs espèces. 9.2 Changements Changements de de distribution distribution distribution Les changements de distribution en réponse aux changements globaux (réchauffement climatique <strong>et</strong> destruction de l’habitat) sont maintenant connus chez un grand nombre d’espèces (Walther <strong>et</strong> al. 2002, Root <strong>et</strong> al. 2003, Parmesan 2006). Dans l’Océan Austral, la distribution de quelques espèces de <strong>prédateurs</strong> <strong>marins</strong> endothermes semble également changer, ou montre des signes de changements. En Péninsule Antarctique deux espèces de manchots (le manchot à jugulaire <strong>et</strong> le manchot papou), non inféodées à la glace de mer, ont colonisé la partie sud de la péninsule il y a environ 20 à 50 ans, alors que les données paléontologiques montrent que ces espèces étaient absentes de c<strong>et</strong>te région depuis au moins les 800 dernières années (Fraser <strong>et</strong> al. 1992, Emslie <strong>et</strong> al. 1998). Une telle extension vers le sud de l’aire de distribution en réponse à une diminution de l’étendue de la banquise a été documentée durant l’Holocène lors de la période de déglaciation chez le manchot adélie, espèce très inféodée à la glace de mer (Emslie <strong>et</strong> Woehler 2005, Emslie <strong>et</strong> al. 2007). Actuellement, les colonies de manchot adélie situées au nord de la Péninsule Antarctique sont d’ailleurs en déclin (Fraser <strong>et</strong> al. 1992, Hinke <strong>et</strong> al. 2007), certaines étant abandonnées depuis quelques dizaines à quelques centaines d’années seulement (Emslie <strong>et</strong> al. 1998). La limite de répartition d’une autre espèce de manchot fortement associée à la banquise, le manchot empereur, semble également se déplacer vers le sud depuis les années 1970. La colonie la plus septentrionale de c<strong>et</strong>te espèce en Péninsule Antarctique comptait en eff<strong>et</strong> environ 150 couples reproducteurs dans les années 1950, alors qu’elle n’en comptait plus que 10 au début des années 2000 (Stonehouse 1953, Ponc<strong>et</strong> 1982, W. Fraser données non publiées), <strong>et</strong> un déclin de 50% de la colonie de reproduction en Terre Adélie a eu lieu à la fin des années 1970 (Barbraud <strong>et</strong> Weimerskirch 2001). Les changements de distribution en mer n’ont cependant été que très peu étudiés chez les oiseaux <strong>et</strong> mammifères <strong>marins</strong> (Hyrenbach <strong>et</strong> Veit 2003, Hemery <strong>et</strong> al. 2008), en particulier dans l’Océan Austral. Un aspect de la thèse en cours de Clara Peron que je codirige avec Henri Weimerskirch, vise à déterminer s’il 82
existe des changements d’abondance <strong>et</strong> de distribution en mer d’une quinzaine d’espèces d’oiseaux <strong>marins</strong> de l’Océan Austral. Les données utilisées sont issues de séries d’observations standardisées effectuées depuis la passerelle du Marion Dufresne, bateau ravitailleur effectuant des rotations entre La Réunion, Croz<strong>et</strong>, Kerguelen <strong>et</strong> Amsterdam. Les comparaisons effectuées entre les périodes 1978-1988 <strong>et</strong> 2000-2007 suggèrent des changements de distribution concernant trois espèces (Peron <strong>et</strong> al. 2010). Pour deux espèces ayant le plus d’affinité sub-tropicale (pétrel soyeux <strong>et</strong> pétrel à menton blanc), l’aire de distribution s’est décalée vers le nord, <strong>et</strong> pour une autre ayant plutôt une affinité sub-antarctique (albatros hurleur) vers le sud. Les résultats montrent également une diminution d’abondance moins importante du groupe d’espèces fréquentant les eaux au sud du 35 ème parallèle que celles fréquentant les eaux au nord du 35 ème parallèle, où le réchauffement de la température de surface de l’océan a été le plus marqué lors des vingt dernières années. De tels changements ont été mis en évidence en Baie de Biscaye (Hemery <strong>et</strong> al. 2008), <strong>et</strong> sur la côte ouest de l’Amérique du Nord (Hyrenbach <strong>et</strong> Veit 2003). 83
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