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m CAUSERIE SUR L'ENSEIGNEMENT CIVIQUE [Suite). LE CUAPEAU DU PRÉSIDENT. M. Dalignan avait été appelé à Paris pour une affaire, et comme il était convaincu que l'instruction se fait encore mioux par les yeux que par les oreilles, il avait emmené avec lui Petit-Jean. C'est à Paris, en effet, que se trouvent les grosses pièces et les rouages principaux de celle colo-sale machine qui est le gouvernement. Il voulait les montrer 4 Petit-Jean sur place, les faire jouer devant lui et lui donner la représentation exacte de la politique. Le nouveau député, M. Durand, se fit un plaisir de lui procurer des billets pour assister â une séance de la Chambre des députés. Un jour, après déjeuner, M. Dalignan et Petit-Jean prirent le chemin du Palais-Bourbon. A la vue de ce monument imposant, des hautes et puissantes colonnes qni supportent son fronton, des statues gigantesques qui en gardent l'entrée et (n rehaussent l'aspect, Petit-Jean eut le sentiment qu'il s'agissait d'une chose grave et que, dans ce temple aastère de la loi, on ne s'occupait pas d'une vulgaire besogne. Les huissiers les conduisirent, Al. Dalignan et lui, par de longs corridors et dA« vestibules assourdis par des tapis jusqu'à l'entré) de la tribune où leurs billets leur donnaient le dp ou de pénétrer. Un huissier portant au coula chaîne d'argent, leur en ouvrit la porte, et Petit- Jean resta muet de surprise à la vue de cette immense salle décorée avec une simplicité somptueuse, et au seuil de laquelle il raraissait comme perdn. En face de lui, sur une estrade élevée à laquelle donnait accès un double escalier, se dressait la tribune da Président de la Chambre; de là, le Président pouvait dominer l'Assemblée et la diriger. Au-dessous de lui, une tribune pour le député qui voulait prendre la parole. Devant cette tribune, un vaste hémicycle dans lequel allaient et venaient des huissiers "de service. Puis le vaste amphithéâtre, percé de passages menant aux gradins supérieurs et symétriquement rangés, les sièges et les bureaux de chaque député. La lumière tom - bait du plafond, tamisée et douce; elle se répandait également sur la salle entière. On pouvait admirer, dans le détail, les fresques représentant quelques grandes scènes de la Révolution française. Pendant les premières minutes, Petit-Jean fut perdu dans une -contemplation silencieuse et il ne remarqua pas le mouvement de la foule élégante qui remplissait peu à peu les tribunes. Cependant les députés commençaient à se presser dans l'hémicycle; M. Dalignan expliqua à Petit- Jean que la plupart étaient occupés dans les commissions; c'est-à-dire qu'ils préparaient, dans des réunions particulières, les affaires qui seraient pins tard traitées en séance publique. Topt à coup Petit-Jean enlendit comme un roulement de tambour étouffé par l'cpai-seur des tentures et des murs; c'était le Président de la Chambre qui venait prendre séance, et dans la gt erie extérieure, les tambours battaient aux champs sur son passage. Un huissier le précédait • JOURNAL DÉS INSTITUTEURS en 1 annonçant; le Président, en habit noir, monta lentement les degrés de la tribune, agita une sonnette pour réclamer le silence et déclara !a M'ance ouverte. Petit-Jean avait remarqué qu'en montant à son fauteuil, le Président avait ton chapeau à la main et qu'en s'asseyant, au lieu de le lemeitre à un des gens do service, il l'avait pisé fur la table, près de lui. Il le fit observer à son père : — Regarde, papa, le Président est seul à avoir apporté ion chapeau. Pourquoi ? M. Dalignan expliqua à Petit-Jesn que le Président n'avait pas agi sans motif. — Il peut arriver, dans certaines circonstances graves, que les délibérations des députes soient violentes et tumultueuses ; le fait est très rare, mais il peut se produire quand des intérêts de premier ordre sont en jeu ou que des que; lion3 irritantes envetrimenlles débats. Ona vu des séances orageuses dans lesquelles l'autorité du Président semblait méconnue; dans le tohu-bohu et le vacarme, on n'entendait même plus la sonnette présidentielle. Il est pourtant impossible d'admettre que ces scènes de désordre aient un caractère officiel. Il reste au Président une suprême ressource, il met son chapeau, il se couvre. Par ce seul fait, la séance est suspendue. — Tiens, dit Petit-Jean, moitié sérieux, moitié malin, je n'aurais jamais cru qu'il y eût taut de cho-es dans un chapeau. J. DE CROZALS, professeur à la Faculté de Grenoble. CONGRÈS NATIONAL DES INSTITUTEURS Du 4 au septembre 1887. A PABIS. (S 0 session) Bureaux et secrétariat : ancienne caserne Lobau. Questions mises à l'ordre du jour du Congrès. i" SECTION. — PÉDAGOGIE. ORGANISATION PÉDAGOGIQUE DE L'EXSEIGNEMEUT PRIMAIRE. Bases sur lesquelles doivent titre établis les programmes de l'Enseignement primaire. — Programmes actuels : simplifications, suppressions ou additions.— Moyens d'éviter le surmenage des enfants et des maîtres. — Emploi du temps ; durée de la journée scolaire. Direction et méthode qni conviennent à l'enseignement nouveau. (Eviter d'entrer dans le détail des procédas relatifs à l'enseignement de chaque faculté). Education: discipline, écoles de réforme. Examens et concours ayant rapport à l'Enseignement primaire. Réformes désirables, ou maintien du statut quo, en ce qui concerne les examens et concours énumérés ci-après : examens pour l'obtention du certificat d'études primaires ; examens d'admission aux écoles spéciales de l'En»eignenunt primaire, (écoles supérieures. professionnelles, manuelles d'apprentissage, normales. etc.); examens pour l'obtention du certificat d'aptitude pédagogique, d''s brevets de capacité, des diplômes spéciaux (certificat d'aptitude à l'enseignement du chant, du dessin, du travail manuel, des exercices militaires, etc.).
• • 2» SECTION, INTÉRÊTS IR0FESS10.NNEI.S. Situation morale et matérielle faite aux instituteur* par la loi du 30 octobre 1886 et U projet de l"i sur les dépenses de l'enseignement primaire et les traitera nls du personnel : Nomination, traitements, classement, avancement, déplacements, etc. SOUS-SECTION UE L'ENSEIGNEMEXT LIBRE. Situation morale et malérit-lle de VEnseignement libre en France. Examen des dispositions législatives à cet enseignement — Modification à proposer. M sures à pren ire pour provoquer la constitution do Syn licalS de I Enseignoinenl libre dans chaque région, et pour amen r la Fédération de ses Syndicats. 3» SECTION. OEUVRES ET INSTITUTIONS DE PRÉVOYANCE. ModilVaions qu'il est nécessaire d'inlrolnire dans iorqanixalion et dans la législation des pensions de retraite du personnel d* l'Enseignement primaire. 4* SECTION. ORGANISATION DU CONGRÈS. Groupent ni des instituteurs (Sociétés, Cercles, Syndicats. Unions, Bibliothèques, ele ). Préparation et organisation des Congrès régionaux. Préparation et organisation des Cong-ès futurs nationaux et inlerna'ionaux. SOCIÉTÉ CONTRE L'ABUS OU TABAC La Société contre l'abus du tabac a tenu sa séance solennelle le dimanche 17 avril, au grand amphi'héàtre de la Sorhonne. Voxi la liste des iiistiluUurs qui ont reçu des récomp-uses : VII. — APPEL DES LAURÉATS P.«R H. PETITBON, VICE-PRÈSID'NT. 1° Pris des Instituteurs. MM. Picarl, directeur d'. cole communale, à Paris. — Prix Desroziers, 10J francs. Gérv, instituteur à Circonfonlaines-eu-Azois (Haute-Marne). — MéJuille de vermeil. Vereouil'ic (An cet), instituteur a Merckeghem (Nord). — Médaille d'argent. Dnpuich, instituteur à Le Bucquière (Pas-de- Calais). — Médaille de bronze. Patte, instituteur à Eiincourt-Sainte-Margucrite (Oi«e). —Médaille de bronze. Laniilais, instituteur à Commer (Mayenne). — Prix du Ministre. Réversion, instituteur à Auloreille (Haute-Saône). — Prix du Ministre. Humbcrt, instituteur à Vcllechevrcux (Haute- Saône). — Prix du Ministre. Lavenne. instituteur a Cramans (/ara). —Prix du Ministre. Pataillot, instituteur àYy-les-L'ire (Haute-Saône). — Prix du Miuislre. Durand, instituteur à Donjeux (Haute-Marne). — Prix du Ministre. Poisson, instituteur à LT Haye (Seine-Inférieure). — Ouvrage offert par la maison Hachette. Mazel, instituteur au Chambon (Ardèche). — Ouvrage offert par la maison Hachette. JOURNAL DES INSTITUTEURS an M"' MM Guibert, instituteur à Rocquencourt (Seine-ct- Oise). — Ouvrage offert par la miison Belin. Renard, instituteur à Holhomert (Eure-et-Loir).— Ouvrages offert par la maison Bel lin. Noblesse, instituteur au Grand-Quevilly (Seine- Inférieure). —Ouvrageoffert par la maison Belin. Yillette, instituteur à Mont-Noire-Dame (Aisne). — Ouvrage offert par la maison Beltu. de Coutures, insitutrice à Cadillac (Gironde). — Ouvrage offert par la maison Firmin-Didot. , Vigier, instituteur à Chizé (Deux-Sèvres). — La physiologie sociale du D r Depierris. Michel, instituteur à Asnans (Jura). — Collection de quatre années du Bulletin. Jeandot, instituteur à Lyon. — Collection de quatre ann.es du Bulletin. Wiart(Henri),instituteur à Caudry (Nord).—Mention honorable. Danel (Ludovic), instituteur à Fi-rrière-ia-Petite (Nord). — Mention honorable. Metgo (Albert), instituteur à Siint-Germain-de- Calberte (Lozère). X. — Mention honorable. Lonchamp, instituteurs Fourgs (Douhs). — Mention honorable. Bouvier (Eugène), instituteur à Broyer.; (Aisne). — Mention honorable. Postes vacants. Inspection primaire. — Arnay-le-Duc, Tarascon, Sainl-Nazaire, Oax. Fontenay-le-Comte, Barcelonnelte, Saint-Pons, Thonon, Chàieaubriant,' Nantes, AubeDas, Corte, [Le Blanc, Tonnerre, Raina, Mascara, La Mute. BULLETIN FINANCIER. Cours au comptant. Jeudi 5 miu. Rente 30/0 80 22 — 3 0/Oamortisable 83 60 - 4 1/20/0 103 40 Prix det actions : Banque de France • 4.100 » Crédit foncier •••• 1.350 » Comptoir d'Escompte 1012 50 Ch. de fer de l'Est 795 50 de Lyon............ 1.252 » _ du Midi 1.153 75 Ch. de fer du Nord 1.510 » — d'Orléans 1.293 » — de l'Ouest 860 » Canal deSuez 1.990 » C Parisienne du Gaz 1.35b" » Prix des Obligations : Crédit foncier, rommunalei 1879 (» loti) 476 50 _ il. 1880 (id.). 476 25 — foBciêr» 1883 878 » — H. 1885 448 50 Cb.de fer de l'Est 386 75 — de Lyon •--.... 886 75 — du Midi MO « _ d'Orléaw 3 9 * » _ del'Onest 387 » — du Nord 399 » Le Gi'rant, L. SBBIB. Jeudi 12 mai. 80 32 83 55 103 90 4.140 * 1.365 » -Î.016 25 775 » 1.226 25 1.155 • 1.522 50 1.300 » 857 50 2.010 > 1.355 i 477 » 477 50 380 25 448 75 388 s 385 * 390 » 392 a 388 » 399 75
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