JOURNAL DES INSTITUTEURS - INRP

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460 LIVRE DU MAITRE
L'action de l'acide sulfuriquc et de l'acide azotique
sur ce métal est analogue A celle que nous avous constatée
sur 1* cuivro. L'acide chlorhvdriquo n'agit pas à
froi*U >
Le mercure est un poison violent. Les personnes
qui le manient habituellement sont atteintes du tremblement
mercuriel accompagné d'une salivation abondante--
Pour combattre ses effets, on a proposé l'emploi
de l'ioduro de potassium.
Ce métal a de nombreux usages. Il sert à l'extraction
de l'or .et de l'argent, à la construction des baromètres,
dés thermomètres et autres instruments do physique.
Il est employé en chimie pour recueillir les gaz solubles
dans l'eau.
Le tain des glaces est un amalgame d'étain. Pour
étamer une glace, on commence par recouvrir une glaco
horizontale d'une feuille d'étain; puis on verse du mercure
en promenant ce liquide avec une patte de lièvre.
On dispose ainsi sur la table une couche do quatre
ou cinq millimètres d'épaisseur. On fait ensuite glisser
la glace de manière à chasser l'excès de mercure. La
surface amalgamante et la glace coïncidant parfaitement,
on soumet le, tout a une pression pendant
vingt jours. Après ce.litps de temps, 1 amalgame adhère
à la glace.
Les composés les plus importants du mercure sont le
sous*hlorure et le proloclilorurc.
Le sous-chlorun: de mercure (Hg* Cl.), ou calomel
s'obtient en traitant le sulfate de sous-oxyde de mercure
par le chlorure dé sodium. C'est une substance
incolore, transparence, insoluble, dans l'eau. Au contact
du sel marin et de tous les chlorures alcalins, le calomel
se transforme .en protochlorure de "mercure ou
sublimé corrosif. Aussi fajitU éviter d'absorber le calomel
peu de temps avant .'ou après avoir pris des aliments
salés: On l'emploiejcn médecine comme vermifuge
et purgatif.
Le protochlorure de mercure (Hg CI ), -;ou sublimé
corrosif se prépare en traitant le sulfate de protoxyde
de mercuro par le sel marin ; il se produit aussi toutes
les fois qu'on fait agir le chlore sur le mercure. Cette
préparation doit être faite sous une cheminée qui tire
bien afin de se garantir des vapeurs délétères.
Le sublimé corrosif est une matière blanche cristalline
; il est un peu solublo dans l'eau, très'soluble
dans'l'alcool et l'ether. C'est un poison très énergique;
son antidote est le blanc d'oeuf. On l'emploie en médecine
à très petite dose; il-sert à conserver les pièces
anatomiques dont il coagule l'albumine et qu'il rend
ainsr 1 imputrescibles. On préserve aussi les plantes de
nos herbiers des ravages des insectes, en plongeant la
plante sèche dans une dissolution de sublimé corrosif.
Le vermillon est une variété de sulfure de mercure
•u cinabre, de couleur rouge, qu'on utilise dans la peinture,
•
Appareil d'Idria.
Le soufre chauffé avec du mercure formo du cinabre
artilicicl. Le chlore attaque violemment ce métal à la
température ordiuaire et donne un sous-chlorure ou un
chloiure.
L'iodure de mercure est peu soluble dans l'eau ; il. a
une belle couleur rouge. Il donne un magnifique précipité
lorsqu'on mélange une dissolution de sublimé
corrosif avec une dissolution d'iodure de potassium.
Il est employé en médecine dans les maladies scrofule
uses.
Citons encore le cyanure de mercure, l'azotate de
mercure, le sulfate de mercure. 11 y a lieu de distinguer "
les sels mercureux à base de sous-oxyde et les tel*
mercuriques à base de protoxyde.
Un sel quelconque de mercure laisse précipiter le métal,
si l'on introduit dans sa dissolution une lame de
une ou do cuivre; colle-ci blanchit sans tarder.
Les sels mercureux précipitent en noir par la potasse
la soude et les sulfures alcalins. L'iodure de potassium
donne un précipité vert. L'acide chlorhydrique et les
chlorures produisent un précipité blanc de calomel.
Les xtls mercurlqufs précipitent en jaune avec la potussw,
on r-'iijie par l'iorlure de potassium; ce dernier
précipité est soluble clans un excès de réactif. Eu versant
;wiià peu, lentement, l'acide su If hydrique, on obtient
un précipité blanc .pu passe au jaune, au brun et au
noir. ;,.
Si l'on se trouve en présenc-- /l'un sel mercureux mélangé
à un sol mercurii|ue, on constato le premier par
l'acide chlorhydrique qui do:n> ; un précipité blanc, et
le second, par la potasse qui produit un précipité jaune.
jCes réactions sont très faciles à réaliser. Nous recommandons
à l'instituteur d'opérer toujours sur de faibles
quantités .de matière ; il suflira, de' prendre une très
clile .pincée de chaque composé qu'on fera dissoudre
S
ans quelques centimètres cubes d'eau. Rappelons aus­
si que toutes les substances toxiques doivent constamment
être renfermées sous clef; le maître serait rendu
responsable des accidents dus à sa négligence ou &
son imprudence.
Leçon : Le mercure se trouve quelquefois à
l'état natif, en petits globules. Son principal minerai
est le cinabre, combinaison du soufre avec le
métal. En grillant le minerai, le soufre brûle et
donne de l'acide sulfureux ; les vapeurs métalliques
vont se condenser dans des appareils dont la. disposition
varie avec les lieux d'extraction.
A Almaden (Espagne), le mercure va se condenser
dans une série d'allonges ou aludels (tîg. a). A
Idria, la condensation s'opère dans des chambres