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478 LIVRE DU MAITRE mélange d'alcool et d'acide sulfurique concentré. C'est un liquide très volatil qui bout à 35* et se soliililîe à 31*. Il a une odeur pénétrante et une saveur brûlante; il est incolore. Il diminue la sensibilité et la médecine l'emploie comme anesthésique. Il dissout les corps gras, l'iodo, le pliosphoro; il est peu solublo dans l'eau. Sa densité est 0,75. L'éther brûle en produisant une flamme blanche. Sa vapeur lormo avec l'air un mélange détonant; il faut avoir soin de no pas manipuler ce liquide à côté d'une flamme quelconque. Expérience. — Dans un verre à pied (voir 4» loçon), introduisez un pou d'élher. Une spirale de platine est fixée, par l'uno de sos extrémités, à un morceau do carton. On fait rougir l'autre extrémité et on l'introduit virement dans le verre sans qu'elle plonge dans le liquide. Le fil de platine demeure incandescent pendant longtemps. Telle est l'expérience de la lampe sans flam • e qu'on peut réaliser aussi avoc l'alcool, mais ello réussit moins bien. Leçon s L'alcool est un liquide moins dense que l'eau, composé de carbone, d'hydrogène et d'oxygène. Il brûle avec une tiamme peu éclairante mais intense, sans produire de la fumée, en donnant lieu à de l'acide carbonique et à de la vapeur d'eau. Il peut se mêler à l'eau en toutes proportions. Lorsqu'il est concentré, il a une saveur brûlante et il produit sur l'économie des accidenls graves. L'alcool entre dans la composition des boissons fermentées, comme le vin, le cidre, la bière, les liqueurs. Son abus occasionne l'ivresse et conduit à l'alcoolisme qui ruine la santé et provoque un grand nombre de maladies, telles que la folie, le aclirium iremens, etc. L'alcoomètre permet de doser l'alcool contenu dans les eaux-de-vie, qui sont un mélange d'alcool et d'eau. Pour déterminer la richesse alcoolique d'un vin ou d'une liqueur, il faut préalablement distiller un échantillon de ce liquide à. l'aide de l'alambic Salleron. L'alcool résulte de la fermentation des jus sucrés. Dans la fermentation, le sucre se transforme en alcool, en acide carbonique par l'intermédiaire de végétaux microscopiques ou ferments. Dans l'industrie, on prépare de grandes quantités d'alcool en transformant la matière féculente en sucre et en faisant ensuite fermenter ce dernier. Le vin provient de la fermentation du jus de raisin. C'est la pulpe du fruit qui donne au vin sa couleur rouge. On obtient du vin blanc si l'on enlève la pulpe avant de faire fermenter le jus. Le cidre et le poiré s'obtiennent en faisant fermenter le jus de pommes ou de poires. La bière se prépare avec l'orge et le houblon. Par la germination, la matière amylacée de l'orge se transforme en sucre; on fait ensuite fermenter ce dernier en ayant soin d'ajouter du houblon qui aromatise la bière; on hâte la fermentation par l'addition d'un peu de levure. L'alcool chauffé avec de l'acide sulfurique, concentré à la température de 140°, donne de l'éther. C'est un liquide très volatil, d'une odeur pénétrante. Il est très inflammable à l'air. 11 paralyse la sensibilité. On l'emploie souvent comme dissolvant. Exercice : Effets de l'alcool sur l'organisme. EXERCICE : Effets de l'alcool sur l'organisme. — L'alcool, en réalité n'a une si mauvaise réputation que par l'abus qu'on en fait. Pris en quantité modérée, il ost un stimulant des plus énergiques. Aussi est-il employé en médecine, moins qu'autrefois cependant. Vors le quinzième et le soizicme siècle, les docteurs et apothicaires, restés célèbres depuis Molière, étaient épris d'un véritable enthousiasme pour cette liqueur qui « fortifie la jeunesso et ressuscite les vieillards ». L'alcool alLiit devenir le médicament souverain, le remède universel, l'eau-dc-vie en un mol. Aujourd'hui on est revenu sur ces idéos et les déplorables effets de l'alcool sur l'organisme ne sauraient trop inviter à en proscriro l'emploi. L'alcool agit directement sur les organes par sa tendance à en extraire l'eau. Lorsqu'on l'introduit en excès dans l'estomac, il en crispe les parois surtout aux environs du p\lore, ce qui entrave la digostion Son action,prolongée produit des épaississements des parois de l'estomac d'où résultent des inflammations toujours très graves, car elles donnent souvent naissanco a un cancer. Mais l'appareil digestif n'a pas seul à souffrir de cetto action desséchante do l'alcool. Ce liquido en- • lève l'eau au tissu des appareils sécréteurs; il les racornit. Dès lors les sécrétions sont diminuées ou même arrêtées. Les impuretés n'étant pas chassées, tout l'organisme souffre et on voit apparaître des maladies permanentes comme la jaunisse des ivrognes due à un retard dans la sécrétion biliaire. L'alcool introduit directement dans le torrent circulatoire n'est donc éliminé par aucun appareil sécréteur; à peine les poumons en laissent-ils évaporer un peu. Il ne passe pas dans le sang par l'intermédiaire des chylifères, mais directement par las veines capillaires. Il "arrive donc aux poumons avec le sang veineux. Là, il empêche l'action vivifiante de l'oxygène sur le sang. Il absorbe en effet cet oxygène pour se transformer en acide carbonique et en càu, de sorte que le sang, au lieu d'emporter avec lui la quantité d'oxygène nécessaire à la combustion des tissus, s'est au contraire chargé d'une nouvello quantité d'acide carbonique. Le sang, après l'hématose, est donc à peu près semblable au sang veineux. On s'explique, des lors, ces morts foudroyantes produites par une ivresse prolongée. L'ivrogne qui a pris un trop çrand excès d'alcool, se trouve aspiiyxié comme s'il avait été plongé dans une atmosphère complètement dépourvue d'oxygène. Cette asphyxie a encore d'autres causes; on a trouvé, en effet, que chez les individus morts en état d'ivresse, le sang contenu dans le co)ur était coagulé. On peut se rcnHro compte soi-même de cet effet désastreux de l'alcool. Il sufht de verser, dans une certaine quantité de sang de bœuf encore frais, quelques gouttes d'alcool, immédiatement, l'albumine, la fibrine, l'Iiématosine du san» se coagulent. Le même effet se produit chez les alcooliques; le sang, figé au cœur, arrête la circulation; la mort est instantanée. Mais arrivons à l'effet le plus immédiat de l'alcool, c'est-à-dire à l'ivresse. Qui n« s'est rendu compte de l'aimable surexcitation produite par les premiers moments d'ivresse? Après un dîner copieux arrosé de bon vin, on voit peu à peu les joues qui s'enluminent, les yeux qui s'animent; bientôt l'imagination s'ouvre, les joyeux propos circulent à la ronde et la gaité française s'échappe à flots. Si l'on se borne là, rien de mieux, rien de plus louable mémo que celte expansion de la vieille verve gauloise. Mais revenons à notre ivrogne. Le buveur veul aller plus loin; alors sa vue se trouble et son intelligence aussi; ses oreilles tintent; il titube; c'est le commencement du délire. Bientôt, en effet, la tèle, d'abord congestionnée, devient pâle, les yeux sont hagards, l'ivrogne alors a perdu toute conscience et peut se livrer aux actes les plus violents; il délire constamment en proie à une fièvre ardente. Enfin il tombe hébété dans la plus complète prostation, ne pouvant plus soutenir sa face blême qu'il laisse aller de droite et de gauche; il Vomit, s'eogourdit et s'endort.
COURS SUP1 Quelquefois les effets do l'alcool ne se bornent pas là. Un excès démesuré peut amener une apoplexie foudroyante. L œil vitreux, atono, l'homme ivre tombe, son pouls ne bat plus, sou corps se refroidit, sa face blême so congestionne violemment et il meurt. Ajoutons à cela que l'ivrogne oxhalc l'alcool par tous les pores; c'est ce qui nous explique pourquoi un individu qui ne manifeste aucun signe «l'ivresse dans un cabaret est tout a coup ivre, en sortant au grand air. L'ivrogne devient lourd, gauche; son haleine est fétide, sa force musculaire s'affaiblit considérablement comme sa volonté du reste, car l'ivrogne est on général lâche, irrésolu, salo et grossier; il Unit sa vie dans lo marasme. L'ivrognerie enfin mène aux deux terribles maladies connues sous lo nom d'alcoolisme et delirium tremens. La première, fort connue dans les pays froids où l'ouvrier va demander à l'alcool, un funeste supplément do forces, est parfaitement distincto du delirium tremens. Il se manifeste par un amaigrissement général, la paralysie partielle et des tremblemonts nerveux, sans compter l'état complet d'hébétement dans lequel l'individu reste plongé. On lo combat par la noix vomiquo PREMIÈRE LEÇON Hantes poli/pétales hypogynes. Directions : Les végétaux se divisent en deux groupes : 1" les phanérogames qui sont pourvus do fleurs et qui se reproduisent par des graiues; 2° les cryptogames ou végétaux sans fleurs. Les phanérogames se subdivisent en angiospermes ou plantes dont les ovules sont renfermés dans un ovaire clos, cl en gymnospermes ou végétaux qui ont les ovules nus. Ces derniers constituent une classe. Les angiospermes comprennent deux sections, les dicotylédones et les monocolylédones, formant chacune plusieurs classes. Nous commencerons par étudier les dicotylédones; on les divise ordinairement en six classes: 1° les polypétales hypogynes; 2° les polypétales périgynes; 3° les monopétales hypogynes: 1° les monopétales périgynes; 5° les apétales"non amcnlacées; 6° les apétales amentacées. Les polypétales hypogynes ont un périanlhe double, composé d'un calice et d'une corolle; leur ovaire est libre; les pétales et les étamines, insérés sur lo réceptacle ou sur un disque, sont indépendants du calice. Nous avons clndio les espèces usuelles, avec quelques Sélails, dans le Cours élémentaire et dans le Cours moyen ; nous nous bornerons, dans le Cours sup rieur, à donner les principales familles avec les caiactères les plus saillants et les plus faciles à saisir; nous indiquerons en même temps le nom vulgaire des espèces les plus connues. RENONCULACÉES. CARACTÈRES GÉNÉRAUX : Fleurs hermaphrodites, tantôt régulières, tantôt irrégulières. Calice et corolle généralement ;ï cin-| divisions; étamines hypogynes en nombre indéfini. Le fruit est un akène ou un follicule. Végétaux ordinairement herbacés, rarement ligneux. Us renferment un principe acre, volatil, agissant comme poison narcotico-àcrc. Plusieurs espèces sont utilisées en médecine. Cette famille comprend environ un millier de représentants. ESPÈCES PRINCIPALES : Les renoncules ont une saveur caustique et brûlante; leurs fleurs sont jaunes IEUR — MAI 479 et l'huile empyreumatique de pomme de terre; mais lo moyen lo plus efficace consislo dans la cossation do la cause qui T'a produit. Quant au delirium tremens, il se révèle par l'insomnie, les tremblements nerveux, lo bégaiement et surtout lo désordre intellectuel; c'est une véritable folie alcoolique souvent accompagnée do convulsions. Des accès sont intermittents. Los bains tiedes, los purgatifs salins et l'absorption d'opium a faible doso amènent une prompte guerison. Mais los récidives Unissent par occasionner uno véritable aliénation. Aussi, là. encore, lo meilleur remède consislo dans la privation graducllo do boissons alcooliques. Tels sont les déplorables effets de l'alcool sur l'organisme et sur les fonctions do la vie animale. Mais chose plus triste, l'intoxication alcoolique ne se borno { >as à frapper un individu, ello atteint toute la race. *ar hérédité, l'alcoolisme et la dépravation avec toutes leurs conséquences physiologiques et morales se transmettent. On ne saurait donc trop approuver les lois sur l'ivresse et applaudir aux œuvres des sociétés do tempérance, car l'ivrognerie est un double crime envers soi-même comme envers toute sa race. HISTOIRE NATURELLE. -AGRICULTURE ou blanches. La plupart renferment un principe vireux qui esl un poison énergique. La renoncule acre so trouve dans toute la France. Le bouton d'or a des fleurs d'un jauno éclatant. La clématite na pas do corolle, sa tige est ligneuse. Los anémones ont aussi le périanlhe simple; on en distingue plusieurs espèces: \a.prilsalille,li\sylvie,iTos dangoreuse pour les bestiaux, l'hépatique, etc. L'ancolie vit à l'état sauvage dans les champs et on la cultive comme plante d'ornement ; ses pétales sont munis d'un long éperon. Les pivoines portent de grandes et belles fleurs ; leur réceptacle est très concave. La nigelle se rencontre fréquemment dans les champs et les moissons,
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