JOURNAL DES INSTITUTEURS - INRP

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En Californie et en Australie, on introduit les sables
aurifères avoc du mercure et do l'eau dans des bassins
(lig. c) auxquels ou communique un mouvement do rotuliou
; doux boulels do foutu jouent lo rôle do pilon.
Le sablo est entraîné par l'eau taudis que l'or s'allie au
mercure,
L'or quo l'on extrait par ces procédés n'est pas toujours
pur; habituellement il est accompagne d'argent
et de cuivre. On l'afiine on lo fondant avec do l'argent
en quantité notable; on traito ensuite l'alliage par
l'acide sulfurique bouillant; il se forme du s'dfale
d'argent et du sulfate do cuivre quo l'on fait dissoudre;
l'or pur se dépose.
L'or est très lourd ; sa densité est 19,5. Il fond à
1200». Il est utilisé pour la fabrication des monnaies,
des médailles et des bijoux; alors on l'allie avec un
dixième de cuivre pour augmenter la dureté. Il y a
trois titres pour les bijoux : 0,750, 0,310 et 0.9-0.
L'essai des alliages d'or se fait par la conpellationou
au touchait. Oc dernier procédé consiste à frotter
l'objet à essayer sur une pierre siliceuse très dure et
de couleur noire; il se produit une trace sensible. Un
flacon muni d'un long bouchon de verre contient de
l'eau régale; avec lo bouchon on mouille le trait métallique
(fig. d). Lo cuivre se dissout et l'or seul reste
sur la pierro. En comparant alors le trait avec les touchaux
obtenus par des alliages connus, et avec un peu
d'habitude, on peut apprécier le titre de l'alliage avec
une approximation suffisante.
Fig. d.
L'or forme peu de composés ; le chlorure est lo plus
important. On le prépare en traitant l'or par l'eau régale.
On répétera ici l'expérience cit. c page 297, avec
une feuille d'or et deux tubes à essais. Le chlorure
d'or permet de reconnaître la présence de matières organiques
dans l'eau. Eu faisant bouillir île l'eau tenant
en dissolution du chlorure d'or, les substances organiues
décomposent l'or, et le liquide prend une teinte
rune due au métal divisé et en suspension dans l'eau.
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COURS SUPÉRIEUR — MAI 403
La couleur, au contraire, no change pas si l'eau ne
contient pas de matières organiques eu excès.
Dorure. — On dore au mercure, à la feuille, au
trempé et par la pile.
• Dans le procédé au mercure, on préparc un amalgame
composé d une partie d'or et de 8 a 9 parties do mercure.
On no dore ainsi uuo les objets métalliques, ordinairement
uno espèce de laiton reuformant un pou de
plomb et d'étain. On chauffé l'objet au rouge pour enlever
les matières grasses; on lo decapo avec soin, on
lo lave et on le sèche en le frottant avec du son ou de
la sciure do bois. On étend alors l'amalgame avec uno
brosse cl l'on chauffe; lo mercure se volatilise et l'or
soûl reste adhèrent sous forme d'un enduit brun. On
rend le brillant au métal en lu recouvrant, d'une
bouillie formée d'alun et de salpêtre, eu le chauffant, en
le lavant avec do l'eau chaude et en l'essuyant. Ce procède
est dangereux en raison des vapeurs morcuriolles
auxquelles les ouvriers sont exposés.
La dorure, à la feuille consiste à appliquer la feuille
d'or sur lo métal décapé et chaud; on lixe ensuite a
l'aide du brunissoir.
Dans la dorure au trempé, on dissout l'or dans l'eau
régale et on ajoute du bicarbonate de potasse ; on
plonge, pendant quelques, instants les métaux que l'on
veut dorer dans cette dissolution portée à l'ébullition.
La couche d'or déposée par ce procédé est très faible.
La dorure galvanique s'effectue en décomposant un
sol d'or par lo courant électrique. On plonge l'objet
d.ns uno dissolution do cyanure d'or et de cyanure de
potassium; on Va préalablement bien décapé. Il
communique avec le pôle négatif.d'une pile; l'électrode
positive est une lame d'or qui ai pour but de maintenir
la composition du bain à peu .près constante.
En terminant l'étude de l'or, nous signalerons la
pourpre de Cassius. Ce composé est employé dans la
peiniuro sur la porcelaine et pour colorer les verres.
On l'obtient eu faisant réagir, sur du chlorure d or. uno
dissolution de protochlorure et do bichlorure d'etain.
Platine. — Ce n'est, qu'au milieu du siècle dernier
quo ce métal a été connu en Europe. Les Américains
l'avaient découvert longtemps auparavant; les Espagnols
qui habitaient le Pérou en fais lient des chaînes de
montre, dos gardes d'epée et "divers autres'objets: ils
le considéraient rumine uno espère d'argent; do là son
nom, dérivé de l'espagnol, et qui siguilio petit argent.
On le trouve à l'état natif, souvent allié au fer et à
plusieurs autres'métaux très rar»s, tels que lo palladium,
le rhodium, l'iridium, etc. On le rencontre, comme
l'or, dans les sables d'alluvion cl dans les mêmes contrées
quo ce métal préejeux.
Pour l'extraire, on commence par séparer lo sablo
au moyen do plusieurs lavages. On traite ensuite le
minerai par l'eau régale faible qui enlève l'or et lo fer.
Puis on fait a^ir l'eau régale concentrée qui dissout le
platine avec le palladium et l'iridium. On décante la
dissolution et on l'évaporc On reprend par l'eau et par
lo Chlorhydrate d'auiumuiaquc. Il se forme un précipité
de chlniuro double do plaline et d'ammoniaque qui
contient aussi un peu do ebloruro d'iridium. Ou lave ce
précipité et on lo calcine au rouge. Le résultat est de
la mousse de platine que l'on comprime fortement pour
avoir le métal (lig. e).
Sainte-Claire Dcvillç et Debray ont remplacé la
compression par la fusion dans un four construit avec
Ai la chaux vive. On introduit peu à peu le métal dans
une coupelle creusée dans un bloc de chaux vive (lig. fy,
on ferme avec un couvercle fait avec la même substance.
Un chafumeau à gaz oxygène et hydrogène pénètre
dans le four. Le métal entre en fusion et se rassemble
en un culot très brillant..On le coule dans une
lingotiêrc en fer. Le platine livre au commerce contient
toujours un pou d'iridium qui le rend plus dur et moins
attaquable.
I Lo platine est un métal blanc, an pea terne, très