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THESE NETO Jérémy Genèse des minéralisations uranifères ...

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(iii) Les plus fortes teneurs en thorium sont communément mesurées pour les oxy<strong>des</strong><br />

d’uranium formés aux températures les plus élevées cristallisant à partir de magmas<br />

(alaskites de Rössing, de Luhti, Sarkijärvi et <strong>des</strong> Otish) à environ 700 - 750°C (conditions de<br />

la fusion partielle) et ceux associés à la skarnification de marbres en contexte granulitique<br />

(800°C) pour les uranothorianites de Madagascar (Bo nhoure, 2007).<br />

(iv) Comme pour le thorium, les concentrations les plus fortes en ΣETR ont été<br />

mesurées pour les oxy<strong>des</strong> d’uranium de haute température (Bonhoure, 2007). Les fortes<br />

abondances globales <strong>des</strong> éléments de terres rares (ΣETR Rössing = 4,9.10 4 ; ΣETR Otish =<br />

1,3.10 4 ; ΣETR Sarkijärvi = 5,25.10 4 ; ΣETR Madagascar = 8,51.10 2 ) sont liées à une plus<br />

forte solubilisation de ces éléments à haute température (Bonhoure, 2007).<br />

2. Rappels sur les datations isotopiques U/Pb<br />

L’âge <strong>des</strong> oxy<strong>des</strong> d’uranium peut être déterminé à partir de la composition isotopique<br />

de l’uranium et du plomb en considérant les deux filiations isotopiques 238 U => 206 Pb et 235 U<br />

=> 207 Pb qui fournissent deux géochronomètres indépendants.<br />

Les âges isotopiques U-Pb <strong>des</strong> oxy<strong>des</strong> d’uranium sont interprétés sur <strong>des</strong><br />

diagrammes Concordia exprimant les rapports 206 Pb/ 238 U en fonction de 207 Pb/ 235 U.<br />

Sur de tels diagrammes, la courbe Concordia, graduée en temps, est définie comme<br />

le lieu géométrique <strong>des</strong> points d’âge concordant pour les deux géochronomètres (Wetherhill,<br />

1956). Ainsi, dans le cas d’un système isotopique fermé, la composition isotopique <strong>des</strong><br />

minéraux renfermant de l’uranium se localise sur la courbe Concordia et correspond à l’âge<br />

de cristallisation du minéral (« gold standard of geochronology » Ludwig, 1998).<br />

Malheureusement, <strong>des</strong> âges concordants sont très rarement obtenus avec les oxy<strong>des</strong><br />

d’uranium. Plusieurs raisons permettent de l’expliquer :<br />

(i) Comme nous l’avons expliqué plus haut, le rayon ionique de Pb 2+ (1.29 Å) étant<br />

nettement plus grand que celui d’U 4+ (1.06 Å), le plomb radiogénique a tendance à quitter le<br />

réseau <strong>des</strong> uraninites. Cela se traduit pour une simple diffusion par une diminution couplée<br />

<strong>des</strong> rapports isotopiques 206 Pb/ 238 U et 207 Pb/ 235 U qui tendent vers zéro.<br />

(ii) Les pertes en isotopes fils intermédiaires de chaînes de désintégration de<br />

l’uranium sont possibles en particulier lorsque les cristaux d’oxyde d’uranium sont de très<br />

petite taille comme pour les gisements dans les grès (Ludwig et al. 1979). Les pério<strong>des</strong> de<br />

désintégration plus gran<strong>des</strong> <strong>des</strong> isotopes fils de la chaîne de 238 U, tels que 226 Ra (T=1622<br />

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