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THESE NETO Jérémy Genèse des minéralisations uranifères ...

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liqui<strong>des</strong>/flui<strong>des</strong> produits dans la croûte archéenne. La localisation préférentielle de ces<br />

<strong>minéralisations</strong> dans la région de Davis Inlet, le long d’un rejeu transtensif le long de la<br />

frontière paragneiss-marbres là où celle-ci est la plus proche du socle Archéen, prend alors<br />

tout son sens.<br />

322<br />

2. Mécanismes de piégeage de l’U<br />

Il est classique en métallogénie de l’uranium de relier la précipitation <strong>des</strong> oxy<strong>des</strong> d’U<br />

avec le passage <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> minéralisateurs au travers d’une barrière d’oxydo-réduction. On<br />

peut néanmoins se demander si un mécanisme d’oxydo-réduction est bien nécessaire pour<br />

expliquer ici la précipitation <strong>des</strong> uranothorianites et <strong>des</strong> uraninites thorifères.<br />

En effet, l’uranium dans les magmas et les flui<strong>des</strong> magmatiques peut être en grande<br />

partie sous valence (IV) et donc déposer directement l’uraninite par diminution de<br />

température ou par modification de l’activité de certains composants dans la solution (Moine<br />

et al., 1997). Ce qui va dans ce sens est également le fait que le thorium est également<br />

mobile avec l’uranium, formant parfois même <strong>des</strong> uranothorianites, le thorium n’ayant que la<br />

valence (IV). Ces derniers, ainsi que les ETR, sont préférentiellement transportés sous forme<br />

de complexe fluoré comme pour le gisement de Tranomaro (Moine, 1997).<br />

Néanmoins, deux points demandent une explication spécifique :<br />

(i) Le strict contrôle spatial <strong>des</strong> uraninites thorifères et même <strong>des</strong> uranothorianites par<br />

l’actinolite, mais aussi l’association préférentielle de ces dernières avec le stade à scapolites<br />

(post-actinolite).<br />

(ii) Le fait que la minéralisation soit « indifféremment » à uranothorianite ou à uraninite<br />

thorifère, parfois même dans le même site.<br />

Le point (i) suggère que le Fe 2+ de l’actinolite ait pu jouer un rôle d’oxydo-réduction<br />

pour l’U. Quelques données vont dans ce sens, comme l’observation d’épidote dans <strong>des</strong><br />

microcavités de dissolution de l’actinolite (indice Bocamp) ou la présence locale d’épidotes<br />

au contact avec la minéralisation à U-Th (Indice 7%), ce qui va dans le sens d’une oxydation<br />

du Fe 2+ en Fe 3+ associée à la minéralisation. On peut imaginer que l’équilibre Fe 2+ -Fe 3+ en<br />

solution ne franchisse la barrière de stabilité <strong>des</strong> oxy<strong>des</strong> d’uranium qu’à une certaine<br />

distance de la source du Fe 2+ , peut-être en raison <strong>des</strong> gradients de température ce qui<br />

expliquerait le contrôle spatial par de l’actinolite pré-minéralisation et le fait que U-Th ne<br />

précipitent qu’à quelques mm-cm de ces actinolites. Le fluide responsable du transport de l’U

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