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MALADIES ET MEDECINE. 381
pulmonaire en Kabylie. Dans les produits des arthropathies stru-
îneuses ou des ostéopériostites de même nature ne trouve-t-on
pas, sinon dans tous les cas, du moins dans un grand nombre,
le tubercule à ses diverses phases d'évolution? Chez un certain
nombre d'enfants ou d'adultes atteints de scrofule osseuse, nous
avons pu vérifier la loi formulée par Louis, en trouvant des signes
non équivoques de tuberculisation pulmonaire.
M. Vincent rapporte 1 un fait très-probant de phthisie scrofu
leuse observé sur un Kabyle de trente-cinq ans. «Ce fait, dit
M. Vincent, s'interprète en quelque sorte tout seul,
et il nous
ramène à la question de parenté entre les diathèses scrofuleuse et
tuberculeuse.
Cette question si importante compte trois opinions parmi les
auteurs, savoir : i°la séparation absolue des deux diathèses, mais
avec une coïncidence fréquente de leurs produits; c'est l'opinion
2-°
soutenue par un micrographe distingué, M. Lebert; l'identité
complète de nature des deux maladies générales, indiquée par
Lugol et soutenue par Rilliet et Barthez,
qui englobent les deux
genres morbides sous le nom de dialhèse scrofulotuberculeuse;
3°
enfin, l'existence, le plus souvent isolée mais quelquefois com
mune, des deux diathèses,
avec relation de cause à effet de la
scrofule au tubercule. C'est l'idée de Morton, reprise par M. Mil-
cent et adoptée par M. Bazin. C'est celle à laquelle les faits que
nous avons observés semblent le plus donner raison.
Si la scrofule tuberculeuse viscérale a quelquefois son siège,
chez les Kabyles, dans le parenchyme pulmonaire, on la rencontre
à un haut degré de fréquence sous la forme de phthisie abdomi
nale ou mésentérique. On voitt, dans les vallées de l'Oued Aïssi K
du Sébaou, dans les plaines de Drâ el-Mizan, de malheureux en
fants, pâles, amaigris, souffreteux, à peau sèche et ridée, à ex
trémités grêles, avec un ventre énorme et ballonné,
offrant enfin
les signes caractéristiques de cette maladie, à terminaison presque
toujours fatale,
Loc. cit. p. 3».
que les anciens pathologistes appelaient le çar-