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410 LA KABYLIE.<br />

La charrue kabyle (el-maoûn) est un araire des plus simples et<br />

des plus primitifs. Elle se compose de deux pièces de bois assem<br />

blées : le corps de la charrue, appelé thisilets, et la flèche, athemoun.<br />

Le corps a la forme d'un compas ouvert suivant un angle un peu<br />

plus grand que l'angle droit. La branche qui repose sur le sol et<br />

reçoit le soc en fer (thaguersa) est un peu plus longue que l'autre.<br />

On la nomme «la langue» (liés) de la charrue. A son extrémité<br />

sont fixées, de chaque côté, des oreilles en bois (ise-m-mousa)', qui<br />

prolongent le soc et font l'office de coin. L'autre branche, qui se<br />

relève dans un plan vertical, est amincie à son extrémité de ma<br />

nière à ce qu'on puisse la saisir facilement avec la main. C'est le<br />

manche de la charrue (afous-en-tisllets) ,<br />

reur dirige le travail.<br />

au moyen duquel le labou<br />

La flèche est fixée au corps par une cheville (thazdhout), dans<br />

l'angle formé par les deux branches. Par l'extrémité, elle repose<br />

sur le joug, faisant avec la langue de la charrue un angle aigu,<br />

dont l'ouverture varie suivant la taille des bœufs. Une planchette<br />

glissant (thizeft) dans des mortaises pratiquées dans la flèche et<br />

la langue, et arrêtée par un coin de bois (oudefir), maintient<br />

l'écartement au degré voulu.<br />

La flèche est attachée au joug au moyen d'une courroie (tha-<br />

zithma), qui s'enroule autour de trois chevilles, placées, deux sur le<br />

joug, et la troisième sur la flèche.<br />

Le joug (azaglou) est une pièce de bois de deux mètres vingt<br />

centimètres environ de longueur; il est posé sur le cou des bœufs,<br />

un peu en avant du garrot. A chacune de ses extrémités se trouve<br />

un véritable collier, formé de deux longues chevilles de bois (thl--<br />

khellal), entre lesquelles on fait entrer le cou du bœuf. Les extré<br />

mités inférieures de ces chevilles sont reliées par une corde en jonc<br />

ou en halfa. Entre le joug et le cou des bœufs on place, pour<br />

éviter les blessures, des coussinets (thifekalin) faits avec du diss ou<br />

avec une plante appelée thabouda (Typha), vulgairement «mas-<br />

sette ».<br />

Lorsque, au lieu de bœufs,<br />

le joug est attaché sous le ventre des animaux.<br />

on se sert de chevaux ou de mulets.

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