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454 LA KABYLIE.<br />

les olives sont déposées en tas dans un coin de la maison entouré<br />

de pierres, qui se nomme asegoun1<br />

ouzemmour, «gîte d'olives».<br />

Au bout de quinze à vingt jours, des moisissures (thabenesl)<br />

commencent à se montrer à la surface des olives, et de petits mou<br />

cherons voltigent alentour. On reconnaît à ces signes que les olives<br />

sont bonnes à être travaillées.<br />

On les fait alors sécher au soleil, puis on les entasse dans des<br />

paniers ou des sacs en peau de mouton (thiilouin), que l'on charge<br />

de pierres. Il en sort un liquide noirâtre (amouredj), qui ne contient<br />

pas d'huile. Ces opérations de séchage et de pressage alternatifs sont<br />

continuées jusqu'à ce que tout le liquide aqueux ait été exprimé.<br />

Les olives ainsi préparées sont placées dans des jarres enter<br />

rées jusqu'au bord, ou dans de petits bassins maçonnés (thiberkach,<br />

en arabe el-berka). Les femmes les piétinent, en les arrosant<br />

d'eau chaude de temps en temps, jusqu'à ce qu'elles les aient ré<br />

duites en pâte (arebbouz),<br />

puis elles transportent cette pâte dans<br />

un grand vase percé de trous (àseksouth) comme une passoire.<br />

L'huile s'écoule lentement de cette espèce de filtre, et est recueil<br />

lie dans un récipient inférieur, On nomme cette huile zit ouzizdeg,<br />

«huile pure».<br />

Lorsque l'huile a cessé de couler, on piétine de nouveau la pâte,<br />

puis on la remet dans le filtre. Après avoir répété cette opération<br />

deux ou trois fois, on transporte les résidus au bassin épuratoire<br />

(ahddoun), pour y être traités à l'eau froide.<br />

Ces bassins, grossièrement construits, sont situés en contre-bas<br />

d'une fontaine, dont l'eau sert à les alimenter. Ils sont percés, à<br />

la partie inférieure, d'un trou, qui se bouche avec des chiffons et.<br />

de la terre glaise lorsqu'on veut les remplir. Ils appartiennent soit<br />

au village , soit à des particuliers.<br />

Les résidus retirés du filtre sont jetés dans le bassin. Une femme<br />

y entre, agite l'eau vivement au moyen d'un bâton (thiserouith) ,<br />

puis laisse reposer. Les noyaux et les débris les plus denses vont<br />

Le mot asegoun s'applique à l'endroit où un animal sauvage se lient habituelle<br />

ment. On dit asegoun bouthoul , "le gîte du lièvre" , asegoun guilef, "la bauge du san<br />

glier".

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