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HISTOIRE NATURELLE. 57
aspera, Clematis Flammula et cirrhosa ; le Lonicera Elrusca étend ses
branches flexibles jusqu'au milieu de la route, et, lorsqu'on ap
proche de la cime, les rosettes du Saxifraga globulifera se plaquent
aux rochers tout festonnés de Selaginella denticulala.
Dans quelques ravins privilégiés se trouve résumée toute la
flore de la région : aux plantes que nous avons indiquées se joi
gnent les Viola odorata, Gahum Tunetanum, Achillea Ligustica,
Cynanchum Vincetoxicum , Ortganumhirtum, Clinopodium vulgare var.
plumosum, Lannum flexuosum, Phlomis Bovei et biloba, Teucrium
pseudoscorodonia eïflavum, Achyranthes argentea , Rumex scutatus, Pha-
langium Liliago, Simethis bicolor, Aceras intacta et anthropophora ,
Orchis undulalifolia , Gahum ellipttcum, Géranium- Atlanticum, Bru-
nella vulgaris, Marrubium vulgare, Ajuga Iva, Micromerta Grœca,
Calamintha heterotricha , Lavandula Slœchas, Mentha Pulegium, Lam-
psana virgata , Urospermum Dalecliampii, Phœnopus vtmineus, Andryala
integrifolia , Trachelium cœruleum, Plumbago Europœa, Asparagus
albus et tenuifolius et Santolina canescens. Les rares maquis composés
surtout de Quercus Ilex, d'Erica arborea, d'Arbutus Unedo, au mi
lieu desquels s'élève le Cirsium giganleum, sont envahis par le
Pteris aquilina.
Lorsqu'un filet d'eau- vient à traverser la route,
on trouve sur
ses bords Scrofularia tenuipes, Lobelia Laurentia, Veronica Becca-
bunga, Mentha rolundifolia , Thelygonum Cynocrambe, quelquefoi
un petit buisson de Ruscus aculeatus et, le long du canal humide
creusé dans le schiste du ravin, de grandes touffes d'Acanthus
mollis, dont les vaches kabyles sont avides, les feuilles rondes du
Nardosmiafragrans et de nombreuses Fougères : Cheilanthes odora,
Adiantum Capillus-Veneris , Asplenium Serpentini, Cystopteris fra-
gtlis, Aspidium aculeatum.
A l'ombre des Figuiers croissent, dans les vergers, en quantité
énorme, le Lonas inodora et les diverses espèces de Scorpiurus;
quelquefois un pied de Delphinium Staphysagria ou Orientale et
quelques Coquelicots émaillent les maigres moissons d'orge que
le Kabyle cultive chaque année,
plutôt par tradition que dans
l'espoir d'une récolte qui l'indemnise de ses sueurs.
s