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486 LA KABYLIE.
l'ouvrier est le dixième ou le huitième de l'argent livré par l'ache
teur.
Les bijoutiers kabyles se servent, pour le dosage des matières,
de petits trébuchets de fabrication européenne.
Les principaux bijoux fabriqués en Kabylie sont: des espèces de
broches (ibzlmen), dont les femmes se servent pour attacher leurs
vêtements; des diadèmes (thl/tçabln), formés de pièces de bijouterie
émaillée reliées par des chaînes de demi-sphères creuses (thijeke-
labin): des bijoux ronds ornés , (thibezimin) de pendants (thicherourin)
et de petites boules (thlkefisin), que les femmes portent sur le
front pour indiquer qu'elles ont un fils; des colliers ,
(thizelaguin)
des bracelets (eddah), des anneaux de jambe (kholkhal); enfin des
fourreaux de yatagan (thlr'elafin); des capucines, des pommeaux
de pistolet; des tuyaux de pipes, etc.
Outre la gravure sur acier au moyen du bichlorure de mer
cure, dont les ouvriers se servaient pour les matrices de la fausse
monnaie, les Kabyles pratiquent encore la gravure au burin.
Comme nos graveurs, ils opèrent directement, soit à la pointe
sèche, soit au burin (meMlâ) et au marteau, sur le métal nu, ar
gent, cuivre ou fer.
Leurs outils, fabriqués par eux-mêmes, sont tout à fait ana
logues aux nôtres, mais moins soignés. On pourrait facilement
former parmi eux des artistes habiles.
Ils emploient la gravure au burin pour faire des cachets, des
inscriptions sur les armes, des incrustations, etc.
MOULINS (tHISSIAk).
Les Kabyles n'ont que deux espèces de moulins pour la mou
ture des grains : le moulin à bras (thissirt ouajfous), et ,1e moulin à
eau (thissirt bouaman).
Le moulin à bras portatif est le meuble indispensable de chaque