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INDUSTRIE. 49Ô
Le canon à aléser est couché horizontalement sur une table en
bois de om,2 0 de largeur, qui est placée sur le prolongement de
l'arbre. Il est maintenu par deux pitons sur une tringle de bojs
qui glisse dans une coulisse.
Lorsqu'on veut
se'
servir de cette machine, deux hommes font
mouvoir la manivelle, tandis qu'un troisième dirige le canon et
le fait glisser en avant, à mesure de l'avancement du travail de
l'alesoir.
Les canons de fusil et de pistolet, les sabres, les poignards,
sont ordinairement garnis d'ornements en cuivre. Pour appliquer
ces ornements, on commence par graver les dessins en creux à
l'aide du burin,
puis on introduit dans les creux des morceaux
de cuivre découpés à l'avance; on resserre ensuite les bords du
fer au moyen d'une langue-de-carpe, et enfin on affleure le tout à
la lime.
Les ornements de métal , argent ou alliage , placés sur les bois
de fusils, sont découpés sur des modèles,
bois et fixés par des pointes.
puis incrustés dans le
Les travaux des armuriers kabyles ont une certaine apparence
et flattent l'œil par leur
sion et sont ajustés seulement à peu près.
originalité,- mais ils manquent de préci
OUVRIERS EN ROIS.
L'art de travailler le bois est encore dans l'enfance; on pour
rait presque dire qu'il n'existe pas; non que les ouvriers qui s'y
livrent manquent d'habileté ; car, quelque grossiers que soient leurs
ouvrages,
on est étonné qu'ils puissent les produire avec les
moyens dont ils disposent; mais ils ignorent les procédés les plus
et l'outillage leur fait défaut.
élémentaires de leur profession,
d'une manière à peu près absolue.
Dans quelques tribus, Aït bou Addou, Ait Roudrar, Aït Iraten,
Ait Idjer, Ait R'oubri,
débitent le bois en planches;
on trouve un certain nombre d'ouvriers qui
mais ils ne connaissent pas l'usage
de la scie de long, et se servent, de mauvais passe-partout, qu'ils