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INDUSTRIE. 491
Les bords du treillage, à l'intérieur et à l'extérieur, sont ensuite
garnis de peau sur une largeur de om,o3 à ora,o4 et sur tout le
pourtour du cylindre.
OUVRIERS EN FER (lUADBADEtt).
Dans la plupart des tribus, on trouve quelques ouvriers en fer.
Les uns sont des maréchaux ferrants, les autres de simples for
gerons fabriquant et réparant les instruments d'agriculture en
usage chez les Kabyles, tels que socs de charrue (thiguerslouin) ,
haches à deux tranchants (imentasen), faucilles (imegueran), petits
instruments formant pioche d'un côté et de l'autre hachette ou
herminette (thlkoubach). Ils sont, en général, très-mal outillés, el
les produits de leur travail sont fort grossiers.
Chez les Aït Roudrar, Ait Ouasif, et surtout chez les Ait Yenni,
il existe un certain nombre d'ouvriers, une cinquantaine environ,
dont l'art est un peu plus perfectionné. Ils fabriquent des armes,
fusils, pistolets, sabres, poignards, et un peu de coutellerie. Nous
entrerons dans quelques détails au sujet de leur outillage et de
leurs procédés de fabrication.
Les forges sont de petits massifs de maçonnerie pleine, hauts
de om,8o, longs et larges de i mètre. Sur l'un des côtés est un
contre-feu, aussi en maçonnerie, de om,4o de hauteur. Ce contrefeu
est percé , à la hauteur du foyer, d'un trou qui donne passage
aux buses des soufflets.
En arrière du contre-feu , sont placés , parallèlement l'un à l'autre
et très -rapprochés, deux soufflets (Iguechlan,
au singulier ague-
choul), ayant la forme de cylindres de o^o de diamètre et de
i mètre de longueur. Chaque soufflet est formé par une peau de
bœuf tendue sur des cerceaux en bois, auxquels elle est fixée au
moyen de fils. L'une des extrémités de cette peau est clouée sur une
planche fixe,
placée à om,3o ou om,4o du contre-feu et percée
d'un trou dans lequel s'adapte la buse. L'autre est clouée sur une
seconde planche, distante de la première de toute la longueur
du soufflet, et pouvant se mouvoir autour d'un axe horizontal,