France

Evaluation pour les pays méditerranéens des nouveaux POP
paille, quand l’enfouissement profond des larves augmente les chances de
survie des jeunes pousses.
La culture superficielle pour exposer les oeufs à la prédation, priver les larves
de nourriture et les affaiblir.
Le tassement des sols pour éviter la migration du taupin.
Des méthodes biologiques sont aussi envisagées avec succès, et d’autres sont en
cours d’évaluation. La possibilité d’utiliser le champignon entomopathogène
Metharizium anisopliae pour la lutte contre les larves de taupin a été étudiée au
Canada. Les recherches démontrent que les organismes microbiens peuvent servir à
des traitements efficaces des semences et que les combinaisons de Metharizium et de
traitements nicotinoïdes peuvent être particulièrement efficaces. Des recherches
complémentaires sur un autre organisme microbien, Tricoderma (T-22), ont également
démontré des résultants probants. Au Costa Rica, Metarhizium et d’autres facteurs
biologiques sont référencés comme des alternatives aux produits commerciaux utilisés
sur le taupin et dans le traitement des semences, des pommes de terre, de légumes,
de la canne à sucre, et du cantaloup. D’autres méthodes complémentaires appliquées
au Costa Rica comprennent les espèces Trichoderma, Piper aduncun, les
trichogrammes, et Bacillus thuringiensis. En Chine, bien que le lindane soit autorisé
pour la lutte antiacridienne, le gouvernement Chinois encourage vigoureusement le
recours à des alternatives biologiques, dont Nosema locustae, Metarrhizium anisopliae
et le nimbin. Toutefois, il ressort de l’évaluation effectuée par l’autorité compétente que
le lindane continue d’être le meilleur pesticide en cas d’invasion acridienne. (IPEN,
2007c; UNEP, 2007c).
Des méthodes non chimiques de traitement anti-poux et anti-scabieux ont été
discutées par plusieurs auteurs. Pour le traitement des poux de la tête, l’application
d’air chaud pendant 30 minutes conduit à une mortalité des oeufs de 100% et une
mortalité de 80% des poux eux-mêmes. S’agissant de la gale, certains auteurs ont
signalé que certaines huiles essentielles ont eu des effets positifs contre les mites dans
le cadre d’essais menés tant au laboratoire que sur le terrain. L’essence de théier
(Melaleuca alternifolia) et une pâte constituée d’extraits de margousier (Azadirachta
indica) et de curcuma (Curcuma longa) sont jugées particulièrement efficaces. Un
essai clinique effectué au Nigéria a montré que l’essence de thé de Gambie (Lippia
multiflora) offrait une efficacité de traitement du même ordre. Un répulsif à base d’huile
de coco et de jojoba disponible sur le marché s’est révélé très efficace dans le cadre
d’une étude de contrôle sur échantillon aléatoire réalisée au Brésil (IPEN, 2007c).
Concernant la faisabilité technique des alternatives proposées pour les traitements
de semences, les soins des animaux d’élevage, et les utilisations pharmaceutiques, les
rapports indiquent qu’elles sont actuellement utilisées et techniquement réalisables. Au
Canada, la faisabilité technique étant une condition à l’homologation des alternatives,
celles utilisées dans ce pays satisfont à cette exigence. En Suède, les solutions de
remplacement proposées sont toutes techniquement faisables, disponibles, librement
accessibles et efficaces lorsqu’elles sont appliquées dans les conditions prescrites.
(UNEP, 2007c).
Concernant le coût des alternatives, les informations sont fournies par les USA. Les
utilisations de l’Imidaclopride et du Thiaméthoxame pour le traitement des graines de
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