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Evaluation pour les pays méditerranéens des nouveaux POP<br />

potentiel d’infiltration plus élevé. Les données actuelles ne permettent qu’une<br />

estimation provisoire des effets de ces composés à chaîne courte sur les êtres<br />

humains et l’environnement, et ils ne peuvent ainsi pas être considérés comme des<br />

substituts environnementalement satisfaisants (UBA, 2009).<br />

La disponibilité des substituts peut être divisée entre les utilisations pour lesquelles les<br />

alternatives possibles ne sont pas connues, et celles pour lesquelles les PFOS<br />

peuvent être substitués sans dégradation de la qualité du produit.<br />

Utilisation sans alternatives actuellement possibles<br />

D’après l’industrie photographique, il n’existe pas actuellement de produits chimiques<br />

ou groupes de produits chimiques qui pourraient être considérés comme solutions de<br />

remplacement des dérivés PFOS pour toutes les utilisations dans l’imagerie<br />

photographique. Les solutions de remplacement possibles sont les substances<br />

chimiques non perfluorées telles que les surfactants hydrocarbonés, les substances<br />

chimiques perfluorées à chaîne courte (C3 – C4), les télomères, et dans certains cas<br />

les reformulations des revêtements. L’utilisation de ces alternatives a conduit à une<br />

diminution de 60% de l’utilisation des PFOS à travers le monde par l’industrie de<br />

l’imagerie photographique depuis 2004 (I3A et al., 2007). Toutefois, pour les produits<br />

ou applications ci-après, il n’existe pas actuellement de substituts connus aux PFOS :<br />

les surfactants pour mélanges utilisés dans les revêtements appliqués aux films,<br />

papiers et plaques photographiques, les antistatiques pour les mélanges utilisés dans<br />

les revêtements appliqués aux films, papiers et plaques photographiques, les agents<br />

antifriction et antisalissure pour les mélanges utilisés dans les revêtements appliqués<br />

aux films, papiers et plaques photographiques, et les adhésifs pour les mélanges<br />

utilisés dans les revêtements. Le coût du remplacement des PFOS se situerait, selon<br />

les estimations, dans une fourchette de 20 à 40 millions d’euros, pour toute la gamme<br />

des produits de l’industrie photographique. Ce coût a été établi sur la base d’une<br />

estimation de la réduction prévue de 83 % de l’utilisation des dérivés PFOS. Le coût<br />

des autres activités de remplacement pour les 17 % restants est estimé à deux fois le<br />

coût précédent (UNEP, 2007f). Il faut noter que l’apparition de la technologie digitale a<br />

conduit à un déclin important du marché des produits photographiques (IPEN, 2007d)<br />

et donc que la quantité de dérivés PFOS utilisés dans ce domaine devrait décliner.<br />

D’après l’industrie des photorésines et des semi-conducteurs, il n’existe pas<br />

actuellement de substituts aux PFOS capables d’assurer les mêmes performances<br />

dans certaines de leurs applications, en particulier pour le procédé photolithographique<br />

dans la fabrications des puces semi-conductrices : photorésines (en tant que<br />

générateurs de photo-acides et/ou de surfactants) ; et (2) revêtements anti-reflet (en<br />

tant que seuls surfactants qui marchent) (SIA et al., 2007). De plus, le procédé de<br />

fabrication des semi-conducteurs est tel que si l’on venait à identifier des solutions de<br />

remplacement pour le PFOS au stade de la recherche fondamentale, les ajustements<br />

critiques à apporter à l’industrie des intrants, tels que les PFOS utilisés pour la<br />

photolithographie se répercuteraient sur toute la chaîne de fabrication et de livraison<br />

afin de s’assurer de l’alignement des procédés chimiques tout au long de la chaîne de<br />

production. Ainsi donc, selon l’industrie des semi-conducteurs, il faudrait environ une<br />

dizaine d’années de plus pour concevoir, rendre opérationnelle et intégrer la nouvelle<br />

technologie, dès lors qu’elle aura été mise au point, dans le procédé de fabrication des<br />

semi-conducteurs (UNEP, 2007f). Les coûts de la substitution, même si des<br />

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