France

Evaluation pour les pays méditerranéens des nouveaux POP
Les directives techniques définies par la Convention de Bâle pour l’ESM des déchets
dangereux sont listées ci-dessous (liste non exhaustive ; de plus amples informations
sur ces techniques sont disponibles dans la Convention de Bâle, 2010):
1. Opérations de prétraitement : adsorption et absorption, déshydratation,
séparation mécanique, mélange, séparation de l’eau et des huiles, ajustement
du pH, réduction du volume, lavage par solvant, désorption thermique.
2. Méthodes de destruction et de transformation irréversible : réduction par un
métal alcalin, décomposition catalysé par une base (BCD), hydrodéchloration
catalytique (CHD), co-incinération dans des fours en ciment, réduction chimique
en phase gazeuse (GPCR), incinération des déchets dangereux, réactions de
déchloration photochimique (PCD) et de déchloration catalytique (CD), arc à
plasma, méthode tert-Butoxide de potassium (t-BuOK), oxydation dans l’eau
supercritique (SCWO) et oxydation dans l’eau subcritique, productions
thermique et métallurgique de métaux, conversion des déchets en gaz.
3. Autre méthodes de traitement lorsque ni la destruction ni la transformation
irréversible n’est la meilleure solution pour l’environnement : décharges
spécialement conçues, stockage permanent dans des mines souterraines et
des formations souterraines.
Les sections suivantes décrivent les stratégies de gestion des déchets présentes dans
la littérature pour chaque nouvelle substance listée dans les annexes de la Convention
de Stockholm.
Hexachlorocyclohexane (isomères alpha, beta et gamma)
Ayant des caractéristiques similaires, les trois composés sont traités ici simultanément.
La meilleure stratégie possible de gestion des déchets est, pour toute substance, d’en
réduire la production. Cela a été possible pour les HCH alpha et beta étant donné que,
comme il en a déjà été fait mention, ces composés sont des résidus de production de
l’HCH gamma (ou lindane) à partir de l’HCH technique. Afin de réduire la production de
ces isomères, ils ont été transformés en acide trichlorophénoxyacétique, en HCl, en
hexachlorobenzène, en pentachlorophénolate de sodium et en trichlorophénol. Ces
opérations ont été arrêtées dans les années 1970 ou 1980 selon les sources, mais
plusieurs centaines de milliers de tonnes d’HCH résiduels ont été générés de cette
manière (UNEP, 2008a, IPEN, 2007c).
Une autre utilisation connue de l’HCH alpha résiduel est la production de
pentachlorophénol (PCP) à partir d’hexachlorobenzène, nécessitant l’utilisation d’HCH
alpha (UNEP, 2008a).
Les stratégies de gestion de l’HCH sont souvent étroitement liées aux techniques de
décontamination des sols pollués, étant donné que les déchets d’HCH finissaient
fréquemment dans les sols, par épandage intentionnel ou fuites accidentelles. Les
stratégies de gestion dépendent de l’étendue de la contamination, et ainsi de la
fréquence de la pollution et des mesures de dépollution possibles. Les stocks
obsolètes et les sols hautement pollués (‘points chauds’) sont toujours une source
primaire d’émissions et doivent ainsi faire appel des stratégies de traitements ex-situ-
et hors site impliquant une excavation, des centres régionaux de stockage
intermédiaire et des usines de traitements. Le traitement lui-même implique des
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