Sûreté hydrAuLIque - Energie EDF
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33,7 Milliards de kWh<br />
ont été produits par la DpiH en 2011<br />
n Le nombre de sites (8) à criticité forte et très forte par rap-<br />
port aux variations de débit à l’aval des ouvrages (criticité<br />
MVD) baisse et a été divisé par 3 en cinq ans, passant de 58<br />
en 2007 à 19 en 2011. Ce résultat montre l’effort important<br />
mené sur plusieurs sites à risque élevé pour parvenir à des<br />
solutions, même pénalisantes pour l’exploitation.<br />
n Le programme de rénovation du patrimoine hydraulique<br />
SuPerHydro (sûreté et performance de l’hydraulique) est<br />
réalisé à 65 %, conformément aux objectifs. Avec près de<br />
850 millions d’euros pour la sûreté, c’est le programme de<br />
rénovation du patrimoine le plus important entrepris par <strong>EDF</strong><br />
depuis plusieurs décennies. Il prévoit 446 opérations d’ici<br />
2013 dont 368 concernent directement la sûreté. 240 opérations<br />
de sûreté ont été réalisées par la DPIH en quatre ans.<br />
S’y ajoutent 87 opérations de sûreté en cours de réalisation<br />
et 36 en cours d’études. Dans l’attente de la réalisation des<br />
travaux de rénovation, <strong>EDF</strong> déploie des DMP (9) , parades destinées<br />
à garantir la sûreté. Fin 2011, plus de 95 % des 680<br />
DMP étaient effectifs et suivis. Je note aussi la progression du<br />
budget annuel de maintenance passé de 100 millions d’euros<br />
en 2006 à 420 millions d’euros en 2011.<br />
n Le décret du 11 décembre 2007 fixe de nouvelles obligations<br />
de sûreté, dont la réalisation d’une étude de danger<br />
(EDD) pour les ouvrages des classes A et B (10) et d’une revue<br />
de sûreté (RS) pour les ouvrages de classe A. Une nouvelle<br />
étape a été atteinte avec la production de 120 EDD (sur les<br />
242 à réaliser d’ici fin 2014) et de 50 RS (sur 150 d’ici 2017)<br />
conformément aux engagements d’<strong>EDF</strong>.<br />
deS foNdAMeNtAux<br />
PArtAgéS et reSPectéS<br />
n La détection des événements d’exploitation (ESSH) est,<br />
cette année encore, bien intégrée à la vie des équipes de<br />
terrain. La détection des écarts dans l’étude, la préparation<br />
et la réalisation de la maintenance et de l’ingénierie progresse<br />
avec, par exemple, plus de 90 ESSI (11) en 2011. Je note aussi<br />
l’engagement commun des directions des unités de production<br />
(UP) et des exploitants pour réduire le nombre des sites<br />
les plus critiques au regard de la maîtrise de variation des<br />
RAPPORT DE L’INSPECTEUR<br />
DE LA SÛRETÉ HYDRAULIQUE<br />
débits (MVD) (12) . Restent 19 sites, les plus « difficiles » à n’en<br />
pas douter, où il faudra tout mettre en œuvre pour en réduire<br />
la criticité.<br />
n Le permis de conduire un ouvrage en crue est une pratique<br />
maintenant bien maîtrisée dans toutes les équipes d’exploitants.<br />
L’exigence plus forte de la nouvelle directive (13) crues<br />
est déployée progressivement, venant réinterroger certaines<br />
pratiques (formation-recyclage annuel par exemple). J’ai<br />
mesuré les progrès de toutes les équipes pour identifier et<br />
suivre le référentiel de compétences à acquérir : liste nominative<br />
d’autorisations pour conduire la crue, plan de formation<br />
et recyclage, mise en situation sur le simulateur SIMBA<br />
(SIMulateur BArrage), traçabilité des réalisations. La vigilance<br />
reste de mise pour faire vivre cette action dans la durée.<br />
n L’organisation opérationnelle de chaque équipe repose sur<br />
des repères clairs : points d’exploitation journaliers, réunions<br />
hebdomadaires pour le planning et pour faire le bilan des faits<br />
marquants passés et des objectifs, réunions mensuelles de suivi<br />
d’exploitation, contrôle périodique des DMP d’exploitation.<br />
Cette organisation garantit un pilotage efficace et partagé<br />
dans chaque équipe, avec des impacts positifs sur la sûreté.<br />
UNE RÉgLEMENTATION<br />
PLuS coNtrAIgNANte<br />
L’arrêté du 21 mai 2010 définit l’échelle de gravité des événements<br />
affectant les barrages et les digues ou leur exploitation.<br />
Cet arrêté étend aux digues l’obligation de déclaration des événements<br />
EISH (5) et introduit, pour les barrages des classes A et<br />
B soumis aux études de danger (EDD), la notion de précurseur<br />
de sûreté hydraulique (PSH). Les PSH recouvrent les dysfonctionnements<br />
des barrières de sûreté mentionnées dans les EDD.<br />
L’application du décret du 11 décembre 2007 (6) prévoyant la<br />
réalisation des études de danger (EDD) et revues de sûreté<br />
(RS) donne lieu à de nombreux travaux auxquels participe <strong>EDF</strong><br />
dont l’examen des conséquences de l’arrêté séisme – zonage, le<br />
groupe de travail CFBR (7) sur la problématique crue des grands<br />
barrages, un futur arrêté imposant une EDD sur certaines<br />
classes de conduites forcées, etc.<br />
(5) Événement important pour la sûreté hydraulique (cf. chapitre 2). (6) Décret n° 2007-1735 du 11 décembre 2007 relatif à la sécurité des ouvrages hydrauliques et au<br />
comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques et modifiant le Code de l’environnement. (7) Comité français des barrages et réservoirs. (8) En aval<br />
des installations hydrauliques. (9) Dispositifs et moyens particuliers. (10) Classe A (anciennement 70-15) = barrages dont la hauteur est supérieure ou égale à 20 mètres (149<br />
ouvrages <strong>EDF</strong>). Classe B (anciennement BMI) = barrages non A dont la hauteur est supérieure ou égale à 10 mètres et dont le ratio « carré de la hauteur X racine carrée du<br />
volume de la retenue d’eau » est supérieur ou égal à 200 (90 ouvrages <strong>EDF</strong>). (11) Écart significatif de sûreté pour l’ingénierie. (12) La criticité mesure la sensibilité d’un site par<br />
rapport à la sûreté. Elle dépend de facteurs très divers : mode d’exploitation, configuration géographique, fréquentation des rivières et de leurs abords… Plus la criticité est<br />
élevée, plus les mesures de précaution prises sont fortes (exemple : arrêté préfectoral d’interdiction de fréquentation). (13) Il s'agit d'une directive interne à <strong>EDF</strong>.<br />
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