Sûreté hydrAuLIque - Energie EDF

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CHAPITRE 2 — 18 — LA PerforMANce de <strong>Sûreté</strong> rAPPeL de LA Méthode DES ANALYSES DES INCIDENTS D’EXPLOITATION La base de données SILEX de la DPIH s’enrichit de 12 000 fiches d’événements d’exploitation (FEE) par an et regroupe les ESSH déclarés chaque année. Le traitement des analyses de ces ESSH permet d’identifier les matériels à l’origine du plus grand nombre d’événements (automatismes de 2 e rang, calculateurs, voies de transmission, mesures de niveau, diffuseurs d’alarmes) et, pour chaque famille, les causes principales de défaillance (principalement un manque de fiabilité dû à la conception ou à la vétusté). En 2009, la DPIH a élaboré : • un guide d’aide à l’utilisation de la grille N0 (niveau 0) de collecte des éléments de contexte des ESSH qui précise le détail des endroits concernés (retenue, ouvrage, centrale, berges, etc.), le type de détection (alarme, visite, etc.), le contexte d’exploitation, les conséquences de l’événement, les spécificités sûreté (site MVD critique par exemple), • une grille N1 (niveau 1) pour l’exploitation du REX issu des rapports d’analyse des ESSH réunis dans la base de données SILEX. Cette grille définit des causes relatives au facteur humain, à l’organisation et aux méthodes de travail, à la documentation, aux équipements et installations, à l’externe. Le résultat attendu est de renseigner tous les ESSH selon le guide N0 et d’analyser une centaine d’ESSH selon la grille N1. Le but de cette démarche est d’être plus pertinent sur l’analyse par grand type de familles d’ESSH pour mieux traiter les points de fragilité. (29) groupe d’exploitation hydraulique. (30) Événement significatif de sûreté à l’ingénierie. de gAuche à droIte : visite de contrôle sur des conduites forcées. © edf uPSo. Agents d’exploitation lors des travaux de maintenance d’un groupe à l’usine de Luzech (unité de Production centre). © edf dhuMeS Patrick Par ailleurs, la direction technique de la DPIH continue de vérifier la solidité des DMP en place. Après les vannes en 2010, la robustesse des DMP de quatre importantes conduites forcées a été vérifiée en 2011, confirmant l’efficacité des mesures prises. LeS ANALySeS d’eSSh : AMéLIorer LA quALIté et LA ProfoNdeur d’ANALySe Chacun des 17 gEH (29) dispose d’une organisation pour détecter les événements, analyser les ESSH et suivre les actions via la base de données SILEX. La qualité des résultats d’analyse reste perfectible. Comme le montrent mes observations du terrain, quand un gEH demande des comptes chaque semaine et qu’il organise des présentations d’analyse en comité mensuel de direction, le système est plus efficace et produit des actions de progrès pour la sûreté. Cette démarche est essentielle pour démontrer, par l’exemple, les exigences du management sur ces analyses et instaurer des débats indispensables aux progrès de sûreté. Le management doit être partout vigilant pour créer les lieux et les conditions de ce type de partage, élément majeur du rex. Depuis plusieurs années, j’observe l’effort de certains gEH pour réaliser un bilan annuel de leurs ESSH, approfondir l’analyse des causes, définir des lignes d’actions : par exemple, mesures globales d’amélioration sur les interventions, le matériel de télécommunications et les capteurs de
de gAuche à droIte : barrage de beaumont- Monteux, détail de machinerie des vannes, roue dentée (groupe d‘exploitation hydraulique ecrins vercors de unité de production Alpes). © oddoux franck Mesurages dans une armoire électrique avec port des equipements de Protection Individuels (ePI) adaptés. © edf uPSo niveau, ou encore actions plus ciblées pour traiter une nonqualité d’exploitation ou de maintenance. Dans certains gEH, ces analyses sont partagées en CoDir, pouvant parfois donner lieu à la rédaction de dossiers pédagogiques pour rendre concrets les enseignements à tirer. Au niveau de la dPIh, je constate que le résultat reste insuffisant avec un niveau d’analyse des événements de sûreté encore peu poussé. J’insiste sur la nécessité d’étudier les ESSH les plus intéressants, de caractériser les dysfonctionnements de façon plus homogène, d’explorer les évolutions des méthodes et des comportements afin d’améliorer la vision de l’état des lignes de défense. Pour gagner en profondeur et en pertinence, l’analyse ne doit pas se limiter à la vingtaine d’ESSH ≥ 1, mais englober les ESSH traduisant des non-qualités et les regrouper par grandes familles de causes. LA MeSure deS écArtS dANS L’ActIvIté d’INgéNIerIe et de MAINteNANce Démarrée en 2010 à l’ingénierie de la DPIH, la démarche ESSI (30) vise à détecter et analyser des dysfonctionnements ou des non qualités dans les activités de l’ingénierie : études, réalisation de chantiers ou prestations sur site. Le processus d’identification, de traçabilité et de traitement est le même que pour les ESSH. En 2011, plus de 90 ESSI ont été détectés mais sans en tirer d’enseignements génériques : chaque ESSI RAPPORT DE L’INSPECTEUR DE LA SÛRETÉ HYDRAULIQUE est analysé pour définir des actions correctives ponctuelles. Une partie du domaine couvert concerne la préparation et la réalisation de chantiers de maintenance. Dans les gMH la collecte de ces écarts commence à émerger sans être suffisamment organisée pour alimenter la base commune de données SILEX de la DPIH. Ceci ne facilite pas le REX et la circulation des informations dans la Division. — 19 —
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