Sûreté hydrAuLIque - Energie EDF

Le CIH n’est pas encore embarqué dans le déploiement du
modèle. Cet aspect structurel conduit à ne pas pouvoir le tester
(affaires CIH souvent dimensionnantes dans les indisponibilités).
Certains impacts sur les équipes sont à bien prendre en compte :
• nécessité de bien intégrer le risque important à déployer le
modèle dans un gU en même temps que la réalisation de
grands chantiers, et de construire les parades adéquates,
• les nouveaux plans de maintenance génèrent une activité plus
importante que les anciens (5 à 10 % de volume en hommejours
sur un gEH), avec des pointes cycliques d’activité à lisser.
Le déploiement du modèle a un effet loupe qui peut mettre
en évidence quelques manquements dans l’application rigoureuse
des prescriptions DPIH pour la maintenance,
• l’impact du modèle Maintenir est plus fort dans les gU que
dans les EIM (60) (où des préparateurs existent déjà) et le sera
aussi dans les équipes de mesure. Dans les gU, les planificateurs
et les responsables de la maintenance portent la
sûreté (et la sécurité) dans les équipes opérationnelles : une
attention spécifique méritera d’être consacrée à la répartition
de leurs activités et de leur présence sur le terrain,
• le modèle structure la préparation de l’activité : c’est un
changement culturel majeur à la DPIH au regard de la disparité
et de la profondeur des pratiques existantes.
les pistes d’amélioration du modèle Maintenir
Je formule quatre axes de progrès pour améliorer le modèle
Maintenir.
Appuyer la place et la gestion de la sûreté dans l’organisation
renouveau
• Préciser les attendus du rôle de la filière sûreté dans le
déploiement et à la cible.
• Intégrer explicitement les conclusions de la réflexion sur
les OMISH.
• Rendre plus efficace la mesure (indicateurs) d’avancement
du plan de maintenance-OMISH pour permettre à l’exploitant
d’en maîtriser les dérives.
Analyser la profondeur des écarts constatés pour appliquer
la directive OMISH avec davantage de profondeur et sur
un périmètre élargi.
Analyser l’impact du modèle sur les ressources et les
compétences
• Engager une réflexion sur le dimensionnement des équipes
(gU, EIM, EM, CIH) pour répondre aux exigences liées aux
PMPS et aux nouveaux rôles métiers.
(60) Équipe d’intervention et de maintenance.
RAPPORT DE L’INSPECTEUR
DE LA SÛRETÉ HYDRAULIQUE
LeS PoINtS cLéS
DU MODèLE PRODUIRE
RenouvEau vise à rendre plus performante et plus sûre l’exploitation
hydraulique, par la création d’une ingénierie de production
(IPR) constituée d’un centre régional d’e-exploitation (CREEX)
focalisé sur le quotidien, et d’une fonction d’appui à l’exploitant
pour prendre du recul. Le CREEX a un rôle opérationnel :
il surveille le process et les matériels pour mieux anticiper les
dérives et anomalies, il traite les alarmes. En appui, l’IPR garantit
le recul nécessaire, notamment pour analyser les paramètres de
surveillance du process et des équipements, détecter les signaux
précurseurs de défaillance, piloter les analyses d’écart, établir des
bilans et des plans d’amélioration.
n un process d’exploitation mieux surveillé : RenouvEau
rend plus robuste le process d’exploitation en diversifiant les
paramètres et seuils d’exploitation, en approfondissant le suivi
de certains paramètres et en renforçant la détection des anomalies.
Le traitement des informations d’exploitation reposera
sur des niveaux redondants de surveillance et d’intervention
(exploitant local et régional, experts). L’objectif est de disposer
de seuils et de paramètres diversifiés permettant plusieurs
niveaux d’actions : prévention, veille, protection.
Autre intérêt majeur pour la sûreté : l’amélioration portera sur la
profondeur de la surveillance, sur la capacité à mieux analyser les
paramètres et à mieux anticiper les dérives d’exploitation.
Le renforcement de la surveillance conduira à améliorer les performances
et la sûreté : réduction d’incidents, meilleur suivi des
OMISH, meilleure connaissance des points zéro des machines
bénéfique aux requalifications, détection de nouveaux précurseurs
sûreté, appui supplémentaire aux GU. Davantage de paramètres
à enjeu sûreté seront surveillés.
n le développement de plusieurs outils performants : L’équipe
du modèle Produire améliore plusieurs outils dédiés à la surveillance
des matériels. C’est le cas d’un outil permettant l’analyse
de paramètres de machines pour visualiser les données
en temps réel et pour faire émerger des alarmes en fonction
des écarts constatés. Autre expérimentation : la surveillance
de matériels pour mieux décliner/valider le référentiel de surveillance
des matériels et régler les alarmes.
n l’amélioration des actions à distance : Pour améliorer la
per formance de production et de maintenance ainsi que la maîtrise
des risques, une centaine d’actions à distance a été retenue.
Chaque action à distance est cotée avant d’être autorisée.
n Vers une préparation de la conduite : Plusieurs orientations
sont retenues, en particulier systématiser l’activité de préparation
coordonnée et centralisée pour fiabiliser les programmes
et mieux maîtriser la sûreté, prévoir et téléprogrammer la
production, séparer les rôles distincts du CCH et du CREEX.
Des procédures ont été décrites pour préparer le dossier de
conduite à long terme afin de mieux anticiper (gain sûreté) et
le dossier à court terme (analyse des situations à risques).
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