Sûreté hydrAuLIque - Energie EDF

à DtG
Je constate une bonne prise en compte de la sûreté dont l’organisation
est orchestrée par le comité sûreté d’unité et un
plan d’actions sûreté (PAS) annuel. La démarche « classeursoutils
» (81) de DTg garantit la qualité des produits et l’aspect
pragmatique de leur utilisation.
L’analyse des phénomènes d’instabilité des turbines des
groupes hydrauliques et leur impact sur la pression dans les
conduites forcées conduisent à une approche fonctionnelle
de sûreté. Cette approche de « transitoires sensibles » d’exploitation-sûreté
est à approfondir et à transformer en prescription
d’exploitation ou de maintenance. DTg a montré
sa capacité à manager, pour la DPIH, la gestion de données
importantes de sûreté des Dispositifs de surveillance des surpressions
des conduites forcées, DSPCF.
L’obligation réglementaire d’élaboration des revues de sûreté
RS a été mise à profit pour donner une nouvelle inflexion et
moderniser la démarche sûreté traditionnelle des ouvrages
vers une sûreté de fonctionnement : amplification de la
notion d’analyse de risques et de défense en profondeur,
développement de diagnostics plus prédictifs, définition de
principes d’analyse fonctionnelle, approfondissement des
REX sûreté accidentologie et des modes de défaillance types.
Parmi les méthodes et pratiques alimentant l’analyse de risque
sûreté, le guide de cotation d’occurrence des défaillances
d’ouvrage est une méthode rigoureuse illustrant la défense
en profondeur. L’analyse des phénomènes de surpression des
conduites forcées (CF) a conduit à développer des fiches de
synthèse-analyse (fiches DSPCF) de qualité formulant des
recommandations classées selon leur priorité. Leur déploiement
est en cours. L’outil ConForm de diagnostic des CF
permet d’obtenir des données de qualité et une analyse des
tendances, nécessaires pour porter un avis sur la robustesse
de ce type d’OMISH.
Cependant, le pilotage de la sûreté hydraulique reste à approfondir,
surtout dans le domaine des OMISH. L’animation de la
sûreté doit être plus dynamique et plus ambitieuse pour faire
progresser la sûreté dans les services et dans toute l’unité (82) . Le
lien DTg-exploitants reste à renforcer sur la connaissance des
contraintes d’intervention (DMP, OMISH). La prise en compte
effective des fiches semestrielles DSPCF doit être examinée avec
soin par les gEH. Pour les OMISH, la préparation des activités
DTg est à compléter pour aller vers l’exhaustivité de l’analyse de
risque sûreté et une requalification.
RAPPORT DE L’INSPECTEUR
DE LA SÛRETÉ HYDRAULIQUE
uN PILotAge effIcAce du Projet edd rS
L’ingénierie apporte toute son expertise aux grands chantiers
de la DPIH : SuPerHydro, RenouvEau, MRC-D. Elle pilote la
réalisation des études de danger EDD et revues de sûreté RS
qui a atteint son rythme de « croisière » en 2011.
Le législateur exige du propriétaire ou concessionnaire d’un
barrage, une évaluation de sa sûreté, avec deux études (EDD
et RS) mises à jour tous les dix ans au moins pour les barrages
de classe A et une EDD pour les barrages de classe B. L’objectif
DPIH est d’élaborer 242 EDD d’ici 2014 et 150 RS d’ici 2017.
Le résultat fin 2011 est de 120 EDD et 50 RS réalisées.
Dans sa 3e année de production, le projet EDD-RS progresse
en maturité. L’année 2011 est l’une des plus intenses pour le
projet national : respect des engagements de livraison des EDD
et RS à l’administration, réalisation des examens techniques
complets ETC Les engagements de livraison aux DREAL (83) sont
conformes à l’obligation de finaliser les ouvrages de classe
A d’ici fin 2012 et de classe B pour fin 2014. L’organisation
a montré sa pertinence pour garantir la performance de ce
projet pluridisciplinaire auquel les exploitants contribuent aux
côtés des métiers de l’ingénierie. En 2011, le fonctionnement
est stabilisé et montre que les nombreux contributeurs internes
et externes se sont approprié les enjeux des EDD et des RS.
Le REX souligne que les RS, présentées à l’occasion des inspections
décennales, correspondent aux attentes des DREAL. Pour
les EDD, les remarques montrent que l’EDD type, attendue par
les DREAL, s’apparenterait à un rapport technico-historique
détaillé et documenté, complété par une analyse de risques.
Un colloque dédié à la pratique des EDD, a réuni plus de
230 participants en novembre à Lyon, sous l’égide du CFBR
et de l’AFEID (84) . Il a permis de confronter les méthodologies
et les expériences de réalisation des EDD et de les comparer
avec celles des ICPE. Les débats ont montré la nécessité de
consolider le REX de l’accidentologie et de l’incidentologie de
l’industrie des barrages, toutes disciplines confondues.
L’obligation réglementaire d’élaboration des revues de sûreté RS
a été mise à profit pour moderniser la démarche sûreté traditionnelle
des ouvrages vers une sûreté de fonctionnement qui amplifie
la notion d’analyse de risques et de défense en profondeur. De
plus, un guide d’analyse des vannes a été élaboré avec une liste
des modes de défaillance dont l’enjeu sûreté (cf. chapitre 3). Cette
approche permet la mise en perspective des diagnostics-analyses
pour porter un avis sur la notion de durée de vie des ouvrages.
(81) Les services métiers de la DTg ont aussi développé des méthodes et outils performants comme le « classeur-outil » qui rassemble les procédures qualité, ou le dispositif
global de suivi des écarts et améliorations. (82) Situation de chaque service DTg sur la sûreté, marges de progrès fixées et contrôlées, REX de la pertinence des produits,
prestations DTg, REX des ESSI, partage des pratiques-savoirs DTg, etc.). (83) Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. (84) Association
française pour l’eau, l’irrigation et le drainage.
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