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Sûreté hydrAuLIque - Energie EDF

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CHAPITRE<br />

9<br />

— 60 —<br />

L’ANIMAtIoN et Le LeAderShIP<br />

Le MANAgeMeNt<br />

de LA <strong>Sûreté</strong><br />

un management affichant la priorité donnée à la sûreté<br />

J’ai constaté que les unités fixent leurs orientations de sûreté<br />

en cohérence avec la feuille de route 2011-2013 de la DPIH.<br />

Cette démarche se décline aux trois niveaux de management<br />

(unité, sous-unité, équipe) des unités de production. Un travail<br />

de préparation rend les objectifs sûreté concrets, formalisés<br />

dans les contrats de gestion annuels des sous-unités et<br />

des équipes.<br />

Cette approche est moins marquée dans les unités d’ingénierie<br />

où il me paraît nécessaire de renforcer certaines exigences (par<br />

exemple pour le déploiement des OMISH) et d’exprimer plus<br />

clairement les actions de progrès sûreté dans certains services.<br />

En 2011, les actions concernent le déploiement de la directive<br />

OMISH et crues, la généralisation et le suivi des DMP et<br />

le travail progressif sur les requalifications. À côté de cette<br />

priorisation nécessaire, le management s’assure du respect<br />

des fondamentaux : détection et analyse des ESSH ou ESSI,<br />

maîtrise des sites à criticité MVD élevée, amélioration des<br />

compétences et, plus généralement, maîtrise des trois grands<br />

risques sûreté (rupture d’ouvrages, crues, exploitation).<br />

L’engagement sûreté du management se traduit davantage<br />

dans le pilotage des équipes et dans l’expression plus<br />

marquée d’exigences concrètes (chantiers, activités, événements).<br />

Les réunions de direction débattent de sujets sûreté<br />

et affichent des positions d’amélioration.<br />

En 2011, cinq colloques sûreté ou risques ont été organisés<br />

dans les unités, rassemblant chacun plus d’une centaine de<br />

participants.<br />

une animation sûreté perfectible<br />

En 2011, j’ai observé des apports très significatifs à l’animation<br />

de la sûreté de deux unités. Appuyées par un travail pertinent<br />

d’analyse et de fourniture de méthodes par la filière<br />

sûreté, des actions de progrès ont été menées par les équipes<br />

de terrain. J’ai constaté des progrès dans l’analyse d’événements,<br />

le déploiement des OMISH et l’accompagnement<br />

d’exigences sur les crues.<br />

Cependant, j’exprime cette année cinq motifs d’insatisfaction.<br />

• En s’inspirant de quelques initiatives locales et des méthodes<br />

proposées par le projet RenouvEau, il est maintenant incontournable<br />

que la DPIH valorise en profondeur la détection de<br />

ses 2 000 ESSH annuels pour en tirer tous les enseignements.<br />

Il est nécessaire de classer, à l’échelon national, les eSSh<br />

par catégories et de faire émerger plus nettement l’origine<br />

des écarts liés au matériel (exemple : les liaisons de<br />

télécommunication), à l’organisation et aux méthodes<br />

(exemples : préparation, requalification des activités). L’état<br />

des lignes de défense est ainsi à mesurer par une « ingénierie<br />

de sûreté » au niveau dPIh et dans chaque unité.<br />

• Le déploiement de directives importantes pour la sûreté<br />

(OMISH, crues) mérite d’être analysé pour aider les opérationnels<br />

et leur apporter un appui y compris méthodologique.<br />

Trop souvent encore, cela n’est pas le cas. La<br />

performance de ces déploiements est aussi à mesurer pour<br />

guider l’action du management.<br />

• La performance sûreté des unités, sous-unités et services<br />

n’est pas assez mesurée ni analysée pour porter un avis<br />

sur les pratiques performantes et les difficultés rencontrées.<br />

L’intercomparaison dans ce domaine est faible malgré<br />

quelques initiatives intéressantes de revues de sûreté par<br />

groupement d’usines.<br />

• La conduite de certains dossiers ou projets techniques<br />

souffre de défauts d’anticipation ou de vision globale intégrant<br />

toutes les dimensions, y compris les relations avec<br />

l’administration où la filière sûreté semble en peine d’offrir<br />

un appui pertinent.<br />

• La vision intégrée de tous les domaines, notamment l’impact<br />

des compétences sur la sûreté, n’est pas assez examinée<br />

ni pilotée.<br />

C’est pourquoi, je considère que l’animation sûreté de<br />

la dPIh, au niveau tant de l’état-major que des différentes<br />

unités, est à parfaire. Les ressources dédiées et le<br />

positionnement des filières sûreté-risques ne sont pas encore<br />

au niveau des objectifs fixés et de la dynamique engagée. La<br />

DPIH doit gréer chaque unité (production, ingénierie, étatmajor)<br />

d’une mission Management des risques suffisamment<br />

étoffée pour définir et mettre en œuvre une ingénierie de<br />

sûreté apte à animer les démarches, analyser les performances<br />

et anticiper les dossiers à enjeu.<br />

une ambition sûreté ingénierie à approfondir<br />

Les deux unités d’ingénierie (CIH, DTg) sont sollicitées pour<br />

améliorer davantage les référentiels, méthodes et pratiques<br />

en matière de sûreté hydraulique. Je considère que l’ambition<br />

est à généraliser pour dynamiser la sûreté en intégrant des<br />

concepts adaptés à l’ingénierie dans les domaines conception-réalisation-aide<br />

à l’exploitant.<br />

les responsabilités sûreté des managers : une vigilance<br />

à maintenir<br />

Il convient de rester vigilant sur l’exercice effectif de ces<br />

responsabilités, notamment au niveau des managers de<br />

première ligne (MPL) que sont les chefs d’équipes. Leur enga-

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