Sûreté hydrAuLIque - Energie EDF

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CHAPITRE 5 EN CONCLUSION — 38 — LA geStIoN deS ouvrAgeS SouMIS Au rISque crue (CFBR) qui va formuler des recommandations pouvant servir de référence à un nouveau cadre réglementaire sur le risque crue. Ces recommandations vont servir de base à l’administration pour un futur arrêté concernant la tenue des grands ouvrages (classes A et B) en situation normale, en cas de crue exceptionnelle et en cas de séisme. Pour les crues, l’administration envisagerait de retenir des crues de dimensionnement exceptionnel d’un temps de retour de 5 000 ans (crue de projet) couplé à un coefficient de sécurité sur la tenue de l’ouvrage, bien supérieur au niveau actuellement adopté pour le dimensionnement des ouvrages. Pour la tenue au séisme, elle envisagerait de plus que doubler les accélérations de référence. Ces valeurs seraient bien supérieures à celles retenues par les autres pays européens. Cette évolution règlementaire conduirait à inclure 116 barrages de classes A et B dans les zones de sismicité 3 à 4, au lieu de 26 actuellement. La maîtrise du risque crue est prise en compte. Dans les unités, les documents de gestion des crues sont de bonne qualité et leur contenu est conforme au modèle national. La maîtrise des compétences est satisfaisante et la formation SIMBA se déploie. La vigilance reste de mise sur la qualité des formations de recyclage et leur traçabilité. La réalisation du projet MRCD est importante pour garantir la mise en conformité des ouvrages parfois déficitaires pour le passage des crues extrêmes. Les résultats d’estimation des débits de crues extrêmes et l’évolution potentielle de la future réglementation crue sont des éléments à intégrer dans la stratégie MRC-D de la DPIH. deux recoMMANdAtIoNS n faire évoluer la stratégie Mrc-d de la dPIh pour adapter les solutions aux différents contextes (réglementaire, viabilité économique de la concession, représentativité des études de référence) dans un objectif de management des risques plus complet qu’un simple respect de règles administratives. n finaliser le déploiement des différents SIMbA pour répondre aux besoins de l’exploitation (barrages capacitifs, mobiles, enchaînés). uNe SuggeStIoN je pense que les débats avec l’administration sur ce futur arrêté doivent se poursuivre pour prendre en compte les spécificités et l’environnement de chaque ouvrage ainsi que les risques réels afin d’inscrire les nouvelles contraintes de sûreté dans une logique industrielle. n une stratégie Mrc-d à adapter La stratégie du projet MRC-D ne doit-elle pas être adaptée pour éviter la seule réponse technologique (de type mise en conformité des évacuateurs de crue aux nouveaux débits de référence) et intégrer une vision management des risques (utilisation des capacités de l’ouvrage, anticipation possible sur des modes d’exploitation globale type prévision, études incrémentales etc.) via un travail avec l’administration visant à inscrire la sûreté dans une logique industrielle robuste ? n Poursuivre les actions de maintien des compétences (formation, entraînement) requises pour la gestion des ouvrages en crue.
CHAPITRE 6 RAPPORT DE L’INSPECTEUR DE LA SÛRETÉ HYDRAULIQUE RAPPORT DE L’INSPECTEUR DE LA SÛRETÉ HYDRAULIQUE Un soudeur intervenant sur la conduite forcée du futur aménagement hydroélectrique du Rizzanese (Corse). © <strong>EDF</strong> MARINI Philippe LA déMArche oMISh La performance de sûreté passe par la formulation d’exigences et leur déploiement dans les activités d’exploitation, de maintenance et d’ingénierie. La notion d’oMISh (ouvrages et matériels importants dont la défaillance conduit à une perte de fonction pouvant avoir un impact sur la sûreté) a été créée pour préciser et partager les attentes et les objectifs à atteindre. La démarche oMISh vise à faire progresser l’ensemble des équipes en matière de sûreté, tant dans l’animation que dans l’activité de chaque métier. — 39 —
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