(1992) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
(1992) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
(1992) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
— 433 —<br />
maritime et les pêcheurs reconnaissent en toute honnêteté les compétences<br />
de l’équipe et sa disponibilité pour tenter de résoudre sur le terrain toutes<br />
sortes de problèmes. Par leur abord franc et jovial, les techniciens du SDAT<br />
contribuent à établir en permanence un climat de confiance souvent nécessaire<br />
à la trans<strong>for</strong>mation des mentalités restées longtemps hermétiques aux innovations.<br />
Les installations d’une structure SMA-Pêche en 1983 (Service Militaire<br />
Adapté) en Guadeloupe devaient en principe susciter des vocations nouvelles.<br />
Les appelés sont souvent des fils d’inscrits maritimes et les buts assignés à<br />
ce type de service militaire sont avant tout l’activité de la pêche. De nombreux<br />
moyens sont ainsi mis en œuvre pour rajeunir la population maritime en<br />
Guadeloupe.<br />
3.2. C r é e r , t r a n s f o r m e r , p o u r q u e l im p a c t ?<br />
Si, jusqu’en 1978, se produisait une baisse du nombre des marins pratiquant<br />
la pêche traditionnelle en même temps qu’une baisse du nombre des inscrits<br />
maritimes, préférant la clandestinité, après 1983 et jusqu’en 1990, on enregistre<br />
au contraire une hausse assez régulière des pêcheurs professionnels (1060 en<br />
1978 contre 1550 en 1983, 1650 en 1990), dont beaucoup de jeunes marins<br />
ayant été <strong>for</strong>més au SM A-Pêche de la Guadeloupe (B a c h e l ie r & T h o u a r d<br />
1983).<br />
Un grand nombre de ces inscrits ont fait l’acquisition d’un bateau «Plan<br />
de Relance» et, parce que leur séjour en mer est relativement long, l’activité<br />
de la pêche reste leur principale source de revenus. Impossible en effet d’exercer<br />
une autre activité d’une part, du fait du manque de disponibilité (3 ou 4 jours<br />
par semaine sont consacrés à la pêche) et puis aussi parce que les captures<br />
sont toujours importantes.<br />
L’activité des bateaux «Plan de Relance» va en effet de pair avec une hausse<br />
de la quantité des poissons péchés et donc une croissance des ressources<br />
financières. L’évaluation de la production locale, très difficile à appréhender<br />
lorsqu’il s’agit de la pêche traditionnelle côtière parce que celle-ci est très<br />
dispersée (points de vente dans toutes les communes), est plus aisée dans le<br />
cas de la pêche en marées de plusieurs jours : les pêcheurs viennent en effet<br />
le plus souvent vendre le poisson frais au port de Pointe-à-Pitre, tous, généralement,<br />
en fin de semaine.<br />
Ils ont opté pour la vente directe à la clientèle et ne rentrent à leur domicile<br />
que lorsque toute la quantité de poisson pêché est écoulée. Ils éliminent de<br />
ce fait les intermédiaires que sont les mareyeurs ; le poisson n’est pas bradé<br />
mais au contraire valorisé à des prix corrects pour la plus grande satisfaction<br />
des consommateurs. Il est actuellement possible de promouvoir l’organisation<br />
d’un marché du poisson avec des circuits de distribution bien établis.