Guide juridique et fiscal des radios associatives - Association Opale ...
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II. Conséquences<br />
1/ Pour la filiale<br />
La <strong>fiscal</strong>ité relative à la structure gérant les activités<br />
lucratives est déterminée selon les règles<br />
applicables aux sociétés commerciales.<br />
En principe, c<strong>et</strong>te société est donc redevable de<br />
l’Impôt sur les sociétés (avec ses conséquences,<br />
Taxe d’apprentissage <strong>et</strong> IFA notamment) sur les<br />
bénéfices réalisés, <strong>et</strong> de la Taxe professionnelle<br />
sur les immobilisations dont elle dispose.<br />
Elle est également assuj<strong>et</strong>tie à la TVA (sauf exonération<br />
spécifique liée à la nature de l’activité).<br />
Diverses franchises peuvent trouver à s’appliquer,<br />
notamment en matière d’imposition forfaitaire<br />
annuelle (pas d’IFA à verser en <strong>des</strong>sous de<br />
400 000 euros de chiffre d’affaires) <strong>et</strong> de TVA<br />
(franchise en base, art. 293 B du CGI).<br />
2/ Pour l’association qui crée une filiale<br />
La détention de titres d’une société commerciale<br />
par une association peut avoir <strong>des</strong> conséquences<br />
sur son caractère non lucratif.<br />
Trois cas de figure peuvent se présenter :<br />
a) Une simple gestion patrimoniale, l’association<br />
ne jouant aucun rôle actif dans la gestion de<br />
la société, notamment en cas de participation<br />
minoritaire ou de placement de trésorerie (fond<br />
commun de placement,…). Ceci ne rem<strong>et</strong> pas<br />
en cause le caractère non lucratif général de<br />
l’organisme.<br />
b) Une gestion active de la filiale sans relations<br />
privilégiées (sectorisation – voir fiche 3.1).<br />
L’instruction <strong>fiscal</strong>e n° 4 H-5-06 indique que<br />
l’activité de gestion de titres, notamment si la<br />
filiale est unipersonnelle (l’exemple de l’EURL<br />
est cité), est lucrative.<br />
Toutefois s’il peut être démontré que c<strong>et</strong>te activité<br />
n’est pas prépondérante, une sectorisation<br />
de c<strong>et</strong>te activité est possible (voir fiche 3.1).<br />
L’imposition <strong>des</strong> dividen<strong>des</strong> versés par la filiale<br />
à l’association est effectuée dans ce secteur. Le<br />
régime <strong>fiscal</strong> préférentiel dit « mère-fille » peut<br />
trouver à s’appliquer.<br />
c) Des relations privilégiées entre l’association<br />
<strong>et</strong> sa filiale entraînent en revanche la lucrativité<br />
globale de l’association.<br />
Il n’y a en eff<strong>et</strong> pas de possibilité de sectorisation<br />
s’il existe <strong>des</strong> « relations privilégiées caractérisées<br />
par une complémentarité économique ;<br />
répartition de clientèle, échanges de services,<br />
prise en compte par la société de charges relevant<br />
normalement de l’activité non lucrative,<br />
<strong>et</strong>c. » (BOI n°4 H-5-06, n° 265).<br />
L’instruction précise toutefois : « Il n’y a pas lieu<br />
de relever l’existence d’une telle complémentarité<br />
du seul fait de l’existence d’une filiale ou d’un<br />
lien entre l’activité non lucrative de l’organisme<br />
<strong>et</strong> celle, lucrative, de la filiale. » (n° 267).<br />
66 <strong>Guide</strong> <strong>juridique</strong> <strong>et</strong> <strong>fiscal</strong> pour les <strong>radios</strong> <strong>associatives</strong>