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Guide juridique et fiscal des radios associatives - Association Opale ...

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savoir dans quels délais celui-ci interviendra<br />

<strong>et</strong> sans certitu<strong>des</strong> d’être à nouveau autorisée<br />

à utiliser la même fréquence à l’issue de la<br />

procédure.<br />

II. Présentation <strong>des</strong> sociétés coopératives<br />

Il existe de nombreuses formes de sociétés<br />

coopératives (civiles ou commerciales, regroupant<br />

<strong>des</strong> clients, <strong>des</strong> fournisseurs ou <strong>des</strong><br />

producteurs…) dans les secteurs bancaires,<br />

agricoles, le logement, l’artisanat, <strong>et</strong>c.<br />

Sont présentés ici les grands principes qui leur<br />

sont applicables, étant précisé que certains<br />

types de sociétés coopératives sont régis par<br />

<strong>des</strong> règles particulières <strong>et</strong> que toute création<br />

d’une société doit faire l’obj<strong>et</strong> d’une étude<br />

spécifique.<br />

Les principaux textes régissant les coopératives<br />

sont les lois du 10 septembre 1947, du 19 juill<strong>et</strong><br />

1978 <strong>et</strong> du 13 juill<strong>et</strong> 1992, ainsi que le Code civil<br />

<strong>et</strong> le Code de commerce.<br />

1/ Définition<br />

En application de ces textes, les sociétés coopératives<br />

ont pour obj<strong>et</strong>s essentiels :<br />

• de réduire, au bénéfice de leurs membres<br />

<strong>et</strong> par l’effort commun de ceux-ci, le prix de<br />

revient, <strong>et</strong>, le cas échéant, le prix de vente de<br />

certains produits ou services, en assumant les<br />

fonctions <strong>des</strong> entrepreneurs ou intermédiaires<br />

dont la rémunération grèverait ce prix de<br />

revient ;<br />

• plus généralement, de contribuer à la satisfaction<br />

<strong>des</strong> besoins <strong>et</strong> à la promotion <strong>des</strong> activités<br />

économiques <strong>et</strong> sociales de leurs membres<br />

ainsi qu’à leur formation.<br />

L’article 1 er de la loi de 1947 précise que les sociétés<br />

coopératives « exercent leur activité dans<br />

toutes les branches de l’activité humaine ».<br />

Les coopératives n’ont pas pour obj<strong>et</strong> la recherche<br />

de profit, mais la fourniture de produits ou<br />

de services meilleurs <strong>et</strong> moins chers. Ce but est<br />

atteint grâce à la solidarité <strong>des</strong> membres de la<br />

société qui sont à la fois associés <strong>et</strong> clients ou<br />

fournisseurs. « Associés », ils détiennent <strong>des</strong><br />

parts sociales. « Clients ou fournisseurs », les<br />

membres de la coopérative prom<strong>et</strong>tent de lui<br />

apporter leur clientèle, ou une part de leur activité<br />

professionnelle.<br />

La jurisprudence se montre très ferme dans<br />

le respect de la nature spécifique à la forme<br />

coopérative, refusant l’application <strong>des</strong> dispositions<br />

particulières aux coopératives aux groupements<br />

ne respectant pas ces principes (Cass.<br />

soc., 18 octobre 1978).<br />

« Une société n’est véritablement une coopérative<br />

que lorsque les profits réalisés par<br />

la société coopérative sont répartis entre les<br />

membres selon la règle de la ristourne. En<br />

eff<strong>et</strong>, une coopérative ne peut jamais fournir<br />

ses produits ou services au prix de revient.<br />

Pour <strong>des</strong> raisons de sécurité, elle doit constituer<br />

un fonds de réserve qui facilitera ses<br />

opérations. Mais ce fonds de réserve n’est pas<br />

un véritable bénéfice : sinon la coopérative<br />

deviendrait une société de type capitaliste.<br />

En fin d’exercice, c<strong>et</strong> excédent qui constitue une<br />

sorte de trop perçu, est ristourné aux coopérateurs<br />

au prorata <strong>des</strong> opérations effectuées<br />

avec la coopérative. La ristourne s’oppose à<br />

la distribution de bénéfices en ce qu’elle n’est<br />

pas proportionnelle au nombre d’actions détenues<br />

par l’associé mais, généralement, aux<br />

opérations passées par lui. » (Dictionnaire<br />

permanent Droit <strong>des</strong> Affaires, éd. Législatives,<br />

n°11 p. 4351).<br />

2/ Autres particularités notables<br />

• Certaines coopératives ont comme seuls bénéficiaires<br />

leurs membres ; d’autres sont ouvertes<br />

aux non-membres. Celles qui acceptent de faire<br />

bénéficier les tiers de leurs services ont un<br />

caractère commercial.<br />

• Il arrive fréquemment que les sociétaires<br />

puissent utiliser privativement certains biens<br />

appartenant à la société, par exemple le matériel<br />

agricole qu’une coopérative m<strong>et</strong> à leur<br />

disposition. Ceci constitue une différence notable<br />

avec les sociétés ordinaires, dans lesquelles<br />

ce type de pratique pourrait constituer un abus<br />

de bien social. Les biens sociaux d’une société<br />

sont en principe utilisés par la personne morale<br />

elle-même, non par les associés.<br />

<strong>Guide</strong> <strong>juridique</strong> <strong>et</strong> <strong>fiscal</strong> pour les <strong>radios</strong> <strong>associatives</strong><br />

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