sauvaires_EI_121217 - DREAL Paca

ETUDE D’IMPACT MICA Environnement Décembre 2012
4.10.3.3. Entités paysagères
Illustrations des entités paysagères (2) Document n°12.127 / 28 Dans le texte
Bloc-diagramme et perspectives Document n°12.127 / 29 Dans le texte
Différentes entités paysagères locales participent à la structuration du territoire :
Entités paysagères « Agriculture et vignobles »
Localement, les paysages agro-forestiers participent au ressenti d’une ambiance bucolique. Ces séquences
paysagères peu urbanisées et profondément agricoles surgissent brutalement au détour d’une route ou bien
lors d’une rupture topographique. Elles forment des espaces ouverts bien structurés et équilibrés, participant à
la valeur paysagère locale et pittoresque.
Les parcelles de vignes et de céréales occupent les plaines et les plateaux. Souvent à l’abandon, les terroirs sur
versants sont encore identifiables par leurs restanques d’oliviers ou d’arbres fruitiers au pied de la montagne
Sainte Victoire et des massifs du Cengle et de Montaiguet. Lors du parcours des chemins, les murets de pierres
sèches et les hauts murs qui entourent les parcs des bastides (ferme de Pesquier) animent le paysage en
ménageant des plans successifs contrastés, accentuant ou refermant les vues.
Aujourd’hui, le développement de l’urbanisation et l’abandon des espaces agricoles a pour conséquences un
renfermement de l’espace.
Dans le secteur du projet, une zone de transition est perceptible entre le bassin industriel de Gardanne et la
haute vallée de l’Arc, aux somptueux paysages façonnés par l’agriculture. Cet ancien terroir de céréales, de
vignes et de fourrages est peu à peu déstructuré par l’urbanisation, les zones d’activités, les autoroutes et les
voies rapides.
Entités paysagères « La Garrigue et les coteaux boisés »
Le paysage végétal spontané se décline en une mosaïque de garrigue dense, épineuse, peu pénétrable à chêne
kermès et à Ulex, et de forêts de pins d’Alep et de chênes verts. Au sein de ce paysage contrasté, la végétation
s’interpénètre avec les terroirs à travers les franges boisées et les linéaires arborescents.
Présente aux abords du site et caractérisant les collines méditerranéennes sèches, la garrigue constitue une
formation végétale bien souvent bloquée dans son évolution. Elle participe activement au caractère méridional
et à l’image du pays. En mélange avec les pinèdes, les éboulis et les falaises calcaires sur la colline des Aixois (Le
Montaiguet), on la retrouve également sur les massifs du Cengle et de l’Etoile. Elle est installée sur les versants,
les plateaux ainsi que dans les vallons. Les contreforts Nord entre Gardanne et Gréasque présentent un vaste
ensemble ouvert de collines boisées, de plans et de vallons où dominent ces formations végétales. Les
boisements se découpent localement en deux entités distinctes : la forêt de recolonisation par le Pin et la
chênaie originelle offrant des espèces végétales mélangées.
Ces formations végétales s’articulent en de vastes moutonnements arborescents descendant depuis les hauts
versants au pied des falaises jusqu’aux villages en belvédère.
Entités paysagères « Habitats et infrastructures »
Ces dernières décennies, l’évolution de l’anthropisation du paysage s’est illustrée par la périclitation des
activités minières, la réalisation d’une voie rapide traversant le bassin de Gardanne, l’extension des zones
commerciales à proximité des villes et le développement de l’urbanisation pavillonnaire occupant les piémonts
des collines boisées. Cette urbanisation diffuse s’étale à partir des centres urbains de Belcodène, Gréasque et
de Gardanne, formant un tissu hétérogène de zones pavillonnaires, de lotissements et de zones d’activités,
tendant à banaliser le paysage (perte de la valeur de terroir).
Localement, le paysage urbain se structure à partir de deux grands pôles contrastés : Aix-en-Provence et
Gardanne, ceinturés par un ensemble de villages. Aix-en-Provence s’organise autour de la cité médiévale,
l’ensemble étant ceinturé par l’urbanisation linéaire du XIXème siècle le long de boulevards ombragés de
platanes. Autour du centre, une succession de quartiers hétérogènes s’est formée lors des extensions de
l’entre-deux-guerres et d’après-guerre. Second centre urbain de l’unité paysagère, Gardanne présente un
paysage bâti marqué par les installations industrielles. Le vieux village sur sa butte ne se distingue plus, noyé
dans un tissu d’immeubles sociaux et d’usines.
Entités paysagères « Activités industrielles et empreinte minière »
Le paysage industriel composé du bassin minier de Gardanne, des anciens fours à chaux, des chevalements et
autres terrils, contraste avec les versants environnants de garrigue et de pinède et les cuvettes de vignes.
Le volume épuré des tours de réfrigération de la centrale thermique de Gardanne et sa cheminée,
l’enchevêtrement rouge des superstructures de l’usine d’alumine, les chevalets des puits de mine, les cônes
noirs des terrils sont la mémoire d’un paysage industriel et minier composé par les activités humaines. Ce
patrimoine bâti industriel minier reste intéressant et constitue un ensemble d’éléments identitaires du
paysage.
Les lignes THT traversant les reliefs sont particulièrement importantes et tendent à artificialiser fortement le
paysage.
Les exploitations de granulats et leurs installations associées comme la carrière de Malespine contribuent
également à l’artificialisation et à l’industrialisation du paysage.
2PRCE ENERGIES – Implantation d’une unité de production photovoltaïque au sol – Lieu-dit Les Sauvaires - Fuveau (13) 102