sauvaires_EI_121217 - DREAL Paca

ETUDE D’IMPACT MICA Environnement Décembre 2012
Par ailleurs, l’ambiance paysagère locale est intimement liée au développement énergétique dont le paysage est
marqué profondément (anciennes mines de charbon, terril, centrale thermique). Ce projet de développement
durable qu’est la centrale solaire, apportera une continuité industrielle dans le domaine des énergies qui peut
correspondre à un parti d’aménagement cohérent avec le caractère paysager local.
5.8.4.2. Intensité des effets
Au vu de certains éléments détaillés dans le paragraphe précédent, l’ambiance de l’entité paysagère naturelle à
laquelle est rattaché le site est impactée par l’anthropisation marquée du secteur. Toutefois les caractéristiques
du projet avec ses infrastructures linéaires, surmontées de modules bleu foncés dont les motifs se répètent sur
toute la surface d’implantation, vont accroitre le ressenti artificialisé du secteur.
A proximité immédiate de l’installation, il existe toujours un effet dominant en raison de son esthétique hightech
conjugué à sa grande surface d’implantation. Les différents éléments de construction peuvent être
identifiés individuellement. Les facteurs liés à l’installation tels que la couleur, ou encore la position du soleil ont
ici peu d’influence sur le niveau d’impact à faible distance.
Plus l’éloignement augmente, plus les éléments individuels ou les rangées d’une installation fusionnent et
deviennent indiscernables. L’installation prend alors la forme d’une surface plus ou moins homogène qui se
détache de l’environnement. La dissimulation de l’installation dépend du relief ou de la présence d’éléments du
paysage spécifiques (bosquets, forêt, bâtiments, etc.).
5.8.5 - Effets sur les zones de perception majeures
Carte de localisation des photomontages Document n°12.127 / 42 Dans le texte
Vues projetées du site (Photomontages : 12) Document n°12.127 / 43 Dans le texte
5.8.5.1. Généralités
L’étude des enjeux d’inter-visibilité présentée au chapitre 4.10.6.4 et la carte associée a permis de définir les
principaux secteurs depuis lesquels le site est perceptible.
La position sur un versant légèrement penté vers le Nord présente un risque de perceptions visuelles.
Toutefois l’existence de boisements en périphérie du site et notamment dans la zone non aedificandi entre le
canal de Provence et le site joue un rôle de masque partiel. De plus, la centrale s’insère dans le grand paysage
en s’adaptant à la fois à son environnement et à la topographie.
5.8.5.2. Inter-visibilité
Depuis les zones d’inter-visibilité, la perception est souvent en léger contrebas ou frontale. De ce fait, le linéaire
perçu du projet est constitué par les clôtures et les premières rangées de panneaux photovoltaïques. La
répétition des panneaux et le type de structures envisagées créent de plus une confusion sur l’importance du
projet, puisque au-delà de quelques rangées, il n’est plus possible d’évaluer la taille du projet.
À très grande distance (supérieure à 5 km), les installations ne sont plus perçues que comme un élément linéaire
qui attire l’attention surtout par sa luminosité, généralement plus élevée que celle de l’environnement. La
portée de la zone visible dépend ici fortement du relief et de l’intégration de l’installation dans ce relief.
La modification de l’entité paysagère à un impact élevé sur l’ambiance paysagère toutefois le site se situant à
l’articulation des paysages anthropisés (proximité immédiate du terril des Sauvaires, centrale thermique),
l’intensité de l’effet du projet sur l’ambiance paysagère sera modérée.
Par ailleurs, les contours de la centrale suivent les composantes du paysage, en particulier du côté Nord où ils
accompagnent les ondulations du canal de Provence. De ce fait, la forme globale est souple sans lignes droites ni
angles marqués. Sa forme arrondie et sinueuse est délicatement posée dans les collines douces couvertes de
garrigues qui composent l’environnement direct du site.
Les modules sombres auront également tendance à intégrer le site qui ne se distinguera pas vivement dans le
paysage de par l’absence de contraste fort. La couleur des panneaux constitue un facteur d’insertion visuelle.
De plus la hauteur des structures (2,65 m maximum) est inférieure à celle des boisements périphériques. La
garrigue arbustive a des hauteurs proches de celles des panneaux, de ce fait ils ne dépasseront pas franchement
la végétation et ne se découperont pas sur le ciel en formes linéaires incongrues dans le paysage du site.
Par ailleurs, au-delà de 3 km, les éléments individuels et structures d’une installation fusionnent et deviennent
indiscernables pour l’œil humain. L’installation prend la forme d’une surface plus ou moins homogène où les
installations ne sont plus perçues que comme un élément linéaire, une « tâche » de couleur terne (source :
Installations photovoltaïques au sol – Guide de l’étude d’impact, MEDDTL Avril 2011).
2PRCE ENERGIES – Implantation d’une unité de production photovoltaïque au sol – Lieu-dit Les Sauvaires - Fuveau (13) 164