De la représentation et de l'usage de la musique - Association des ...

PALABRES
ARTS & CULTURE
tion de la littérature comparée, des
spécialistes nous donnent la définition
suivante de la littérature
comparée qui englobe différents
axiomes : La littérature comparée
est l’art méthodique, par la recherche
des liens d’analogie, de parenté et
d’influence, de rapprocher la littérature
des autres domaines de l’expression
ou de la connaissance, ou bien
les faits et les textes littéraires entre
eux, distants ou non dans le temps
ou dans l’espace, pourvu qu’ils appartiennent
à plusieurs langues ou
plusieurs cultures, fissent-elles partie
d’une même tradition, afin de
mieux les décrire, les comprendre et
les goûter. 2
Précisons que cette définition
soulève encore bien des débats
quant à l’idée d’une nécessité de
transgression culturelle dans l’élaboration
de la réflexion comparatiste
(l’école américaine notamment
a remis en cause ce principe).
Encore aujourd’hui de nombreux
débats concernant les exclusions et
inclusions par rapport aux limites
disciplinaires, nationales et/ou linguistiques
portant une attention
spécifique aux études musico-littéraires
n’ont pu résoudre le problème. 3
Nous retiendrons (comme le
suggérait St. P. Scher), pour terminer
cette courte présentation
des études musico-littéraires dans
le cadre de la littérature comparée,
les termes de Brown qui évitent
toute polémique : any study of literature
involving at least two different
media of expression.
Étant donnée la complexité de
cette discipline et les nombreuses
difficultés qu’elle charrie, notre
étude sur le thème de la musique
dans la littérature négroafricaine
francophone se positionnera d’un
point de vue plus thématique que
formel. Une étude approfondie
sur les analogies formelles (musicalité
du langage, formes et techniques
musicales, etc.) de la littérature
écrite (de son avènement à
nos jours) et de la littérature orale
traditionnelle aurait certainement
été des plus intéressantes et instructives
tant les résurgences de
l’oralité et de la musique sont patentes
dans la littérature contemporaine
africaine, objet de notre
étude (répétitions, versifications,
assonances et dissonances des phonèmes,
onomatopées, refrains,
rythmes syllabiques ou syntaxiques,
etc. sont autant d’informations
auditives en rapport avec
des pratiques musicales). De ce
point de vue, nous sommes tout à
fait conscients du caractère lacunaire
de notre étude qui ne prend
en considération que superficiellement
la présence formelle de la
musique, mais il aurait fallu pour
cela détenir et approfondir des
connaissances en musicologie (et
en particulier en ce qui concerne
2 - P. Brunel, P. Pichois, Cl.
Rousseau Qu’est-ce que la littérature
comparée ?, Paris, A.
Colin, 1983.
3 - I. Piette Op. Cit.
N° 18 Janvier 2006
L’Arbre à Palabres
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