De la représentation et de l'usage de la musique - Association des ...

PALABRES
CULTURE & ARTS
restre où seules la joie, la sensualité,
l’exaltation, la fête etc. étaient
au rendez-vous.
Chapitre 3 : description d’une
nuit de Bwan : Bruits, rumeurs,
causeries, palabres, chants et musiques
instrumentales.
Chapitre 4 : la danse y est associée
à la sensualité : L’on dansait,
les Anciens buvaient l’hydromel et
l’on s’adonnait aux plaisirs sensuels.
Chapitre 5 : funérailles de
l’Ancêtre Diyioua. Description des
cérémonies animées et bruyantes qui
s’étalent sur presque vingt quatre
heures (du milieu de la nuit à la fin
de la journée du lendemain).
Paysage haut en couleurs et en
rythmes : vêtements, parures, chansons,
tam-tams, danses, louanges, discours,
démonstrations de puissance physique
et occulte. Puis, repas arrosé et dansant.
Le narrateur nous parle de la
danse des braves qui provoque un
déchaînement général de l’assistance.
En plus d’être un stimulant et
un vecteur d’union ( [...] le tamtam
de guerre ne peut laisser personne
indifférent. Il ameute l’assistance),
la musique y est décrite
comme grisante et exaltante : La
fête bat son plein. On est ivre de
musique, de poussière et d’odeurs.
On constate au fur et à mesure de
la cérémonie un effet crescendo :
[la foule est en délire et les cœurs
palpitent d’émotion] jusqu’à ce
que la griserie se métamorphose en
folie. La consommation d’alcool
est en partie responsable du délire
croissant de la foule : La danse
continue. Les vapeurs de Bacchus
opèrent, l’orchestre devient plus tonitruant
et suscite une agitation vertigineuse.
Chapitre 7 : début de la culture
des champs déjà annoncée la
veille par le tambour ventru, puis
travail des hommes rythmé par le
son des tam-tams/Victoire des
bruwa contre les yenissa qui sont
ovationnés par les musiciens et les
femmes. Les prouesses de Téhré
sont particulièrement louées par
l’intermédiaire du chant.
Chapitre 8 : mariage de Téhré
et Hadonfi dont on retiendra surtout
la danse des jeunes filles la
première nuit. Nuit suivante :
danse des hommes, le bâka, à propos
de laquelle le narrateur met en
avant l’aspect unificateur : quelle
occasion de mettre toute la ville en
branle ! Soirée clôturée admirablement
par la danse de la mariée. Là
encore affleurent les différentes
emprises qu’exerce la musique sur
les personnages, p. 137 : savoureuse
nuit de musique, de gaieté, de délire
! Nuit de mouvement, de souplesse
et d’adresse, de tentation et de désir
! La musique est désignée comme
ce levain des foules [qui] faisait
vibrer les nerfs et qui suscite un frisson
généralisé.
Ce roman est particulièrement
74 L’Arbre à Palabres N° 18 Janvier 2006