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Jacotot.
Cubières (Amédée-Louis Despans de), Jacotot.
MANUSCRIT ET CORRESPONDANCE. «VOYAGE À LOUVAIN».
1829.
In-8, carré, demi-maroquin rouge à coins. En fin de volume sont reliées des Lettres manuscrites dont une de
Jacotot.
Ce voyage à Louvain est la relation d’une visite du général de Cubières à Jacotot, et une analyse du développement de sa méthode
d’éducation, l’enseignement universel. Ce très important texte inédit sur une méthode pédagogique de première importance et qui
rencontra l’adhésion immédiate de très nombreux pédagogues. Buisson rappelle dans la longue notice qu’il lui consacre que
Jacotot découvrit à Louvain le principe de sa méthode et que le prince Frédéric de Hollande lui confia en 1827 la direction de l’école
Normale Militaire. Le plus important de ses axiomes, objet à l’époque, et même de nos jours de controverses passionnées, est que
toutes les intelligences sont égales malgré leur diversité qui provient de la direction, de l’éducation, et de la différence d’attention.
Pour Jacotot, il est impossible de déterminer à priori le développement possible de cette intelligence. Le second principe de Jacotot
tient dans la formule «Tout est dans tout», il existe un certain nombre d’idées primordiales, les idées-mères, dont les combinaisons
infinies produisent cette varièté que nous appelons invention, génie. Jacotot insiste également sur la compréhension et luttait déjà
contre le surménage de la mémoire qui était demandé aux élèves par ses contemporains. La méthode se voulait universelle, elle
s’appliquait à toutes les sciences et à tous les arts y compris le dessin et la musique.
Le manuscrit inédit est particulièrement précieux comme témoignage contemporain venant compléter les données imprimées
critiques ou laudatives. En particulier Cubières se pose la question de l’infaillibilité de la méthode, il répond par la négative, en
revanche il souligne qu’elle est plus courte que les autres, qu’elle n’est pas moins pénible. Il se préoccupe du devenir des élèves
en France et en Belgique et en particulier de leur réussite. Cubières intercalle dans son texte une anecdote: «Monsieur Jacotot
disait très plaisament on dit que suis fou, ceci rend ma position excellente car au premeir mot que je profère on s’aperçoit que je
ne suis pas fou et on s’en va en disant que je suis quelque chose. La difficulté pour moi commencera quand on dira que je suis le
premier homme du monde».
Fiugure également dans le manuscrit la transcription d’une lettre de Cubières au général Lafayette datée du 20 Août 1830 au sujet
de Jacotot.
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La correspondance qui suit le manuscrit s’ouvre sur une magnifique et longue lettre autographe de Jacotot conservée avec ses
cachets et marques postales datée du 26 Janvier 1830 au sujet de l’auteur de «l’Ane mort» et donnant des nouvelles sur l’essor
de la méthode et l’avancée «des mouvements de notre armée émancipatrice; Jacotot demande également dans cette lettre «mon
cher disciple, venez à mon secours je vous en conjure, émancipez des pauvres ... Tachez cependant d’écgapper à la police explicatrice
jusqu’à ce que le foyer de l’émancipation intellectuelle soit bien allumé dans le coeur des pauvres et des paysans ... Nous
nous embrasserons à sa lumière et nos chanterons la résurrection intellectuelle et morale de l’homme».
Ce manuscrit témoigne de la rencontre de deux personnalités très importantes, Jacotot lui-même et Cubières, qui s’était couvert
de gloire d’Austerlitz à Waterloo.Après son voyage à Louvain il reçut en 1832 le commandement en chef du corps expéditionnaire
d’Ancône; il fut ministre de la guerre en 1839 et 1840 avec un intérêt particulier pour l’Algérie. Accusé en 1847 de corruption, son
procès devant la cour des pairs précipita la chute de Louis-Philippe, il fut réhabilité en 1852.
Jacotot.
ENSEIGNEMENT UNIVERSEL. LANGUE MATERNELLE.
Dijon, Lagier, 1823.
In-8, demi-percaline, coiffes usagées.
Le premier livre de Jacotot. D’après Quérard ceci serait, avec une édition de Louvain, la première édition. Toutefois, Buisson cite
une édition de Louvain publiée en 1822. C’est à Louvain, en effet, que Jacotot (qui occupa la chaire de littérature française à
l’Université), découvrit et développa son fameux système d’enseignement.
Dans ce grand livre novateur, Jacotot développe les trois idées maitresses de sa méthode…»tous les hommes ont une intelligence
égale»…»sachez un livre et rapportez-y tous les autres»…»tout est dans tout». Buisson expose cette méthode dans une notice
très détaillée, pp 884-889.
Quérard 192, Buisson 885
[Jacotot].
EPITOME LATIN, TIRÉ DE CICÉRON, CÉSAR, LUCRÈCE, SALLUSTRE, VIRGILE, HORACE, TITE-
LIVE, OVIDE... À L’USAGE DE MES ÉLÈVES.
Rouen, Pinot de Moira, 1833.
In-8, cartonnage marbré muet de l’époque. 1f(titre), 64 pp, entièrement imprimé en autographie lithographiée, d’une
écriture penchée très fine avec quelques effets de volutes. La signature de l’auteur est également lithographiée,
mais illisible.
Ouvrage intéressant, rare, parue l’année même de la loi Guizot. Rouen, avec six écoles mutuelles, était un des fiefs du mouvement,
et la plupart de ses établissements furent maintenus comme satisfaisants par les Inspecteurs envoyés par Guizot, comme
l’indique Tronchot: II, p 490.
Jacotot.
JOURNAL DE L’ÉMANCIPATION INTELLECTUELLE DESTINÉ AUX PÈRES DE FAMILLE.
Paris, Bureau du Journal de l’Emancipation intellectuelle, 1830.
In-8, Broché.
L’objet de ce journal est rappelé au tout début de ce fascicule dans un «Devoir des disciples de l’Emancipation Intellectuelle»...
«Apprendre aux pauvres comment, sans savoir lire et écrire, ils peuvent enseigner la lecture à laurs enfants; Montrer cela aux
pères de famille, le dire au moins à un père pauvre et ignorant».
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Jacotot (J).
ENSEIGNEMENT UNIVERSEL. LANGUE MATERNELLE.
Paris, Boulland, 1830.
In-8, broché.
Quatrième édition considérablement augmentée, exemplaire à toutes marges.
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Jacotot (J).
ENSEIGNEMENT UNIVERSEL, MATHÉMATIQUES.
Paris, Louvain, 1828.
In-8, broché, non coupé.
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