Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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Introduction<br />
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Thompson 2000, Sax et Brown 2000). Plusieurs auteurs ont proposé <strong>de</strong>s schémas du<br />
processus conduisant à l’invasion (Williamson et Fitter 1996, Davis et Thompson 2000, Kolar<br />
et Lodge 2001). Toute invasion biologique qui réussit comporte trois étapes indispensables et<br />
successives : l’introduction, l’établissement (ou la naturalisation) et la dissémination <strong>de</strong> la<br />
population initialement introduite (Mooney et Drake 1986, Drake et al. 1989). Un quatrième<br />
élément, d’intérêt tout particulier, est l’impact négatif <strong>de</strong> l’invasion. Sur la base <strong>de</strong> ce schéma,<br />
Williamson et Fitter (1996) ont proposé la règle <strong>de</strong>s 10%, « the tens rule » à partir <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> différents cas d’invasion recensés. Ce modèle statistique prédit que la probabilité pour une<br />
espèce non-indigène <strong>de</strong> transiter d’une étape à une autre dans le processus d’invasion est en<br />
moyenne <strong>de</strong> 10% (Williamson et Fitter 1996). Ainsi sur 100 espèces introduites, 10<br />
s’implanteront <strong>de</strong> façon durable et 1 seule <strong>de</strong>viendra invasive (Williamson 1993, 1996). Si<br />
cette proportion d’espèces invasives est minime, au fil du temps, la répétition sans cesse<br />
accrue <strong>de</strong> ces introductions d’espèces non-indigènes pourrait conduire rapi<strong>de</strong>ment à <strong>de</strong>s<br />
chiffres substantiels aux conséquences irrémédiables (Mooney et Cleland 2001).<br />
1ère étape <strong>de</strong> l’invasion : l’introduction<br />
L’introduction est le processus d’entrée, par le biais <strong>de</strong> l’activité humaine, d’un organisme<br />
dans une aire géographique ou écologique d’où il était absent. Ces introductions ne cessent<br />
d’augmenter et profitent <strong>de</strong> l’accroissement <strong>de</strong>s populations humaines et <strong>de</strong> leur transport (di<br />
Castri 1989). La plupart <strong>de</strong>s invasions biologiques sont dues à <strong>de</strong>s introductions acci<strong>de</strong>ntelles,<br />
mais beaucoup d’espèces ont aussi été sorties <strong>de</strong> leur habitat d’origine intentionnellement par<br />
l’Homme. C’est le cas, entre autres, <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s plantes cultivées et <strong>de</strong>s animaux<br />
d’élevage à <strong>de</strong>s fins alimentaires. Parallèlement, les soutes <strong>de</strong>s avions-cargos sont très<br />
propices aux invasions d’insectes, ainsi que les compartiments <strong>de</strong>s roues, qui ont<br />
malheureusement souvent abrité le serpent brun arboricole (Boiga irregularis), qui a<br />
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