Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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II – Les tortues à tempes rouges, <strong>de</strong>s populations qui peuvent s’établir en France ?<br />
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processus biologiques i<strong>de</strong>ntifiés et sous-jacents à TSD. Ce nouveau modèle a ainsi l’ambition<br />
<strong>de</strong> réunir l’ensemble <strong>de</strong>s connaissances physiologiques actuelles que nous avons sur TSD et<br />
pourrait s’avérer un outil crucial pour la compréhension <strong>de</strong> ce mécanisme encore très<br />
énigmatique.<br />
La validation <strong>de</strong>s prédictions <strong>de</strong> notre modèle en températures fluctuantes est certes une<br />
nouvelle étape à franchir afin que ce modèle ait une réelle valeur prédictive en conditions<br />
naturelles d’incubation. D’une façon optimiste, nous pensons que les mauvaises prédictions<br />
du modèle ne sont pas dues à un mauvais ajustement <strong>de</strong>s paramètres, ses prédictions étant très<br />
bonnes en températures constantes, mais plutôt à une mauvaise intégration du profil <strong>de</strong><br />
température ressentie au niveau <strong>de</strong> l’embryon. Il est probable qu’il existe une inertie<br />
thermique forte <strong>de</strong> l’embryon, qui, <strong>de</strong> fait, ne ressent pas exactement la même température<br />
que celle enregistrée dans l’enceinte <strong>de</strong>s incubateurs. En températures constantes, la<br />
température enregistrée est toujours ressentie <strong>de</strong> la même façon par l’embryon, ce qui ne nous<br />
permet pas <strong>de</strong> détecter cette inertie thermique. Par contre, en températures fluctuantes, nous<br />
avons jusqu’alors intégré les fluctuations comme une succession <strong>de</strong> températures constantes<br />
enregistrées toutes les 30 minutes. Nous simulons ainsi l’effet direct <strong>de</strong> ces valeurs <strong>de</strong><br />
températures enregistrées, en supposant qu’elles étaient ressenties comme telles et <strong>de</strong> façon<br />
immédiate par l’embryon. Ce phénomène d’inertie thermique a notamment été décrit chez un<br />
autre sauropsi<strong>de</strong> ovipare, la poule, où il a été montré qu’il fallait approximativement <strong>de</strong>ux<br />
heures <strong>de</strong> temps pour que l’embryon intègre une perte <strong>de</strong> 20 <strong>de</strong>grés dans l’air (Meijerhof et<br />
van Beek 1993). Il paraît donc essentiel <strong>de</strong> prendre en compte l’inertie thermique <strong>de</strong><br />
l’embryon dans notre modèle pour prédire correctement les sex-ratios.<br />
Cette inertie thermique est conditionnée par différentes caractéristiques propres à l’œuf<br />
comme sa surface d’échange totale et celle en contact avec le milieu ou l’air, mais également<br />
par les caractéristiques du milieu d’incubation comme l’humidité et la structure du substrat.<br />
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