Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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Conclusion & Perspectives<br />
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d’espèces dans les îles ne sont généralement pas exagérées et fournissent ainsi un support<br />
gratuit et convaincant à la généralisation du phénomène pour toutes espèces introduites<br />
n’importe où dans le mon<strong>de</strong>. Or, une espèce introduite sur un continent ne bénéficie<br />
certainement pas <strong>de</strong>s conditions particulières <strong>de</strong>s îles, qui lui assureraient a priori <strong>de</strong> bonnes<br />
chances <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir rapi<strong>de</strong>ment invasive.<br />
Le principe <strong>de</strong> précaution, appliqué pour prévenir les conséquences <strong>de</strong>s introductions<br />
d’espèce, peut être défendu car il a l’excuse <strong>de</strong> ne vouloir prendre aucun risque mais, en<br />
retour, il consent à utiliser la peur <strong>de</strong> chacun et la menace comme une arme pour attirer<br />
l’attention du public ou encore pour publier plus facilement (Gobster 2005). L’utilisation <strong>de</strong> la<br />
peur comme un moyen <strong>de</strong> persuasion apparaît clairement dans <strong>de</strong> nombreuses publications<br />
scientifiques qui, dès l’introduction, utilisent un vocabulaire précis et non sans conséquence<br />
sur la façon dont les lecteurs vont interpréter la suite <strong>de</strong> leur étu<strong>de</strong>. On trouve couramment<br />
dans ce genre <strong>de</strong> papiers <strong>de</strong>s termes comme « combat », « attaque », « peste »,<br />
« <strong>de</strong>structeur », « nuisible », « pollution » etc… (Colautti et MacIsaac 2004). La diabolisation<br />
<strong>de</strong> ces espèces renforce d’autant plus l’intérêt et la bonne cause dans la démarche <strong>de</strong> l’auteur,<br />
qui s’applique à vouloir « éradiquer » le problème même s’il n’existe pas encore ! Cette<br />
même littérature omet donc souvent complètement tous les nombreux autres exemples<br />
d’espèces introduites qui ne sont pas <strong>de</strong>venues invasives, c’est à dire, celles qui ne se sont<br />
jamais établies ou qui n’ont pas eu d’impact néfaste sur les écosystèmes colonisés<br />
(Williamson et Fitter 1996).<br />
Un fait qui n’est pas discutable, lui, c’est l’importance d’étudier et <strong>de</strong> réussir à prévenir les<br />
invasions avant qu’elles n’arrivent. Lorsque l’espèce est invasive, il est souvent trop tard pour<br />
engager <strong>de</strong>s mesures d’éradication, qui s’avèrent souvent impossibles par manque <strong>de</strong> moyens<br />
techniques et financiers (Mack et al. 2000). Prédire les invasions signifie i<strong>de</strong>ntifier les<br />
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