Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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II – Les tortues à tempes rouges, <strong>de</strong>s populations qui peuvent s’établir en France ?<br />
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4.4. Formalisation mathématique<br />
Les données physiologiques disponibles et nécessaires à la construction <strong>de</strong> ce modèle<br />
mécaniste proviennent <strong>de</strong> 20 années d’étu<strong>de</strong>s sur le développement embryonnaire chez la<br />
cistu<strong>de</strong> d’Europe (Emys orbicularis). Cette tortue palustre française présente un profil <strong>de</strong> sexratios<br />
<strong>de</strong> type TSD Ia. Dans ce cas, les températures d’incubation hautes vont être<br />
féminisantes (à 30°C, on obtient 100 % <strong>de</strong> femelles) et les températures basses seront<br />
masculinisantes (à 25°C, on obtient 100 % <strong>de</strong> mâles). Les trois types <strong>de</strong> données<br />
physiologiques suivantes proviennent <strong>de</strong> la littérature et m’ont été fournies par Clau<strong>de</strong> Pieau :<br />
a) Des mesures <strong>de</strong> masse d’embryons en fonction du temps <strong>de</strong> développement, pour trois<br />
températures constantes d’incubation, 25°C, 28,5°C et 30°C (Figure 7, Pieau et<br />
Dorizzi 1981).<br />
b) Des mesures du contenu protéique dans les gona<strong>de</strong>s (indice <strong>de</strong> croissance) en fonction<br />
<strong>de</strong> la masse <strong>de</strong>s embryons, pour <strong>de</strong>ux températures constantes d’incubation, 25°C et<br />
30°C (Figure 7, Pieau et al. 1998).<br />
c) Des mesures d’activité aromatase en fonction <strong>de</strong> la masse <strong>de</strong>s embryons, pour trois<br />
températures constantes d’incubation, 25°C, 28,5°C et 30°C (Figure 7, Pieau et al.<br />
1998).<br />
Les relations entre la température et les taux <strong>de</strong> développement biologique ont surtout été<br />
étudiées chez les animaux ectothermes, dont les insectes (Wagner et al. 1984, Gillooly et<br />
al. 2002) ou encore les poissons (Porch et al. 2001), mais également chez quelques<br />
Sauropsi<strong>de</strong>s dont les oiseaux (Hailey et Coulson 1999). Il a ainsi été démontré <strong>de</strong>puis plus<br />
d’un siècle qu’approximativement toutes les activités biologiques augmentaient<br />
exponentiellement avec la température (Brown et al. 2004).<br />
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