Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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I – La tortue à tempes rouges, un animal <strong>de</strong> « mauvaise » compagnie<br />
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Dans son habitat d’origine, la tortue à tempes rouges partage fréquemment les sites <strong>de</strong> bain <strong>de</strong><br />
soleil avec d’autres espèces <strong>de</strong> tortue (Figure 2), comme la tortue peinte d’Amérique<br />
(Chrysemys picta) ou encore sa sous-espèce sœur, la tortue à tempes jaunes (Trachemys<br />
scripta scripta). Elle fuit cependant la compagnie dangeureuse <strong>de</strong> la tortue happeuse<br />
(Chelydra serpentina) et <strong>de</strong> la tortue alligator (Macroclemys temminckii). Aucune territorialité<br />
n’a été observée à ce jour chez cette espèce (Cagle 1944).<br />
Le régime alimentaire <strong>de</strong> la tortue à tempes rouges est assez varié, avec <strong>de</strong>s adultes plutôt<br />
omnivores, dont les repas sont composés majoritairement <strong>de</strong> plantes, agrémentés <strong>de</strong><br />
mollusques, d’insectes, d’amphibiens et parfois même <strong>de</strong> cadavres <strong>de</strong> poissons. Les juvéniles,<br />
quant à eux, seraient beaucoup plus carnivores recherchant prioritairement l’apport <strong>de</strong><br />
substance carnée dans leurs menus (Parmenter et Avery 1990).<br />
Enfin, comme toutes les tortues, cette espèce est longévive, les individus pouvant atteindre un<br />
âge moyen estimé approximativement à 30 ans dans les populations naturelles (Gibbons et<br />
Semlitsch 1982). Elle présente donc une survie adulte annuelle élevée, dont la seule<br />
estimation disponible à ce jour est <strong>de</strong> 0,85 dans son habitat d’origine (Frazer et al. 1990,<br />
Tucker et Moll 1997). Cependant, comme le précise l’auteur, cet estimateur est très<br />
certainement sous-estimé, du fait d’un taux <strong>de</strong> capture <strong>de</strong>s animaux inférieur à 1 et non pris en<br />
compte dans son étu<strong>de</strong>, ainsi que <strong>de</strong> l’impossibilité <strong>de</strong> distinguer la mortalité <strong>de</strong> l’émigration<br />
<strong>de</strong>s animaux. Si les adultes n’ont que peu <strong>de</strong> prédateurs naturels, les juvéniles, quant à eux,<br />
subissent une très forte pression <strong>de</strong> prédation. Le taux <strong>de</strong> survie juvénile est donc<br />
probablement très variable et extrêmement bas dans la nature (Frazer et al. 1990).<br />
1.4. Sa reproduction<br />
La maturité sexuelle <strong>de</strong>s adultes est tardive, d’autant plus qu’elle est atteinte à une<br />
taille spécifique <strong>de</strong> l’animal et non à un âge précis (Gibbons et al. 1981). La croissance <strong>de</strong><br />
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