Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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II – Les tortues à tempes rouges, <strong>de</strong>s populations qui peuvent s’établir en France ?<br />
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l’augmentation <strong>de</strong> la variance thermique. Il modélise alors le taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> l’embryon<br />
comme augmentant linéairement avec la température à partir d’une température dite <strong>de</strong><br />
développement zéro en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> laquelle ce taux est nul (Georges et al. 1994). Il calcule<br />
ensuite la température constante équivalente (CTE), comme la température au-<strong>de</strong>ssus et au<strong>de</strong>ssous<br />
<strong>de</strong> laquelle 50% du développement embryonnaire a lieu. Son modèle suppose donc<br />
qu’un régime <strong>de</strong> températures qui fluctue avec une variance constante autour d’une moyenne<br />
stable équivaut à un régime <strong>de</strong> température constante égale à cette CTE. Si ce modèle semble<br />
assez bien prédire le sex-ratio <strong>de</strong>s pontes chez quelques espèces (Georges et al. 1994, Shine et<br />
Harlow 1996, Demuth 2001), il apparaît moins performant pour d’autres incubations<br />
naturelles chez d’autres espèces (Yadava 1980, Souza et Vogt 1994, Valenzuela et al. 1997).<br />
L’inefficacité du modèle <strong>de</strong> Georges (1994) dans certains cas vient probablement <strong>de</strong> son<br />
postulat d’une variance thermique approximativement constante lors <strong>de</strong> l’incubation<br />
(Valenzuela 2001). Or, <strong>de</strong>s enregistrements effectués dans <strong>de</strong>s nids naturels ont montré<br />
clairement que la température fluctuait tout au long du développement embryonnaire selon<br />
<strong>de</strong>s cycles journaliers et saisonniers marqués (Packard et al. 1985, Packard et Packard 1988,<br />
Demuth 2001). Enfin Valenzuela (2001) proposera un <strong>de</strong>rnier modèle dans lequel elle<br />
suppose la même relation entre la température et la croissance <strong>de</strong> l’embryon que Georges<br />
(1994) et dans lequel elle intègre les variations journalières et saisonnières <strong>de</strong> la variance du<br />
profil <strong>de</strong> température. Dans ce nouveau modèle, elle prédit le sex-ratio comme une fonction<br />
croissante du temps d’exposition cumulé (CTU) passé au-<strong>de</strong>ssus du seuil <strong>de</strong> température <strong>de</strong><br />
survie (température d’incubation constante en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> laquelle on a 100% <strong>de</strong> mortalité)<br />
dans la TSP et une fonction décroissante du temps passé en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> ce seuil <strong>de</strong> survie<br />
avant la TSP. Si ce <strong>de</strong>rnier modèle s’ajuste assez bien sur <strong>de</strong>s données expérimentales <strong>de</strong><br />
laboratoire, il reste malheureusement peu performant pour prédire <strong>de</strong>s sex-ratios <strong>de</strong> nids<br />
naturels (Valenzuela 2001). Valenzuela met alors elle-même en accusation son estimation <strong>de</strong><br />
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