Premiers - Outil de Suivi des Contrats
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Conclusion & Perspectives<br />
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caractéristiques qui prédisposent une espèce à <strong>de</strong>venir invasive ou un habitat à être envahi.<br />
Une revue <strong>de</strong>s résultats existants sur l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s invasions biologiques a certes permis <strong>de</strong><br />
dégager quelques généralisations mais a également montré que les caractéristiques<br />
importantes, au phénomène d’invasion, pouvaient varier selon l’espèce et l’habitat considérés<br />
(Williamson 1996). Chaque invasion biologique est donc un cas particulier pour lequel les<br />
premières étapes du processus apparaissent comme les plus importantes à considérer pour la<br />
gestion <strong>de</strong>s espèces, ainsi que pour définir les actions permettant d’éviter d’autres invasions<br />
(Mack et al. 2000, Kolar et Lodge 2001, Puth et Post 2005).<br />
La tortue à tempes rouges est une <strong>de</strong>s espèces exotiques qui est <strong>de</strong>venue emblématique en<br />
France, non pas pour ses qualités mais pour sa réputation d’espèce invasive. Cette espèce,<br />
vendue en animalerie pendant <strong>de</strong> nombreuses années et lâchée dans la nature, a été interdite<br />
d’importation dans la Communauté Européenne en 1997. Toutefois, elle ne bénéficie<br />
toujours, à ce jour, d’aucun statut juridique en France. Elle est ainsi classée parmi les espèces<br />
exotiques introduites, mais pas dans les espèces nuisibles et encore moins dans les espèces<br />
invasives. Malgré cela, une majorité <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la nature, ainsi que les<br />
collectivités locales, ont diabolisé cette tortue dès son arrivée dans les milieux naturels. Elle a<br />
ainsi été décrite comme opportuniste et carnivore, mangeant tout ce qui passe à sa portée, <strong>de</strong><br />
l’insecte au caneton. Selon certains, elle détruit les écosystèmes qu’elle a colonisés et met en<br />
danger, tout particulièrement, la cistu<strong>de</strong> d’Europe, une tortue palustre locale (Arvy et Servan<br />
1996, Cadi et Joly 2003). La psychose vis-à-vis <strong>de</strong> cette espèce est telle que <strong>de</strong>s collègues<br />
italiens accusent d’ores et déjà la tortue à tempes rouges d’être responsable du déclin <strong>de</strong> la<br />
cistu<strong>de</strong> dans leur pays, après avoir conclu cep<strong>de</strong>ndant, qu’ils n’avaient trouvé aucun résultat<br />
significatif corroborant ces affirmations (Ficetola et al. 2004). Il est clair que le principe <strong>de</strong><br />
précaution est la première solution proposée pour traiter le cas <strong>de</strong> la tortue à tempes rouges en<br />
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