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2010-04-plastilien-avril

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S O C I A L<br />

Si le 1 er Mai tombe un jour habituellement<br />

non travaillé, il ne<br />

donne pas lieu à une indemnité<br />

particulière, sauf dispositions<br />

conventionnelles ou usages<br />

plus favorables.<br />

Le 1 er Mai est travaillé<br />

Il n'est possible de faire travailler<br />

les salariés le 1 er Mai que<br />

dans les établissements et services<br />

qui ne peuvent interrompre<br />

leur activité (dans l’extrusion<br />

en cas de travail en continu<br />

par exemple). Dans ce cas, le<br />

salarié a droit, en plus du salaire<br />

correspondant au travail<br />

accompli, à une indemnité égale<br />

au montant de ce salaire (Article<br />

L. 3133-6 du code du travail).<br />

Le 1 er Mai, les heures de travail<br />

sont donc payées double.<br />

A noter que la Convention Collective<br />

de la Plasturgie prévoit<br />

une majoration de 100%<br />

lorsque le 1 er mai est travaillé<br />

exceptionnellement ou non.<br />

Les ponts<br />

La pratique des ponts consiste<br />

à ne pas travailler un jour situé<br />

entre un jour férié et un jour<br />

hebdomadaire de repos (ex. : le<br />

chômage du vendredi, entre le<br />

jeudi de l’Ascension et le<br />

samedi 15 mai <strong>2010</strong>).<br />

Il n'existe aucune obligation<br />

légale d'accorder le jour du<br />

pont. En conséquence, la pratique<br />

des « ponts » ne peut<br />

découler que d'une convention<br />

collective ou d'une décision<br />

interne à l'entreprise. Lorsque<br />

l'entreprise décide d'accorder<br />

le jour du pont, cette décision<br />

entraîne une modification de<br />

l'horaire de travail dans la<br />

semaine considérée. L'employeur<br />

doit donc respecter les<br />

formalités suivantes : avis du<br />

comité d'entreprise, affichage<br />

de l'horaire (ainsi changé) de<br />

travail, notification à l'inspecteur<br />

du travail de l'horaire rectifié<br />

avant sa mise en application<br />

(Circ. DRT 93-9 du 17 mars 1993).<br />

© iMAGE - Fotolia.com<br />

Les heures de travail correspondant<br />

au jour du pont peuvent<br />

être récupérées, mais<br />

seulement si elles ont eu pour<br />

effet de réduire à moins de 35<br />

heures la durée hebdomadaire<br />

du travail (Article L. 3122-27 du<br />

code du travail). Dans ce cas :<br />

- la récupération ne peut avoir<br />

lieu que dans les 12 mois précédant<br />

ou suivant l'interruption<br />

de travail qui la justifie;<br />

- l'inspecteur du travail doit<br />

être préalablement informé ;<br />

- les heures de récupération ne<br />

peuvent être réparties uniformément<br />

sur toute l'année. Elles ne<br />

peuvent augmenter la durée du<br />

travail de l'établissement ou de<br />

la partie de l'établissement de<br />

plus d'une heure par jour, ni de<br />

plus de huit heures par semaine ;<br />

- la récupération s'impose à<br />

l'ensemble du personnel, y<br />

compris à ceux qui étaient<br />

absents pour maladie au<br />

moment du pont ;<br />

- les heures de récupération<br />

sont rémunérées au taux normal,<br />

sans majoration ;<br />

- la récupération n'est pas possible<br />

à la fois pour les jours qui<br />

suivent et ceux qui précèdent<br />

le jour férié.<br />

Pont et salariés absents<br />

• Salariés absents lors de l'interruption<br />

collective d'activité<br />

Le paiement des heures de<br />

récupération au tarif normal<br />

joue également pour les salariés<br />

absents de l'entreprise au<br />

moment de l'interruption collective<br />

de travail, ou qui sont<br />

entrés postérieurement au<br />

chômage collectif.<br />

En effet, la récupération s'apprécie,<br />

non en considération<br />

des situations individuelles des<br />

salariés, mais en fonction de<br />

l'entreprise. Les salariés intéressés<br />

ne pourront donc pas<br />

se faire payer au tarif des<br />

heures supplémentaires.<br />

Ainsi, s'agissant d'un salarié<br />

malade lors d'un pont qui avait<br />

donné lieu à une récupération<br />

anticipée et qui réclamait le<br />

paiement du jour de récupération<br />

en heures supplémentaires,<br />

la chambre sociale de la<br />

Cour de cassation a estimé<br />

« que les journées perdues<br />

dans un établissement par<br />

suite d'une interruption collective<br />

de travail peuvent être<br />

récupérées, même si certains<br />

salariés se sont trouvés ces<br />

jours-là en arrêt de travail pour<br />

maladie ». (Cass. soc., 25 mai<br />

1994, no R 91-40.927, no 2501,<br />

Sté nouvelle d' exploitation des<br />

éts Girouard c/ Torrijos)<br />

• Salariés absents lors de la<br />

récupération<br />

Les journées de récupération<br />

sont assimilées à celles qui ont<br />

été perdues. Ainsi, pour les<br />

salariés malades lors de la<br />

récupération, il y a lieu de verser<br />

les indemnités compensatrices<br />

de maladie.<br />

(Cass. soc., 14 mars 1984, no<br />

82-40.124, Sté Sodugaz c/<br />

Barre : Bull. civ. V, no 98)<br />

Incidence<br />

sur les congés payés<br />

Lorsqu'un jour férié intervient<br />

pendant les congés du salarié, il<br />

n'a aucune incidence sur leur<br />

décompte s'il tombe un jour de<br />

repos hebdomadaire. De même,<br />

si le jour férié est non chômé<br />

dans l'entreprise. En revanche,<br />

s'il est chômé, le congé payé<br />

doit être prolongé d'un jour (ou il<br />

sera décompté un jour de congé<br />

de moins). Si les congés sont<br />

calculés en jours ouvrés et que<br />

le décompte en jours ouvrés est<br />

une transposition du décompte<br />

légal en jours ouvrables (30 jours<br />

ouvrables = 25 jours ouvrés), le<br />

congé doit être prolongé d'une<br />

journée si le jour férié coïncide<br />

avec un jour ouvrable non travaillé<br />

dans l'entreprise.<br />

La solution est inverse si l'entreprise<br />

accorde à ses salariés<br />

des congés plus longs que les<br />

congés légaux : le congé<br />

annuel n'a pas à être prolongé<br />

si le jour férié coïncide avec un<br />

jour non travaillé (Cass. ass.<br />

plén, 21 mars 1997, n° 92-<br />

44.778). Sauf convention<br />

contraire, le salarié en congé<br />

lors d'un pont chômé et payé<br />

ne bénéficie pas d'un jour complémentaire<br />

de congé ou d'une<br />

indemnité compensatrice de<br />

salaire (Cass. soc., 3 décembre<br />

1980, n° 79-41.051).<br />

44<br />

Plastilien Avril <strong>2010</strong> • n°66

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