— 16 —éducatives menées par nos partenaires s’accompagnent généralement de la mise enplace d’un système de formation des enseignants qui accorde plus de place àl’acquisition des compétences pédagogiques (1) .De ce point de vue, on peut considérer que notre système de formation etde recrutement des enseignants était en train de « décrocher » par <strong>rapport</strong> à celuide nos voisins. On ne peut donc que se féliciter de l’impulsion donnée par l’Unioneuropéenne en faveur de l’adoption de politiques renforçant le volet pédagogiqueet professionnel de la formation des enseignants. <strong>Le</strong>s États-membres sont en effetconvenus, le 15 novembre 2007, à la suite d’une communication de laCommission européenne du 3 août 2007, de veiller à ce que les enseignants« possèdent un diplôme d’enseignement supérieur qui maintient un équilibreadéquat entre les études fondées sur la recherche, d’une part, et la pratique del’enseignement, d’autre part » et de promouvoir, au cours de leur formationinitiale, « l’acquisition de compétences permettant […] d’enseigner efficacementdans des classes hétérogènes composées d’élèves issus de différents milieuxsocioculturels avec un large éventail de capacités et de besoins » (2) .Une réforme s’imposait d’autant plus que le « décrochage » du système deformation expliquait, en partie, les mauvais résultats des élèves français. Il suffitici de rappeler quelques données.En ce qui concerne les évaluations <strong>nationale</strong>s, on constatait que :– 15 % des élèves en fin d’école étaient, en 2008, s’agissant de la maîtrisedes objectifs fixés par les programmes en mathématiques, en difficulté ;– la proportion d’élèves en difficulté de lecture à l’entrée en Sixième étaitpassée, entre 1997 et 2007, de 14,9 % à 19 % ;– la proportion d’élèves de fin de Troisième maîtrisant les compétences debase en français était, en 2010, d’environ 77 % et tombait à 46,5 % chez les élèvesdes établissements « ambition réussite » de l’éducation prioritaire (3) .En ce qui concerne les résultats de nos élèves aux évaluations del’Organisation de coopération et de développement économiques, outre le fait quenotre pays était passé, pour la compétence « compréhension de l’écrit », de latreizième à la vingt-deuxième place entre 2000 et 2009, la proportion des élèvesles moins performants avait augmenté de 5 % au cours de cette période, passant de15 % à 20 % (4) .(1) Audition du 13 avril 2011.(2) Conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres réunis au sein duConseil du 15 novembre 2007 sur l’amélioration de la qualité des études et de la formation desenseignants.(3) « L’état de l’École », ministère de l’éducation <strong>nationale</strong>, novembre 2010.(4) Treizième sur quarante-trois pays en 2000 et vingt-deuxième sur soixante-cinq pays en 2009. OCDE, Notede présentation des résultats PISA 2009, décembre 2010.
— 17 —2. Des instituts universitaires de formation des maîtres peuappréciés<strong>Le</strong>s critiques les plus vives du système antérieur de formation portaienttraditionnellement sur les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM).Comme l’a rappelé M. Jean-Michel Blanquer, directeur général del’enseignement scolaire, la loi du 10 juillet 1989 d’orientation sur l’éducation, quiles a créés, prévoyait de structurer la formation en trois grands pôles, au sein d’unsystème d’alternance : les connaissances disciplinaires, la gestion desapprentissages et la connaissance du système éducatif (1) .Sans doute l’objectif consistant à demander aux instituts universitaires deformation des maîtres (IUFM) de former les étudiants à toutes les formes deprofessorats était-il trop ambitieux, et ce d’autant qu’ils ont pris corps dans uneculture scolaire longtemps marquée par une « bipartition » entre deux types defilières de formation et d’enseignants : « l’école communale et monde desinstituteurs » d’un côté ; « l’élite et les professeurs » de l’autre, fréquentant lesbancs du lycée et de l’université (2) .Toujours est-il que de nombreux <strong>rapport</strong>s et études (3) avaient pointé, et cedès leur mise en place, en 1991, les faiblesses des IUFM, notamment le caractèreinfantilisant des formations, l’insuffisance des contenus disciplinaires, l’emploid’une terminologie jargonnante, le décalage entre les contenus théoriques etl’exercice pratique de l’enseignement et l’absence de lien avec la recherche.Cependant, autant les critiques résumées ici pouvaient être fondées, autantles IUFM ne méritaient pas les excès d’indignité auxquels ils ont régulièrement eudroit. Il convient en particulier de rappeler qu’ils ont formé, depuis 1991, plus de500 000 enseignants, aujourd’hui en poste : leur bilan « quantitatif » est, à cetégard, remarquable.a) Des résultats mitigés mais qui ne doivent pas être caricaturés<strong>Le</strong>s IUFM auraient dû être des pôles d’excellence pédagogique. Il n’en arien été, sauf exception, pour des raisons qui doivent être analysées sans a priori.Institués comme établissements publics administratifs par la loi du10 juillet 1989 d’orientation sur l’éducation, les IUFM ne bénéficiaient pas dustatut des universités et des autres établissements publics à caractère scientifique,culturel et professionnel. En particulier, ils n’étaient pas habilités à délivrer des(1) Audition du 10 mai 2011.(2) « Regards sur la formation des maîtres en France », Emmanuel Fraisse, Revue inter<strong>nationale</strong> d’éducation -Sèvres, n° 55, décembre 2010.(3) Émanant d’horizons très divers : parlementaire (<strong>rapport</strong> d’information n° 23 de la Commission des affairesculturelles du Sénat sur la mise en place et le fonctionnement des IUFM présenté par M. André Gouteryon,1992), universitaires (Kaspi - 1993, Brihaut et Cornu – 2000, Bornancin - 2001, Caspar – 2002) et del’inspection générale (Septour – 2003), ainsi que du Comité national d’évaluation des établissementspublics à caractère scientifique, culturel et professionnel (2001).
- Page 1: N° 4033______ASSEMBLÉE NATIONALEC
- Page 5: — 5 —b) Un cahier des charges d
- Page 8 and 9: — 8 —psychologie, n’étant pa
- Page 11 and 12: — 11 —I.- LE BILAN CONTRASTÉ D
- Page 13 and 14: — 13 —l’université. C’est
- Page 15: — 15 —b) Un système de formati
- Page 19 and 20: — 19 —Cependant, ces reproches,
- Page 21 and 22: — 21 —ainsi indiqué à la miss
- Page 23 and 24: — 23 —• Une « universitarisa
- Page 25 and 26: — 25 —b) Des enseignants mieux
- Page 27 and 28: — 27 —3. Des masters « Enseign
- Page 29 and 30: — 29 —- une initiation à la re
- Page 31 and 32: — 31 —concours, elle a été co
- Page 33 and 34: — 33 —Cependant, malgré ces é
- Page 35 and 36: — 35 —● Une dichotomie entre
- Page 37 and 38: — 37 —président de la Confére
- Page 39 and 40: — 39 —Les inconvénients de la
- Page 41 and 42: — 41 —de la leçon - qui est av
- Page 43 and 44: — 43 —« improvisé, boiteux et
- Page 45 and 46: — 45 —mesure où « l’éducat
- Page 47 and 48: — 47 —dans les établissements
- Page 49 and 50: — 49 —Deux impressions ressorte
- Page 51 and 52: — 51 —Cela signifie qu’à l
- Page 53 and 54: — 53 —Les affectations de stagi
- Page 55 and 56: — 55 —année, ont mis en place
- Page 57 and 58: — 57 —Le volume de formation et
- Page 59 and 60: — 59 —Cette extravagante divers
- Page 61 and 62: — 61 —affectés en « binôme
- Page 63 and 64: — 63 —Dans le premier degré, l
- Page 65 and 66: — 65 —le second degré, le « k
- Page 67 and 68:
— 67 —Pour la ministre de l’e
- Page 69:
— 69 —Mais contrairement à la
- Page 72 and 73:
— 72 —l’articulation entre se
- Page 74 and 75:
— 74 —plus complexes, où les e
- Page 76 and 77:
— 76 —cadre, donneraient lieu,
- Page 78 and 79:
— 78 —On observera que le recou
- Page 80 and 81:
— 80 —journées thématiques de
- Page 82 and 83:
— 82 —étant prononcée après
- Page 84 and 85:
— 84 —outrance sa première ann
- Page 86 and 87:
— 86 —sans avoir perdu une ann
- Page 88 and 89:
— 88 —C’est la raison pour la
- Page 90 and 91:
— 90 —Celle-ci devrait permettr
- Page 92 and 93:
— 92 —d) Des épreuves à carac
- Page 94 and 95:
— 94 —Ces certifications seront
- Page 96 and 97:
— 96 —titularisation, notamment
- Page 98 and 99:
— 98 —Au cours de la deuxième
- Page 101 and 102:
— 101 —Mais rien n’interdit l
- Page 103 and 104:
— 103 —bien différents : l’e
- Page 105 and 106:
— 105 —C. DIVERSIFIER LES RECRU
- Page 107 and 108:
— 107 —étudiant et lui propose
- Page 109 and 110:
— 109 —professionnelle d’au m
- Page 111 and 112:
— 111 —La nouvelle circulaire s
- Page 113 and 114:
— 113 —b) Confier des audits p
- Page 115 and 116:
— 115 —ministère de l’éduca
- Page 117 and 118:
— 117 —1. Adapter le service de
- Page 119 and 120:
— 119 —LISTE DES 18 PROPOSITION
- Page 121:
— 121 —TRAVAUX DE LA COMMISSION
- Page 124 and 125:
— 124 —‣ poste d’enseignant
- Page 126 and 127:
— 126 —Le doute n’est plus pe
- Page 128 and 129:
— 128 —***Au terme des audition
- Page 130 and 131:
— 130 —d’aptitude dans lesque
- Page 132 and 133:
— 132 —- former les enseignant-
- Page 135 and 136:
— 135 —ANNEXE 2LISTE DES PERSON
- Page 137 and 138:
— 137 —‣ Syndicat national de