10.07.2015 Views

Le rapport - Assemblée nationale

Le rapport - Assemblée nationale

Le rapport - Assemblée nationale

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 7 —INTRODUCTIONCréée le 16 février 2011 par la commission des affaires culturelles et del’éducation (1) , la mission d’information sur la formation initiale et les modalitésde recrutement des enseignants a souhaité dresser un premier bilan de la mise enœuvre de la réforme dite de la mastérisation.Décidée en 2008 et devenue effective à la rentrée 2010, cette réforme aporté le niveau de recrutement des enseignants du premier et du second degré de lalicence (bac + 3 années d’études supérieures) ou de la maîtrise (bac + 4 pour leconcours de l’agrégation) au niveau du master (bac + 5), des décrets ayant modifiéles conditions de titre pour chaque corps (professeurs des écoles, professeurscertifiés, professeurs de lycée professionnel et professeurs d’éducation physique etsportive) (2) .Cette réforme étant récente et relevant très clairement du domaineréglementaire, il peut paraître surprenant qu’une commission ait décidé, moinsd’un an après sa mise en application, d’en examiner les modalités. Mais commentle Parlement aurait-il pu, en réalité, ignorer les débats passionnels qu’elle suscite ?Certes, aucune réforme n’est consensuelle à l’Éducation <strong>nationale</strong>. Maisrares sont celles qui, comme ici, sont présentées comme étant sans équivalent auregard de celles engagées depuis trente ans, et les critiques exprimées ont été cettefois plus nombreuses qu’à l’accoutumée au point que le président du comité desuivi du master, M. Jean-Michel Jolion, a estimé que si le nouveau dispositif deformation et de recrutement ne s’est pas « effondré » lors de sa première annéed’application, c’est uniquement grâce à la détermination des professeurs stagiaireset des étudiants se destinant au métier d’enseignant (3) .<strong>Le</strong>s jugements exprimés dans les <strong>rapport</strong>s officiels ont été eux aussi – lefait est exceptionnel – réservés, voire sévères. Outre le <strong>rapport</strong> d’étape remis à laministre de l’enseignement supérieur et de la recherche par M. Jean-MichelJolion (4) , on peut citer celui remis au ministre de l’éducation <strong>nationale</strong> par M. ÉricDebarbieux, président de l’Observatoire international de la violence à l’école, quiconstate, s’agissant de la formation des enseignants, que « les besoins ne formentpas désormais en France un simple consensus mais une véritable clameur. (…) Ilne s’agit donc pas de revenir sur cette mastérisation mais d’en éviter les effetspervers. <strong>Le</strong> haut niveau disciplinaire acquis par les enseignants est certainementune bonne chose, mais la réalité est qu’en université la formation professionnellen’est au mieux pas assurée, au pire totalement dénigrée, la pédagogie, voire la(1) Voir composition en annexe.(2) Décrets du 28 juillet 2009. <strong>Le</strong>s conditions de titre ont été également modifiées pour le corps des conseillersprincipaux d’éducation et celui des conseillers d’orientation-psychologues.(3) Audition du 25 mai 2011.(4) « Rapport d’étape sur la mastérisation initiale de la formation des enseignants », remis le 8 avril 2011.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!