— 50 —– soit ils ont été affectés sur des postes fixes, réservés pour eux à l’année,qui avaient été jusqu’ici occupés par des remplaçants et le sont à nouveau lorsqueles stagiaires partent en formation continue ;– soit ils ont été affectés – c’est le cas dans la majorité des académies – surdes brigades de remplacement, ce qui leur a permis de prendre en charge, au fur età mesure de l’année, des classes libérées par le départ du professeur titulaire encongé maternité ou maladie ou en formation.Aux yeux des inspecteurs généraux entendus par la mission, chacune deces deux formules semble présenter des avantages et des inconvénients. SelonMme Marie Mégard, inspectrice générale de l’éducation <strong>nationale</strong>, l’affectationsur poste fixe est intéressante dès lors que le stagiaire est accueilli dans une écoleoù l’équipe « fonctionne bien » et que les classes difficiles – cours préparatoire etCM2 – sont évitées : les conditions – dont on voit bien qu’elles sont cumulatives –sont alors optimales. <strong>Le</strong>s affectations sur des compléments de service offrentégalement des conditions intéressantes dans la mesure où le stagiaire peutéchanger avec le titulaire de la classe et perfectionner ainsi sa pratiqueenseignante.En revanche, selon cette interlocutrice, les affectations sur des postes dits« fractionnés » sur deux écoles sont « moins favorables », tandis que celles sur despostes en remplacement sont jugées « plus ou moins favorables ». Ainsi, lorsquel’enseignant stagiaire est affecté pour un remplacement « à la demande », parexemple à la suite d’un congé maladie, il est difficile d’anticiper le moment oùsurvient le besoin de remplacement et la durée de celui-ci. Si Mme Marie Mégardn’est pas allée jusqu’à considérer que ce mode d’affectation entraîne des prises declasse discontinues, qui rendent plus difficile l’entrée dans le métier, elle anéanmoins reconnu son caractère problématique. À l’inverse, les affectations surdes brigades de remplacement pour formation continue permettent, les départs enformation et leur durée étant connus à l’avance, de « calibrer » l’affectation :l’enseignant stagiaire peut alors se familiariser avec les différents niveauxd’enseignement.Par ailleurs, la qualité de l’enseignement dispensé par les stagiaires peutêtre, selon Mme Mégard, contrôlée dans deux cas de figure. Ainsi, lorsque leprofesseur stagiaire est affecté à l’année, sur un poste fixe, les conseillerspédagogiques de circonscription, qui assistent les inspecteurs de l’éducation<strong>nationale</strong>, sont en mesure de visiter les classes, à des intervalles réguliers. Demême, lorsque le stagiaire est affecté sur un complément de service, le professeurtitulaire de la classe peut veiller à la continuité et à la qualité de l’enseignementdispensé (1) .(1) Audition du 11 mai 2011.
— 51 —Cela signifie qu’à l’inverse, cette fonction de « surveillance pédagogique »ne peut être assurée de manière aussi optimale auprès des enseignants affectés surdes brigades de remplacement.<strong>Le</strong> regard porté par les professeurs des écoles stagiaires sur cette premièreannée d’exercice est évidemment beaucoup plus critique. Selon une enquêtemenée par le syndicat majoritaire, le Syndicat national unifié des instituteurs, desprofesseurs des écoles et des professeurs d’enseignement général de collège, sur1 267 stagiaires interrogés, les principaux reproches concernent la charge detravail (57,8 %) et le manque de préparation aux différents niveaux (37,4 %) (1) .● Des enseignants du second degré mis sous tensionÀ la différence de leurs collègues du premier degré, les stagiaires dusecond degré ont souvent pris un service d’enseignement complet, et ce dès larentrée. Tous n’ont pas bénéficié en effet des allègements de service qui ont puêtre mis en œuvre localement, ceux-ci ayant été variables d’une académie àl’autre. Un certain nombre d’entre eux ont même été contraints d’effectuer desheures supplémentaires.<strong>Le</strong> tableau d’ensemble : une charge de travail éprouvante<strong>Le</strong> second degré ne bénéficiant pas, comme l’a rappelé Mme JosetteThéophile, directrice générale des ressources humaines du ministère del’éducation <strong>nationale</strong>, de surnombres budgétaires (2) , l’entrée dans le métier desprofesseurs de lycée et de collège stagiaires s’est déroulée dans des conditions trèsdifférentes de celles observées dans le premier degré. <strong>Le</strong>s lauréats des concoursont en effet été placés sur des postes « en responsabilité », avec des obligations deservice correspondant à leurs corps, c’est-à-dire dix-huit heures pour les certifiéset les professeurs de lycée professionnel et quinze heures pour les agrégés.Dans ces conditions, pour reprendre les termes utilisés par M. Jean-PierreHédoin, inspecteur général de l’administration de l’éducation <strong>nationale</strong> et de larecherche, la prise de fonction a été, pour la plupart des enseignants, « exigeante,rude et difficile ». Aussi ces enseignants ont-ils connu une situation de « tensionphysique et intellectuelle ». Cependant, six ou sept mois après la rentrée, lesinspections générales ont constaté que le métier était « rentré » et que ces jeunesprofesseurs avaient appris à « faire face » (3) .Outre le fait que les professeurs stagiaires auraient pris, selon lesinspections générales, leurs marques, le directeur général de l’enseignementscolaire, M. Jean-Michel Blanquer, a considéré, pour sa part, que leur présence ausein des équipes pédagogiques avait permis de favoriser l’innovation et de(1) « Enquête professeur-e-s des écoles stagiaires, deuxième partie », enquête précitée (avril 2011).(2) Audition du 25 mai 2011.(3) Audition du 11 mai 2011.
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