mondial reste marginale et tend à diminuer dans la période allant du milieu des années 70 au début desannées 80. Cette part est passée de 3,5 % en 1970 à 2,8 % en 1981 8 .En second lieu la part des pays ACP dans le commerce des pays sous-développés a largement régressédurant la décennie 70. En effet leurs exportations sont passées de 18 % de l’ensemble des exportationsde ces pays en 1970 à 9 % en 1981 9 . Les importations montrent la même tendance à la réduction parrapport aux importations totales de ces pays : leur part est passée de 16 % à 9 % en 1981 10 .Par ailleurs on a enregistré une réduction de la part des pays ACP dans les échanges commerciaux de laCEE : bien que la valeur de ces échanges ait augmenté, on enregistre une nette diminution de leur partdans l’ensemble des échanges internationaux de l’Europe. La valeur des importations européennes venantdes pays ACP est passée de 4,7 milliards de dollars en 1970 à près de 27 milliards en 1980, enregistrantainsi un taux de croissance annuel moyen de près de 20 %, mais dans le même temps leur part dans lesimportations totales de la Communauté est passée de 7,8 à 7,1 %. Pour les exportations vers les paysACP, dont la valeur a augmenté de 3,5 à 22 milliards de dollars entre 1970 et 1980, leur part dans lesexportations totales a régressé de 7,2 à 6,3 %.Enfin si nous examinons la structure des échanges Europe-pays ACP par produits, on constate que lesexportations des pays ACP sont concentrées sur quelques produits de base : la part des matières premièresdans ces exportations se stabilise autour de 95 % alors que celle des produits industriels ne change quetrès peu, passant de 2,3 % en 1975 à 3,6 % en 1980 11 .En définitive, il semble clair que les Accords de Lomé, et plus particulièrement leurs dispositions relativesà la coopération commerciale, ont eu très peu d’effets sur les échanges commerciaux des pays ACP. Ilsn’ont pas pu empêcher une dégradation de la participation des pays ACP aux échanges, ni la permanencede la structure agro-exportatrice de leur commerce. Ainsi, en dépit de ces dispositions, les pays ACP n’ontpas remis en cause leur spcialisation agro-exportatrice dans l’économie internationale, et continuent àjouer le rôle de pourvoyeurs de l’Europe en produits de base.1.11 La coopération financièreLes dispositions des Accords de Lomé relatives à la coopération financière n’ont pas pu empêcher unlourd endettement des pays ACP. En effet, la baisse des cours des produits de base amorcée dès la fin desannées 70 s’est traduite pour eux par un recours massif à l’endettement international. Dès l’année 1984,les pays ACP vont donc être confrontés à la crise de la dette : leurs arriérés atteindront 12 milliards dedollars en 1986 et augmenteront au rythme de 4 milliards chaque année.8M. P. Roy, op. cit.9M. P. Roy, op. cit.10M. P. Roy, op. cit11M. P. Roy, op. cit10
La CEE va s’intéresser à la crise de la dette africaine : elle élabore dès 1987 un programme « spécialdette », dans le cadre des accords de Lomé, conçu comme un complément aux Programmes d’AjustementStructurel du FMI et de la Banque Mondiale, et visant à aider les pays ACP à poursuivre leurs exportations 12 .Dans ce programme la CEE distingue deux types de pays :• ceux qui ont appliqué un Programme d’Ajustement Structurel appuyé par la Banque Mondiale etle FMI. Dans ce cas, l’intervention de la CEE s’intègre dans ces programmes et poursuit les mêmesobjectifs à travers l’élaboration de programmes globaux ou spécifiquement orientés pour l’aide auximportations ;• ceux qui n’ont pas appliqué un tel programme. La CEE pousse alors ces pays à s’y rallier pourpouvoir bénéficier d’un programme européen d’aide aux importations.Ainsi, dans le contexte de la crise d’endettement des pays ACP, on constate qu’une complémentarité s’estétablie sur le terrain entre le FMI et la CEE.Cette évolution se confirmera par la signature des Accords de Lomé IV, en décembre 1989, dans lesquelsla CEE a imposé la conditionnalité de l’ajustement structurel pour l’octroi de ces aides aux pays ACP.Ces nouveaux accords ont d’ailleurs suscité oppositions et critiques, et notamment celles d’Edgar Pisani,Commissaire à la Coopération et au Développement lors des négociations des accords de Lomé III, qui adéclaré que « Lomé ne sera plus Lomé si on s’engage dans la voie de l’ajustement. Lomé est en fait pourle développement ».Ainsi, le bilan des accords de Lomé est relativement limité. D’abord, on a constaté un décalage importantentre les déclarations de principe et la pratique de ces accords. Par ailleurs, en dépit de ces accords etdes apports financiers et de l’appui en matière de développement industriel qu’ils ont généré, les paysafricains n’ont pas été en mesure de mettre en place des dynamiques de croissance forte et compétitive.1.12 Quelques interrogations sur les nouvelles propositions pour les accords de LoméL’échec des accords de Lomé a été à l’origine d’une large remise en cause de ces accords et d’une tentativede définition d’un nouveau modèle de coopération entre l’Europe et les pays africains.L’ensemble des nouvelles propositions et des options de la <strong>Commission</strong> Européenne est résumé dansle livre vert publié en 1997 13 . Ce livre vert commence par rappeler le contexte dans lequel s’opèrent lesnouvelles négociations caractérisées par la construction du marché intérieur et le passage à la monnaieunique qui amènent l’Europe à une importante révision institutionnelle. En effet, la <strong>Commission</strong>précise « que l’accompagnement du marché intérieur et la perspective du passage à la monnaie unique,la révision du Traité et les autres réformes institutionnelles en discussion dans le cadre de la Conférence12GRESEA, Ajustement structurel de la CEE sur le FMI, septembre 1988.13<strong>Commission</strong> européenne, livre vert sur les relations entre l’Union Européenne et les pays ACP à l’aube du XXIème siècle, Défis et optionspour un nouveau partenariat, Bruxelles, 1997.11
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