Rapport final V5 - Syndicat Mixte de la Rivière Drôme

3.4.3 Comparaison entre observations actuelles observées etréférentiels théoriquesLa répartition actuelle mise en évidence par les analyses précédentes sera autant quepossible confrontée aux référentiels piscicoles théoriques existants. De façon à obtenir lasituation théorique la plus fidèle et réaliste possible à l’échelle des bassins et sous-bassinsétudiés, il paraissait souhaitable de combiner dans l’analyse :- les modèles de l’Indice Poisson Rivière (Oberdorff et al, 2002), établis à l’échellenationale, qui donnent une indication sur la probabilité de présence théorique de 34 espèces depoissons parmi les plus répandues dont la truite fario, le barbeau méridional et l’anguille, enquasi-absence de perturbation humaine ;- les méthodes typologiques régionales (Zylberblat et al., 1984 ; Degiorgi &Raymond, 1995 et 1997 ; Baudier, 2002) ;- ainsi que des données historiques (Dorier, 1954) notamment pour l’écrevisse.L’absence de données quantitatives sur la température de l’eau, la dureté et la sectionmouillée sur un nombre suffisant de stations, a empêché d’intégrer rigoureusement uneanalyse typologique selon la méthodologie proposée initialement par Verneaux (1976 et 1981)et adaptée par Degiorgi & Raymond (1995) et Baudier op.cit. aux cours d’eau du bassin duRhône. Toutefois il sera tenu compte qualitativement de cette approche dans l’analyse et ladiscussion des résultats. L’essentiel de l’analyse typologique s’est donc basée sur certainesfonctionnalités de l’Indice Poisson Rivière.L’Indice Poisson Rivière permet en outre de prédire la probabilité de présence des 34espèces de poissons les plus communes sur le territoire français Même si des paramètresmanquent dans ce type de modèle pour obtenir une précision locale des estimations deprésence, ces modèles paraissent utiles dans le cadre de cette étude comme guide pour estimerle niveau de présence attendue (théorique en quasi-absence de perturbations) des espècesétudiées. En effet, plus la probabilité d’une espèce est élevée, plus cette espèce a de chanced’être capturée lors d’un inventaire par pêche électrique. Cette probabilité varie de 0 (absencethéorique) à 1 (présence théorique certaine). Si une espèce n’est pas capturée sur une stationoù les caractéristiques du milieu sont particulièrement favorables (ce qui se traduit par uneprobabilité proche de 1), il y a toutes les chances pour que cette absence traduise un effet decertaines atteintes au milieu.3.4.4 Variabilité temporellePour approfondir la caractérisation de l’état des populations, on s’est aussi intéressé à lavariabilité temporelle des peuplements de poisson à travers l’étude des variations interannuellesde la présence et de l’abondance des différentes espèces. Les milieux aquatiques etles peuplements piscicoles présentent en effet une certaine variabilité naturelle, liée parexemple aux variations des conditions hydrologiques et thermiques. Mais ces variationspeuvent également révéler un accroissement des pressions humaines, ou à l’inverse décelerdes signes de restauration des milieux. Il est donc intéressant de prendre en compte cettevariabilité dans des diagnostics de l’état des populations et des peuplements, et dans lapréparation de protocoles de suivi.Cependant ce type d’étude n’a d’intérêt que sur des chroniques assez longues, ce quis’avère assez coûteux. Nous avons donc basé cette analyse exclusivement sur les données duRéseau Hydrobiologique et Piscicole (RHP) dont deux stations se trouvent dans la zoned’étude : la Gervanne à Mirabel-et-Blacons et la Drôme à Beaumont-en-Diois. Nous25